Martin Léonce Chabry

peintre français

Martin Léonce Chabry est un peintre français né à Bordeaux, le et mort à Bruxelles le .

Martin Léonce Chabry
La vague
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Biographie modifier

Issu d’un milieu bourgeois aisé, Chabry dit « Léonce », est encouragé par sa famille dans sa vocation artistique et entre à l’Ecole Municipale de Dessin et de Peinture, alors dirigée par le peintre bordelais Jean-Paul Alaux. Grâce à ses contacts et à ses qualités reconnues, Chabry part pour Paris en tant que pensionnaire de la Ville de Bordeaux et en 1854, il entre dans l’atelier de Constant Troyon (1810 - 1865). Pendant deux ans, Chabry fait de fréquents séjours à Barbizon, il y rencontre Millet, Daubigny, Diaz, Rousseau et peut-être même Courbet avec lequel il a plus tard l’occasion de travailler en Belgique.

En 1855, à Barbizon, Chabry rencontre un artiste belgo-hollandais, Willem Roelofs (1822 - 1897) qui l’engage à visiter les Flandres. Suivant ce conseil, il s’installe quelque temps à Bruges, puis visite Bruxelles, en 1856. Il y rencontre le peintre Louis Robbe, le peintre Alfred Verwée, les frères Stevens (Joseph, le peintre animalier, Alfred, peintre de l’élégance et Arthur Stevens (nl), le marchand de tableaux). À cette époque il travaille souvent avec Verwee et Hippolyte Boulenger, à Tervuren, près de Bruxelles.

Si Chabry peut être considéré comme un des pères de l’École de Tervueren, grâce ne lui en sera jamais rendue en Belgique, « trop français », curieusement, il souffre en France d’être trop belge. Un admirateur de la première heure, le critique Camille Lemonnier, fait à ce sujet la constatation suivante : « On ne peut impunément être français en Belgique et belge en France ! »

En 1862, à Bruxelles[1], il épouse Julie Collart, sœur de Marie Collart-Henrotin, artiste peintre, et soeur également d'Elisa Collart qui épousera en 1872 le marchand de tableaux Arthur Stevens.

Cette même année 1862, il s'installe à Sauternes, mais continue de participer au salon annuel de Bruxelles comme à celui de Bordeaux. En 1867, le musée de Bordeaux lui achète une première toile, suivi deux ans plus tard par le Roi des Belges, Léopold II.

Entre 1872 et 1880, Léonce Chabry représente la région de Saint-Georges de Didonne où il a acquis une maison[2]. En effet, il souffrait d'emphysème bronchique et ses médecins lui avaient recommandé les séjours en bord de mer.

En 1881, il entreprend un long voyage en Égypte, Palestine, Syrie.

Fin juin 1882, s'ouvre à Bruxelles, une exposition personnelle de son voyage en Orient. Le Roi des Belges lui achète un second tableau, c'est la consécration. Quelques jours plus tard, le , Léonce Chabry s'éteint à Bruxelles, emporté par une crise d'emphysème.

Œuvres modifier

Le Musée de Besançon conserve de lui : Marais dans les Landes ; celui de Bruxelles, Ruines de Thèbes (Egypte) ; celui de Douai : Lisière de forêt, et celui de Bordeaux : La vague et Plaine aux environs de Bruxelles.



Notes et références modifier

  1. Bruxelles, acte de mariage n° 73 du 27 janvier 1862. Contrat de mariage passé pardevant le notaire Maes à Bruxelles le 25 janvier 1862. Martin Léonce Chabry, né à Bordeaux le 18 avril 1832, domicilié à Bordeaux mais résidant à Saint-Josse-ten-Noode, artiste peintre, est le fils de François Chabry, fabricant d'armes, et de Françoise Brunet, tous deux résidant à Bordeaux et consentant par acte. Julie Marie Joséphine Isabelle Collart, née à Bruxelles le 1er juillet 1840, résidant à Bruxelles, au n° 18 de la rue Fossé-aux-Loups, sans profession, est la fille de Léopold Nicolas Joseph Collart, résidant à Bruxelles, fabricant, et de Marie Isabelle Joséphine Motte, résidant à Bruxelles. Les témoins étaient Charles Degroux, 35 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, artiste peintre, Edmond Lambrichs, 31 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, artiste peintre, Lucien André, oncle de la mariée, 32 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, chef de bureau, Pierre Motte, oncle de la mariée, 61 ans, résidant à Schaerbeek, négociant.
  2. « Léonce Chabry », sur Sud-Ouest (consulté le ).

Liens externes modifier

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Recherches sur Léonce Chabry (1832 - 1882) par Jean-Georges Lavit

Bénézit Librairie Gründ;