Margaret Macfarlane

infirmière et suffragette écossaise

Margaret Macfarlane (née en 1888)[Notes 1] est une suffragette écossaise et secrétaire honoraire de la Women's Social and Political Union à Dundee et East Fife.

Margaret Macfarlane
Photographie de Margaret Macfarlane en 1912.
Biographie
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Distinction

Biographie modifier

Margaret Macfarlane naît en 1888 en Écosse[1]. Depuis au moins 1911, alors infirmière qualifiée, elle commence à militer pour la cause du suffrage des femmes. En 1911, lorsqu'Emmeline Pankhurst entreprend une tournée de conférences en Écosse, Macfarlane aide à coorganiser une réunion publique « bondée » à St Andrews, présidée par la secrétaire de la branche de St Andrews de la National Union of Women's Suffrage Societies[2]. Elle est ensuite secrétaire bénévole de la Women's Social and Political Union à Dundee et East Fife[3]

Son plaidoyer de plus en plus militant pour le suffrage des femmes conduit à son arrestation à Londres en , à l'âge de 23 ans. Elle est accusée d'avoir brisé l'une des plus grandes fenêtres de Londres au bureau de la Hamburg America Line à Cockspur Street, d'une valeur de 104 £, et elle est condamnée en à quatre mois de détention dans la prison de Holloway[4]. Elle est l'une des 68 femmes qui ajoutent leurs signatures ou leurs initiales au mouchoir des suffragettes brodé par des prisonnières à Holloway en , conservé jusqu'en 1950 par Mary Ann Hilliard, et toujours visible à la Priest House West Hoathly[5].

Macfarlane fait la grève de la faim en prison et elle est régulièrement alimentée de force jusqu'à sa libération fin . Son poids, dit-elle, est passé de 46,7 kg (7 stones et 5 livres) à son entrée en prison à 40,8 kg (6 stones et 6 livres) à sa libération[6]. Elle décrit plus tard son expérience de d'alimentation forcée[5] :

« On m'a soulevée sur une chaise et attachée avec un drap solide au dossier de la chaise. Autant que je me souvienne, mes bras étaient maintenus de chaque côté des accoudoirs de la chaise. Il y avait une surveillante avec un gobelet et une autre derrière ma chaise, qui faisait un bâillon pour la bouche avec ses doigts. Une autre tenait mes genoux. Je leur ai dit que je n'avalerais pas une goutte du gruau de mon plein gré. Lorsqu'elles s'aperçurent que je ne retenais rien de la nourriture, celle qui me bâillonnait incita les autres à me chatouiller, à me tenir le nez pour me faire avaler, & à me serrer la gorge, ce qui est pour moi la chose la plus cruelle. La pression exercée sur la gorge pour faire avaler donne une sensation effrayante d'étouffement. Lorsqu'ils m'ont levé les pieds, ma tête était suspendue au dossier de la chaise, ce qui ajoutait à la sensation d'étouffement. [7] »

Macfarlane poursuit son travail politique après sa libération, comparaissant à nouveau devant le tribunal en pour avoir brisé une fenêtre du ministère de l'Intérieur et causé des dommages d'une valeur de 2 £. Elle est condamnée à payer les dommages et à une amende de 40 shillings[8].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La National Portrait Gallery indique une naissance en 1887.

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Margaret Macfarlane » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Suffragettes under surveillance: Unseen police mugshots of the militant women who won the vote », The Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) « Mrs Pankhurst's Scottish Tour », Votes for Women,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) « Margaret McFarlane (born 1887), Suffragette », sur National Portrait Gallery (consulté le ).
  4. Maureen Daly Goggin, Women and Things, 1750-1950: Gendered Material Strategies, Routledge, (ISBN 9781351536745), p. 36
  5. a et b « Priest House suffragette handkerchief », sur Te Papa’s Blog (consulté le )
  6. (en) « Personal Experiences », Votes for Women,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  7. I was lifted into a chair & tied with a strong sheet to the back of the chair. As far as I can remember, my arms were held on each side on the arms of the chair. There was a wardress with a feeding cup & one behind my chair, making a gag for the mouth with her fingers. Another held my knees. I told them that I would not swallow a drop of the gruel voluntarily. When they found that I did not retain any of the food, the one who was gagging me egged the others on to tickle me, to hold my nose to make me swallow, & to grip me on the throat, which to me is the most cruel. The pressing of the throat to make one swallow gives a fearful feeling of suffocation. When they got my feet up, my head was hanging right over the back of the chair, which added to the choking sensation.
  8. (en) « Wednesday Afternoon », Votes for Women,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes modifier

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