Mathias Heymann
Mathias Heymann, né le [1] à Marseille, est un danseur français. Il est étoile du ballet de l'Opéra national de Paris.
Naissance |
Marseille |
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Activité principale | Danseur étoile |
Style |
Danse classique Danse contemporaine Style néoclassique |
Lieux d'activité | Paris |
Années d'activité | 2004 - |
Formation |
Académie Danse Attitude de Marseille École de Danse de l'Opéra national de Paris |
Maîtres |
Gilbert Mayer Patrice Bart Laurent Hilaire Clotilde Vayer |
Enseignement | Véronique Sottile |
Récompenses |
Youth America Grand Prix Prix du Cercle Carpeaux Prix de l'AROP Prix Benois de la danse |
Scènes principales
Origines
modifierMathias Heymann est le fils d'un professeur de mathématiques et une danseuse orientale.
Comme sa mère est originaire du Maroc, où son père a obtenu un poste de travail, Mathias Heymann passe les neuf premières années de son enfance au Maroc, ensuite au Sénégal et à Djibouti[1].
Les débuts
modifierRentré en France en 1997, à l'âge de dix ans, il commence la danse à Marseille, sa ville natale, dans l'Académie Danse Attitude chez Véronique Sottile[2]. Suivant le conseil de son enseignante, Mathias Heymann participe au Youth America Grand Prix à 13 ans, reçoit par conséquent une bourse pour un cours de danse à Miami et est admis ensuite à l'École de Danse de l'Opéra de Paris à 14 ans[1].
École de danse
modifierPar une série d'heureux hasards Mathias Heymann est admis en 2001 à l'École de danse de l'Opéra national de Paris[3].
Quand Mathias Heymann fait un stage de danse à l'École de danse, son père croise Élisabeth Platel dans le couloir. Celle-ci l'informe que pour devenir danseur son fils a déjà un âge avancé[réf. nécessaire].
Grâce à une vidéo que son père envoie, à l'insu de son fils, à la direction de l'École de danse[4] et à cause d'un poste qui s'est libéré Mathias Heymann entre au dernier moment à l'École de danse de l'Opéra national de Paris comme élève payant.
À la fin de sa scolarité, Mathias Heymann décroche le rôle de Daphnis alors que l'École de danse présente Daphnis et Chloé sur la scène de l'Opéra Garnier.
Au ballet de l'Opéra de Paris
modifierEngagé en 2004 dans le corps de ballet de la compagnie, il est promu coryphée en 2005 ayant présenté des variations tirées de Don Quichotte et Marco Spada, puis sujet en à l'issue des variations du Lac des cygnes et de Don Quichotte. L'année d'après, s'illustrant dans des extraits de La Bayadère et d' Arepo de Maurice Béjart, il atteint le grade de premier danseur.
Remarqué très tôt, il est distribué dans des petits rôles de soliste dès sa deuxième année dans le corps de ballet. Plus tard, l'on peut le voir dans des ballets tels que Don Quichotte, Paquita, Cendrillon, Roméo et Juliette, Giselle, La Fille mal gardée, ou encore Le Lac des cygnes.
Mathias Heymann considère Manuel Legris comme son mentor[3], qu'il décrit de la façon suivante:
« Il m’a également beaucoup appris s’agissant des adages. »[2]
« C’est quelqu’un de très généreux. »[2]
« Humainement parlant, je l’apprécie beaucoup, c’est une personnalité extrêmement touchante et attachante. »[2]
Mathias Heymann mis à part, Manuel Legris est le mentor de Dorothée Gilbert et de Mathieu Ganio aussi.
Ils forment ensemble « Manuel Legris et ses étoiles », un groupe de danseurs auquel participent également Hervé Moreau, Mathilde Froustey ou Eleonora Abbagnato.
Danseur étoile
modifierLe , à l'âge de 21 ans[2], Mathias Heymann est nommé danseur étoile à l'issue de la première représentation d'Onéguine de John Cranko, en même temps qu'Isabelle Ciaravola.
C'est donc en qualité d'étoile qu'il participe au grand défilé qui a lieu le en hommage à Manuel Legris[5], qui fait ses adieux à la scène lors de cette soirée[3].
Impulsions
modifierMathias Heymann retrouve des inspirations en regardant toutes les vidéos[6] de Rudolf Noureev, Vladimir Vassiliev et Mikhail Baryshnikov, danseurs exceptionnels qu'il aime beaucoup[1].
Il est très touché quand il assiste à la représentation de La Mort du cygne, pendant laquelle l'interprétation de Ouliana Lopatkina l'a marqué pour toute sa vie.
À l'Opéra national de Paris, Mathias Heymann adore Elisabeth Maurin en tant que danseuse étoile.
Manuel Legris le soutient beaucoup pendant le temps de blessures et Laurent Hilaire fait un très bon travail lors des répétitions pour Giselle.
Absence pour blessure
modifierVers la fin de 2011, Mathias Heymann doit arrêter sa carrière comme danseur étoile pour dix-huit mois à cause d'une fracture de fatigue du tibia.
