Maria Vetulani de Nisau

membre de la Résistance polonaise
Maria Vetulani de Nisau
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 45 ans)
VarsovieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Père
Franciszek Vetulani (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Zofia Vetulani (en)
Cecylia Vetulani (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Bohdan de Nisau (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Arme
Conflits
Distinctions
Croix de la Valeur
Commemorative badge of the Polish Military Organization (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Maria de Nisau née Vetulani ( - ) est une soldate polonaise, combattante de l'indépendance de la Pologne et participante à la guerre polono-ukrainienne et à la Seconde Guerre mondiale.

Biographie modifier

Elle est la fille d'un ingénieur, Franciszek Vetulani (en) (1856-1921) et de Katarzyna Ipohorska-Lenkiewicz (1868-1915)[1],[2]. Elle a un frère, Stanisław, et deux sœurs, Zofia Vetulani (en) et Cecylia Vetulani (en). Sa famille vit dans de nombreuses villes, d'abord à Tarnów, plus tard à Cracovie, Lwów, Zakopane et finalement, de nouveau à Tarnów. Après avoir obtenu son diplôme à l'Orzeszkowa Gimnazjum de Tarnów, où Maria est membre des éclaireuses, elle entame des études de médecine à l'Université Jagellon. Elle est aussi membre de l'organisation militaire polonaise. En 1918-1919, elle combat pendant la Bataille de Lemberg (1918) (en)[3]. Elle sert d'abord dans le bataillon d'observation féminin "Wick" mais comme les femmes ne sont pas autorisées à participer aux combats, elle décide de se travestir en homme[4],[3]. Elle prétend alors être un étudiant de l'Université Jagellon, Marian Ipohorski[5]. Au printemps 1919, elle retourne à l'université[2].

En 1923, elle épouse Bohdan de Nisau (en), un militant communiste. En 1924, leur fils Witold naît et Vetulani décide de ne pas poursuivre ses études. En 1925, Maria et sa famille s'installent à Varsovie, mais après deux ans, ils s'installent en Union soviétique avec de faux papiers[2]. En 1934, Bohdan ayant été arrêtée par les Soviétiques, elle fuit l'URSS, convaincue que son mari a été tué (après la guerre, elle apprend qu'il est mort dix ans plus tard, en 1943 en prison). Elle retourne à Varsovie, où elle travaille comme employée de bureau.

Pendant l'Occupation, elle est agent de liaison de l'Armia Krajowa. Son pseudonyme de conspiratrice est Maryna[6]. Dans son appartement de la ulica iwiętokrzyska, elle organise un lieu de rencontre et une cachette pour le peuple juif. En , elle prend part à l'insurrection de Varsovie. Au cours des combats de rue, Vetulani est blessée. Emmenée à l'hôpital de la rue Długa, elle est tuée le , lors de la pacification allemande des hôpitaux de l'insurrection. Son fils Witold combat également lors du soulèvement ; il est blessé et emprisonné par les nazis, mais survit[6].

Maria Vetulani reçoit deux fois la Croix de la Valeur. Une rue de Tarnów porte son nom[1].

Références modifier

  1. a et b (pl) Barbara Sawczyk, Maria Sąsiadowicz et Ewa Stańczyk, Ocalić od zapomnienia... Patroni tarnowskich ulic, vol. 2, Tarnów, Miejska Biblioteka Publiczna im. Juliusza Słowackiego, , 104−105 (ISBN 83-915445-6-7, lire en ligne)
  2. a b et c (pl) Janusz Wojtycza, « Maria Vetulani de Nisau (1898−1944) », Gazeta Wyborcza Kraków,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  3. a et b (pl) Agata Żak, « Walczyła o wolność Lwowa i Warszawy », Dziennik Polski − Tarnów region,‎ (lire en ligne)
  4. Semper fidelis. Obrona Lwowa w obrazach współczesnych, nakł. Towarzystwa Straż Mogił Polskich Bohaterów, (lire en ligne)
  5. (pl) Stanisław M. Jankowski, Dziewczęta w maciejówkach, Warszawa, Wydawnictwo Trio, , 352−354 (ISBN 978-83-7436-289-4)
  6. a et b (pl) « Maria Vetulani de Nisau Bio », Musée de l'Insurrection de Varsovie (consulté le )