Marie-Sophie Lousier

peintre miniaturiste française
Marie-Sophie Lousier
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marie-Sophie CoutoulyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Peintre miniaturisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Pierre-Victor Coutouly (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Étienne-Emmanuel Lousier (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Victorine Lousier Desvaux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Antoine Desvaux-Louzier (d) (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maîtres
Genre artistique

Marie-Sophie Lousier[1], née Coutouly, est une peintre miniaturiste française née le et morte à Paris le . Elle expose au Salon de Paris de 1799 à 1801.

Biographie modifier

 
Jeune femme en train de broder (début du XIXe siècle), miniature, localisation inconnue[2].

Marie-Sophie Coutouly est née le [3] au sein d'une éminente famille de médecins. Son père, Pierre-Victor Coutouly (1738-1814), lui-même fils du chirurgien parisien Jean-Pierre Coutouly, est un chirurgien obstétricien réputé de Paris, disciple d'André Levret, membre de l'Académie royale de chirurgie (1776), puis de la Société de médecine de Paris (1796)[4],[5]. Sa mère, Marie-Catherine Deforges, meurt en 1806[3],[6].

Dans les années 1790, elle étudie la peinture auprès de Jean-Baptiste Regnault, alors à la tête de l'un des ateliers les plus prestigieux de la capitale. Cet atelier comptait à cette époque de nombreuses élèves féminines, notamment Pauline Auzou, Henriette Lorimier et Sophie Guillemard, qui étaient placées sous la supervision de l'épouse de l'artiste, Sophie Meyer, elle-même peintre[7].

Elle devient membre le de la Commune générale des arts, organisation qui remplace l'Académie royale de peinture, aux côtés de nombreuses autres femmes artistes, dont Sophie et Félicité Laborey, Louise Weyler[8] et Sophie Regnault[9],[10].

Le [3], elle épouse un étudiant en médecine, Étienne-Emmanuel Lousier (1770-1840), qui soutient le (12 nivôse an X) sa thèse en médecine, Dissertation anatomique et physiologique sur la sécrétion du lait[4],[11]. Il fut plus tard adjoint correspondant de l'Académie nationale de médecine (1825)[12].

Elle expose des cadres de miniatures aux Salons de 1799, 1800 et 1801.

À compter du , elle étudie la peinture miniature auprès de Jean-Baptiste Jacques Augustin.

Elle est refusée au Salon de 1804.

Le couple s'installe à Vendôme au plus tard dans les années 1810. Ils achètent notamment le manoir de Bezay, à Nourray[13].

Elle meurt à l'âge de 68 ans le dans l'ancien 11e arrondissement de Paris[14],[3] et est enterrée aux côtés de son conjoint au cimetière de La Tuilerie à Vendôme[15]. En date de , leur sépulture était considérée en état d'abandon[15].

Le couple avait eu au moins une enfant, Victorine Lousier, née à Paris le [16], mariée à Vendôme le 17 février 1824 à Antoine André Desvaux[17], magistrat, expert en agriculture et en chimie, qui adopte plus tard le double patronyme Desvaux-Louzier et fut maire de Mondoubleau ainsi que conseiller général de Loir-et-Cher (canton de Mondoubleau). L'un de leurs fils est le botaniste Émile Desvaux (1830-1854)[18].

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Parfois orthographié Louzier
  2. Miniature ronde représentant une jeune femme brodant, miniature de Marie-Sophie Coutouly Lousier vendue aux enchères en 2007, sur alliance-encheres.com.
  3. a b c et d Oppenheimer 1996, p. 231.
  4. a et b Lemoine-Bouchard 2010.
  5. Charles de Villiers, « Notice sur le chirurgien accoucheur Coutouly et sur ses œuvres (1738-1814) », Bulletin de l’Académie de médecine, Paris, Académie nationale de médecine, 2e série, vol. 16,‎ , p. 317-328 (lire en ligne).
  6. « Inventaire après décès de Marie Catherine Deforge, épouse de Pierre Victor Coutuly, demeurant rue du Temple, no 60 () », sur Archives nationales - Site des inventaires virtuels, (consulté le ).
  7. (en) Elizabeth E. Guffey, Drawing an Elusive Line: The Art of Pierre-Paul Prud'hon, University of Delaware Press, (ISBN 0-87413-734-9 et 978-0-87413-734-7, OCLC 46462851), p. 172-173 et p. 254, note 41.
  8. (en) « Bourdon, Louise I Mme Weyler and later Mme Kugler », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit  , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  9. Oppenheimer 1996, p. 14 et note 32, p. 231 et note 387.
  10. Henry Lapauze (éditeur scientifique), Procès-verbaux de la Commune générale des arts de peinture, sculpture, architecture et gravure (-tridi de la 1re décade du 2e mois de l'an II), et de la Société populaire et républicaine des arts (3 nivôse an II-28 floréal an III) : publiés intégralement pour la première fois, avec une introduction et des notes, Paris, J.-E. Bulloz, (lire en ligne), p. 139.
  11. André Marie Constant Duméril, « Lettre à son frère du Lundi , 14 nivôse an X », sur S'écrire au XIXe siècle. Une correspondance familiale (1800-1809), École des hautes études en sciences sociales (EHESS), (consulté le ) : « […] le 12, Lousier a soutenu sa thèse. il avait pris pour sujet une question anatomique et physiologique : celle de la sécrétion du lait qu'il a traitée de manière à se faire beaucoup d'honneur. ». Thèse dédiée à son beau-père, le Dr Coutouly : E. E. Lousier, Dissertation anatomique et physiologique sur la sécrétion du lait, Paris, Brosson, (lire en ligne).
  12. « Lousier, E[… E[… », sur Annuaire prosopographique : La France Savante, Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), (consulté le ).
  13. Achille de Rochambeau, Le Vendômois : épigraphie et iconographie, vol. 2, Paris, H. Champion, (lire en ligne), p. 477.
  14. Archives de Paris, Fichiers de l'état-civil, Décès, reconstitué, V3E/D 348, Image 44 de 51.
  15. a et b Liste des sépultures en état d'abandon dans le cimetière de La Tuilerie, Gestion des cimetières, Ville de Vendôme, , 23 p. (lire en ligne), p. 1 (section 1, ligne A, emplacement 55-56) ; « Gestion des cimetières »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ville de Vendôme (consulté le ).
  16. (en) « REG7G3,7 », acte de baptême de Lousier, Victorine du 25 janvier 1802, indiquant sa naissance survenue la veille, sur Geneanet (consulté le ).
  17. « Victorine Lousier » (consulté le ).
  18. Ernest Cosson, « Sur Émile Desvaux, ses études et ses publications botaniques : Première partie - notice biographique », Bulletin de la Société botanique de France, vol. 6, no 8,‎ , p. 542–547 (ISSN 0037-8941, DOI 10.1080/00378941.1859.10832650, lire en ligne, consulté le ).

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