Celle-ci est devenue très grave, parce qu'il l'a ignorée depuis ses années d'adolescence, d'autant plus que dans la hiérarchie du ballet de l'Opéra national de Paris il était promu chaque année au grade supérieur. Il consulte vingt médecins, en vain. Six mois d'interruption de toutes les activités de danse ne l'avance à rien. On[Qui ?] lui conseille déjà de renoncer à poursuivre sa carrière.
Finalement Mathias Heymann rencontre Federico Bonnelli, un danseur du Royal Ballet. Celui-ci a eu une blessure semblable qui a été guérie par une opération. ll subit la même opération par le même chirurgien et des traitements médicaux avec rééducation d'abord à Londres et ensuite à l’hôpital des gardiens de la paix à Paris puis à Capbreton pour que les choses évoluent favorablement[2],[7],[8].
Retour sur scène
modifierLe , à l'occasion de l'hommage à Rudolf Noureev et après dix-huit mois de congés pour blessure, Mathias Heymann retourne sur scène avec un solo qui est un concentré de fougue et de passion[3],[9].
Style
modifierDans ses solos, Mathias Heymann excelle de légèreté[10],[11].
Filmographie
modifierDocumentaires
- Aurélie Dupont, l'espace d'un instant de Cédric Klapisch, 2010, 55 min[12]
Mathias Heymann est filmé lors des répétitions avec Aurélie Dupont[11].
Répertoire
modifier- Don Quichotte : Basilio
- Paquita : Lucien
- La Dame aux camélias : Des Grieux
- La Fille mal gardée : Colas
- Les Enfants du paradis : Baptiste
- Troisième Symphonie de Mahler : la Guerre
- Genus
- Onéguine : Lenski
- Giselle : Albrecht, un paysan
- Cendrillon : un ami de l'acteur, un danseur du film
- Les Quatre tempéraments : Mélancolique
- Le Spectre de la rose : le Spectre
- Suite en Blanc : thème varié, mazurka
- Casse-noisette : Drosselmeyer
- In the night : 1er pas de deux
- La Bayadère : l'Idole dorée, Solor
- Kaguya-hime : un villageois
- Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan
- Le Lac des cygnes : Siegfried
- Caligula : Incitatus
- Coppélia : Frantz
- Roméo et Juliette : Mercutio
- L'Anatomie de la sensation
- La Source : Zaël
- La Belle au Bois Dormant : Le Prince Désiré
Récompenses
modifierEn 2007, Mathias Heymann remporte tour à tour le prix du Cercle Carpeaux et le prix de l'AROP avec Sarah Kora Dayanova.
En 2012 il gagne le Prix Benois de la danse[13],[14].
Liens externes
modifier- Fiche de Mathias Heymann sur le site de l'Opéra national de Paris
- Fiche de Mathias Heymann sur le site de l'Académie Danse Attitude de Marseille
- Mathias Heymann, danseur, interview du par Marie-Astrid Gauthier
- Mathias Heymann : « Je suis un amoureux de l’Opéra de Paris », interview de Mathias Heymann du lors d'un rencontre à l'occasion de son retour sur scène
Notes et références
modifier- (en) Interview: Mathias Heymann article de Patricia Boccadoro du 2 novembre 2009 sur culturekiosque.com(en).
- Interview de Mathias Heymann accordée à Laura Cappelle, publiée le 21 septembre 2013.
- Mathias Heymann : « Je suis un amoureux de l’Opéra de Paris », interview de Mathias Heymann lors d'un rencontre à l'instigation de Brigitte Lefèvre à l'occasion de son retour sur scène, publié par Amélie Bertrand le 19 juin 2013.
- La directrice de l'École de danse de l’Opéra de Paris à l'époque était Claude Bessy. Élisabeth Platel lui succède en 2004.
- Les grands étoiles de l'Opéra de Paris de l'époque d'après-Noureev sont notamment Manuel Legris et Laurent Hilaire.
- Rudolf Noureev, Vladimir Vassiliev et Mikhail Baryshnikov sont considérés comme les trois plus grands danseurs classiques.
- Le retour de Mathias Heymann sur la scène de Garnier article de Ariane Bavelier publié dans le Figaro du 4 mars 2013.
- Interview de Mathias Heymann durant son traitement au Centre européen de rééducation du sportif dans laquelle il annonce son retour le 6 mars 2013.
- Un hommage à Noureev sans panache (ou presque), récit de l'hommage d'Aurélier Bertrand, publié le 7 mars 2013.
- Troisième Symphonie de Gustav Mahler – John Neumeier (9 avril 2013), « Mathias Heymann est exceptionnel de légèreté dans un solo malheureusement trop court. » critique d'une représentation avec Mathias Heymann en solo comme dieu guerrier.
- Compte rendu du film «Aurélie Dupont, l'espace d'un instant», d'Amélie Bertrand du 28 février 2010. Celle-ci remarque: « Mathias Heymann apparait aussi quelques minutes, éclaboussant de facilités. Cela aussi, ça devient un habitude. »
- Aurélie Dupont, la belle étoile par Géraldine Catalano dans L'Express du 12 février 2010
- Récompenses en 2012 sur le site officiel du Prix Benois de la danse.
- Danseur étoile Ballet de l'Opéra national de Paris Mathias Heymann sur le site de l'Académie Danse Attitude de Véronique Boudier-Sottile de Marseille.