Marie-Antoine Tchibinda

première religieuse congolaise (RC)
Marie-Antoine Tchibinda
Biographie
Naissance
Décès
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LoangoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Marie-Antoine Tchibinda, née vers 1878 à Mayumba et morte à Loango le est la première religieuse de l'Église catholique de la république du Congo (RC), alors colonie française du Congo.

Biographie modifier

Marie-Antoine Tchibinda nait à Mayumba, petite ville côtière située au sud du Gabon, dans la province de la Nyanga, sous le nom de Tchibinda, d'un père négociant espagnol qui l'abandonne très tôt avec sa mère, une autochtone de l'ethnie vili. Cette dernière n'hésite pas à confier sa fille à un Français qui se rendait à Loango, pour une modique somme. La jeune enfant est ensuite élevée par l'épouse d'un sergent sénégalais[1].

L'acquéreur ayant été rappelé d'ugence en métropole, il embarque avec l'enfant sur Le Héron, un navire de guerre, le .

Le Père Giron, originaire de Bretagne, premier curé de Loango est également à bord. Il interpelle l'Européen, outré par la présence de l'enfant de constitution fragile sur le pont.

Avec l'aide du commandant de bord, du médécin de la colonie et des commerçants, le curé libére la jeune mulatresse et la confie le soir même à Mère Saint-Charles, gouvernante des sœurs européennes de Loango et fondatrice du noviciat des réligieuses autochtones (congrégation des Petites Sœurs de Saint-Pierre Claver) en 1892, sous l'égide de Mgr Hippolyte Carrie, le vicaire apostolique de Loango[1],[2].

Baptisée le à Loango en prenant le prénom d'Angèle, Tchibinda fait sa première communion le . Elle fait ses débuts au postulat dans la Congrégation des Petites Sœurs de Saint-Pierre Claver. Sa confirmation a lieu le et le début de son noviciat (prise de voile) en 1894[3].

Vaincue par la tuberculose, Sœur Marie-Antoine Tchibinda meurt à Loango, le dans la fleur de l'âge à 17 ans. Elle est inhumée le lendemain, en présence du personnel de la Mission, le village chrètien et les deux dames Européennes habitant Loango[1],[4], dont madame Carrieu, femme du commissaire-trésorier de la colonie et excellente chrétienne,

Notes et références modifier

Notes
Références
  1. a b et c Ghislain de Banville, Kalouka et Zoungoula : les deux premières religieuses de Brazzaville, au Congo, 1892-1909, Paris, KARTHALA Editions, , 244 p. (ISBN 978-2-84586-094-0, lire en ligne), p. 181-183
  2. Mayeul de Dreuille, OSB, La Bouenza, 1892-1992 : les sources de l'église au Congo, Paris, Editions Beauchesne, , 145 p. (ISBN 978-2-7010-1313-8, lire en ligne), p. 54-55
  3. (en) Phyllis M. Martin, Catholic Women of Congo-Brazzaville : Mothers and Sisters in Troubled Times, Indiana University Press, , 262 p. (ISBN 978-0-253-22055-4, lire en ligne), p. 109
  4. Fabrice Moustic, « Loango : le petit cimetière de la Mission », sur Le blog de Fabrice au Congo, (consulté le )