Maria Doriath
Maria Doriath, née Bernado le à Urdos (France) et morte le , est une militante communiste espagnole, résistante et conseillère municipale du 12e arrondissement de Paris de 1947 à 1965.
Conseillère municipale | |
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- |
Naissance | |
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Décès |
(à 92 ans) |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Maria Bernado |
Nationalité | |
Formation |
École supérieure de commerce de Paris (d) |
Activités | |
Conjoint |
Paul Doriath (d) |
Enfant |
Gérard Doriath (d) |
Parti politique |
Parti communiste français (à partir de ) |
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Biographie
modifierMaria Doriath naît Bernado le à Urdos, dans les Basses-Pyrénées, de parents ouvriers immigrés espagnols[1]. Elle suit les cours de l’Université ouvrière de Georges Politzer[2].
Elle adhère au Parti communiste français (PCF) en 1935, année où elle est embauchée comme caissière-comptable au Floria, une brasserie qui venait d’ouvrir sur les Champs-Élysées[3]. Elle milite au syndicat des Hôtels-Cafés-Restaurants-Brasserie, et est membre du comité de section du 8e arrondissement de Paris de 1937 à 1939. Elle est arrêtée par la police française le , puis plus tard libérée par manque de preuve. Son mari, Paul Doriath, est fait prisonnier, mais parvient à s’évader[2]. Elle reprend ses activités de militante et organise les premiers comités populaires dans les hôtels et restaurants, tout en travaillant à la brasserie Marignan sur les Champs-Élysées[1]. Elle milite notamment pour les droits des femmes, et est membre du Conseil national de l’Union des femmes françaises[3],[4].
Doriath participe aux combats pour la Libération du 11e arrondissement de Paris en confectionnant des bouteilles incendiaires, et y devient secrétaire de section en 1945[5]. Elle est membre du bureau de la fédération de la Seine du PCF. Elle est élue conseillère générale de la Seine en , et est réélue jusqu’en 1965. Elle est candidate communiste aux élections législatives de 1958 et de 1962 dans la douzième circonscription de Paris, et de 1968 dans la onzième circonscription[1],[6].
Son mari meurt en 1971[7].
Maria Dorath meurt à l'âge de 93 ans le [1], et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise[8] (division 75).
Postérité
modifierEn , le conseil du 12e arrondissement adopte un vœu relatif à « l’attribution du nom de Maria Doriath à une rue ou une place de Paris[2] ». Le Conseil de Paris adopte le nommage du terre-plein central du boulevard de Charonne « allée Maria-Doriath » le [9]. L’arrêté du est publié dans le bulletin municipal du [10].
Références
modifier- Jean-Pierre Besse, « DORIATH Maria [née BERNADO] », sur maitron.fr, (consulté le ).
- « Vœu déposé par M. José ESPINOSA et les membres du groupe communiste relatif à l’attribution du nom de Maria Doriath à une rue ou une place de Paris. », sur paris.fr, (consulté le )
- Jean Morawski, « Maria Doriath nous a quittés », L'Humanité, (consulté le ).
- William Guéraiche, Les femmes et la République : essai sur la répartition du pouvoir de 1943 à 1979, Éditions de l'Atelier, , 304 p. (ISBN 978-2-7082-3468-0, lire en ligne), p. 86
- Coraline Lenoir, Des pionnières à la parité : les femmes au Conseil de Paris de 1945 à 2008, Mairie de Paris (présentation en ligne, lire en ligne), p. 10
- Législatives 1968 (Paris, 11e circonscription) : bulletin de vote du 2nd tour, (lire en ligne)
- Georges Marchais, « Une lettre de M. Georges Marchais », Le Monde, , p. 8 (lire en ligne)
- « Balises », L'Humanité, (consulté le )
- « 46 - 2008, DU 10 - Attribution de la dénomination "allée Maria Doriath" au terre-plein central du boulevard de Charonne (11e) », sur labs.paris.fr, (consulté le )
- Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, (ISSN 0152-0377, lire en ligne [PDF])