Maripol (styliste)

styliste et photographe française

Maripol[1] est une styliste et photographe franco américaine , née en 1954 à Rabat .

Maripol, en 1972, à Nantes, avec le photographe Thierry le Moign

Biographie modifier

Carrière de styliste modifier

Marie-Paule Subie, connue sous le pseudonyme de Maripol naît à Rabat et grandit en France[2]. Elle étudie les beaux-arts à Nantes[3], puis s'installe aux États-Unis en 1976 avec son compagnon, le photographe et réalisateur Edo Bertoglio[2]. Assistante de Jean-Paul Goude, qui travaille sur son livre Jungle Fever[3], elle est recrutée par la marque de vêtements Fiorucci (en) en tant que directrice artistique. Elle conçoit une ligne de bijoux, portés notamment par les chanteuses Grace Jones et Madonna[4]. La styliste ouvre Maripolitan, sa propre galerie/ boutique. Située à Manhattan sur Bleecker Street, elle fait faillite en 1986[5]en plein succès , le monde entier copie ses modèles. À New York, elle fréquente des artistes, notamment le peintre Andy Warhol, le cinéaste Amos Poe et Eric Mitchell et le graffeur Fab Five Freddy[4]. Durant les années 1980, la styliste façonne le look de Madonna[2],[4],[6]. Elle conçoit notamment des bracelets en caoutchouc, portés par cette dernière à l'époque de Lucky Star, souvent copiés et vendus dans le monde entier[5]. Dans les années 2010, Maripol collabore avec le créateur de mode Marc Jacobs et réalise des tee-shirts et des bijoux « bon marché » pour sa ligne Marc by Marc Jacobs[6].

Autres activités modifier

Maripol coproduit le film Downtown 81 d'Edo Bertoglio, sorti en 2001, dans lequel apparaît notamment le peintre Jean-Michel Basquiat[2],[4]. En 2005, la styliste publie Maripolarama, un livre de photographies. Ses instantanés, pris entre 1976 et 1992, représentant des célébrités new-yorkaises, dont Keith Haring et Debbie Harry[5]. Ses œuvres polaroids sont montrées au sein de l'exposition itinérante Who Shot Rock & Roll. L'année suivante, elle publie Maripol: Little Red Riding Hood, qui comprend des photos et des croquis[6]. En 2014, elle publie Maripola X, un ouvrage de photographies issues de sa collection personnelle[7]. Tiré à 600 exemplaires, il comprend également des poèmes et un CD 2-titres[8]. En 2013, elle écrit et réalise la série documentaire Keith Haring: The Message, diffusée sur Arte Creative, plateforme web de la chaîne Arte[4]. En 2014 elle publie à nouveau 4 chansons sur l'EP "Love each other"[9] enregistré avec Léonard Lasry. Ensemble ils signent la chanson "Words I want to hear" pour le film "Enchanted Wonderland"[10] qu'elle réalise pour la maison Valentino. En 2017, à la demande de la créatrice Maria Grazia Chuiri nommée à la direction de chez DIOR, Maripol réalise polaroids et vidéos pour plusieurs collections parmi lesquelles le Jardin Japonais au printemps 2017 ou encore la collection Automne 2021[11].

Ouvrages modifier

Références modifier

  1. (en-US) Michael Gross, « NOTES ON FASHION (Published 1986) », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d Paquita Paquin, Cédric Saint-Andre Perrin, « Downtown », Libération,
  3. a et b (en) Manuela Teatini, « Maripol. After midnight », Vogue Italia,
  4. a b c d et e (en) Kaelen Wilson-Goldie, « Maripol: A legend who’s always in style », The Daily Star (en),
  5. a b et c (en) Armand Limnander, « Snap, Dazzle and Pop », The New York Times,
  6. a b et c (en) Alexandra Marshall, « Maripol: Star 80s », W,
  7. (en) Kat Herriman, « Maripol Uncovered », W,
  8. (en) Ann Binlot, « The Stars of New York’s Old Downtown Scene, Like You’ve Never Seen Them Before », T: The New York Times Style Magazine,
  9. (en) « "Love each other" : Maripol & Léonard Lasry », sur Document Journal, (consulté le ).
  10. https://tvfashionstyle.com/valentino-enchanted-wonderland-collection/
  11. Sabrina Champenois, « Dior pour le dancefloor », sur Libération (consulté le ).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier