Marcel Depelsenaire

architecte belge
Marcel Depelsenaire
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
LovervalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marcel Jean Auguste DepelsenaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
PelsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
Autres informations
Influencé par
Archives conservées par
Œuvres principales

Marcel Depelsenaire est un architecte belge né à Ath le et mort à Loverval (Gerpinnes) le [4].

Biographie modifier

Marcel Depelsenaire est le fils d'Oscar Depelsenaire, directeur de la SA Filatures et Tissages d'Ath, et de Mathilde Corbisier[5]. Il se marie le 18 décembre 1920 avec Marthe Grenier[6]. Il est le père de Jacques Depelsenaire, également architecte.

Il étudie à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles de 1907 à 1912. Ayant obtenu son diplôme, il entame une collaboration architecturale avec Jules Laurent, son condisciple à l'Académie royale des beaux-arts.

Pendant la Première Guerre mondiale, il s'engage dans l'armée belge et est blessé à l'automne 1914. Il trouve refuge aux Pays-Bas et y travaille dans un bureau spécialisé dans la décoration intérieure et l'ameublement. Il travaille sur plusieurs projets dans la région d'Amsterdam à Zaandam et Heemstede. Il subit ainsi durablement l'influence de l'architecture expressionniste hollandaise liée à l'École d'Amsterdam[7].

Revenu en Belgique, il s'installe à Charleroi et reprend son association avec son ami Jules Laurent avec qui il crée l'entreprise de décoration intérieure « Art Décoratif » . C'est ainsi qu'ensemble, ils aménagent nombre d'intérieurs de maisons et de magasins à Charleroi, Mons et Ath.

De 1925 à 1930, ils réalisent un projet de lotissement « Le grand Chêniat » de villas bourgeoises à Loverval à la demande du comte de Mérode. Pour ce projet, ils s'attachent à préserver le caractère naturellement boisé et pittoresque du site. Les villas témoignent d'une influence hollandaise et l'intérieur de celles-ci est intégralement décoré et meublé selon leurs goûts esthétiques.

À partir de 1930, Marcel Depelsenaire travaille seul et transforme le rez-de-chaussée de sa maison personnelle au boulevard Audent à Charleroi en salle d'exposition « Les Nouvelles Galeries » où sont exposées les œuvres de peintres locaux. Jusqu'à la fin de l'entre-deux-guerres, il continue à construire des villas, notamment à Loverval où les influences hollandaises, Art Déco et modernistes se manifestent. À Charleroi, il construit plusieurs immeubles d'angle où l'on retrouve également les influences hollandaises.

Après la guerre, il cède son agence d'architecture à son fils Jacques et se consacre à l'écriture de livres agrémentés de ses dessins et d'aquarelles sur l'histoire architecturale belge et sur les sites pittoresques de Belgique et de France[7].

Influences modifier

Pendant la période 1914-1918, Il a, en particulier, été influencé par l'architecture expressionniste de la jeune École d'Amsterdam. Celle-ci était caractérisée par des pans de murs ondulants, des motifs zoomorphes, des formes et des détails inspirés des Indes néerlandaises. Il était également caractérisé par l'usage de façades arrondies organiques avec beaucoup d'éléments purement décoratifs et non-fonctionnels comme des pinacles, des sculptures et des fenêtres « échelles » (c'est-à-dire avec des barres horizontales rappelant les barreaux d'une échelle).

Plus tard, les influences Art Déco et Moderniste se feront jour dans ses réalisations. Plusieurs de ses façades, évoquent les réalisations de Michel De Klerk et Piet Kramer[7].

Œuvres modifier

Galerie modifier

Écrits modifier

  • Par les routes de France, Editions Héraly, Charleroi-Bruxelles, 1960 ;
  • Flâneries en Provence, Editions du Manoir, Loverval, 1962 ;
  • Le Charleroi que nous ne verrons plus, Loverval, 1966 ;
  • Vacances en France, Loverval, 1966 ;
  • Emile Poumon et Marcel Depelsenaire, Bruxelles, Témoignage du passé, Office international de librairie, Bruxelles, 1967 ;
  • Emile Poumon et Marcel Depelsenaire, Mechelen, zijn geschiedenis, zijn kunstpatrimonium, Ed. A Gallet, Vilvoorde, 1968 ;
  • L'Entre-Sambre-et-Meuse, c'est notre Provence, Office international de librairie, 1971 ;
  • En parcourant la Wallonie, Office international de librairie, Ed. du Brabant wallon, Bruxelles, 1973.

Notes et références modifier

  1. « http://aam.be/wp-content/uploads/2014/11/Depelsenaire-Marcel.pdf » (consulté le )
  2. « http://aam.be/en/list-of-collections/ » (consulté le )
  3. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_10586 »
  4. Dictionnaire de l'architecture…, p. 259-260
  5. Acte de naissance
  6. « Mariage », Gazette de Charleroi,‎ , p. 3
  7. a b et c « Marcel Depelsenaire », sur aam-editions, (consulté le )

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

 
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Bâtiment de Marcel Depelsenaire.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0, lire en ligne)
  • Anne-Catherine Bioul, Alain Dauchot et Jean Alexandre Pouleur, Charleroi, ville d'architectures : Du Temps des Forteresses aux Années Folles 1666-1940, Bruxelles, Atelier Ledoux, Espace Environnement, , 104 p.
  • Anne-Catherine Bioul et Anne Van Loo (dir.), « Marcel Depelsenaire », dans Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, Fonds Mercator, , 624 p. (ISBN 90-6153-526-3), p. 259-260
  • Anne-Catherine Bioul, Vivre aujourd'hui dans un intérieur d'autrefois, à Charleroi, Namur, Ministère de la Région wallonne, coll. « Études et documents / Monuments et sites », , 245 p. (ISBN 2-87401-171-1)
  • Maurice Culot et Gaëtane Warzée (coordinatrice), « L'œuvre de Marcel Depelsenaire », dans Le patrimoine moderne et contemporain de Wallonie : De 1792 à 1958, Namur, Division du Patrimoine, DGATLP, , 423 p. (ISBN 2-87401-070-7), p. 111-113
  • Geneviève Laurent, « L'architecture de Marcel Depelsenaire à Charleroi entre 1920 et 1940 », Documents et rapports de la Société royale d'archéologie et de paléontologie de Charleroi, t. LXII,‎ , p. 105-165