Maison le Bateau ivre

maison à Saint-Marcellin (Isère)
Maison le Bateau ivre
Présentation
Type
Patrimonialité
Localisation
Adresse
22, avenue de la SaulaieVoir et modifier les données sur Wikidata
Saint-Marcellin, Isère
 France
Coordonnées
Carte

Le Bateau ivre est une maison construite en 1953 à Saint-Marcellin (Isère), labellisée « Patrimoine du XXe siècle » de l'Isère en 2003, inscrite au titre des monuments historiques en 2007 et contenant des objets répertoriés dans la base Palissy.

Historique modifier

Alfred (dit Fred) Gelas, natif de Saint-Marcellin, poursuit ses études à Lyon, où son intérêt pour la musique et le chant le conduit à faire partie de la chorale des scouts dirigée par César Geoffray, fondateur du mouvement À Cœur Joie. À l'occasion d'un rassemblement du mouvement, Fred Gelas et son épouse font la connaissance du peintre et sculpteur André Borderie et de ses principes architecturaux, et lui demandent sa contribution à la réalisation d'une maison qu'ils projettent de bâtir à Saint-Marcellin. Celui-ci leur présente ses associés Pierre Székely, sculpteur et peintre, et Vera Székely, peintre, céramiste et sculptrice, couple hongrois installé en France, et tous les trois acceptent la proposition des Gelas. Le gros œuvre de la maison, dénommée « Le Bateau ivre », est achevé en 1953, la décoration se poursuivant jusqu'en 1956. Le pilotage de l'opération est assuré par Pierre Székely[1].

Description modifier

La maison se trouve à la sortie nord de la ville, en direction de Saint-Vérand, 22 avenue de la Saulaie[2]. Elle est depuis 2021 propriété de la commune[3],[4].

Pour l'extérieur, une forme simple, de plain-pied, avec pénétration de l'allée d'accès en lauzes dans l'entrée pour assurer une continuité avec le jardin, a été retenue, le tout étant couvert d'un toit plat débordant, en légère pente, réalisé selon la technique des bacs Prouvé en aluminium, posé sur les murs[1],[5],[6].

Pour les volumes intérieurs, Pierre Székely a voulu s'inspirer de la structure d'une coquille d'escargot, dont il a reconnu les limites architecturales, tout en conservant des murs arrondis dans certaines pièces[1],[6].

Marcel Gascoin a été l'architecte d'intérieur de la maison[5].

De par sa conception, le Bateau ivre est considéré comme précurseur du courant bio-design[6].

Distinctions modifier

  • Labellisation « Patrimoine du XXe siècle » de l'Isère ()[4]
  • Inscription au titre des monuments historiques (MH) de la maison (intérieur comprenant un mur orné d'une céramique de Vera Székely, et extérieur), de son garage et de son jardin (). Simultanément, quinze objets sont répertoriés dans la base Palissy des MH : six peintures (André Borderie, André Cottavoz), cinq dessins (André Borderie, André Cottavoz, Pierre Székely), un bronze d'art (Pierre Székely), une tapisserie (Vera Székely), une verrerie (Vera Székely), un livre relié (livre d'or de la maison)[1],[7]

Notes et références modifier

  1. a b c et d Base Mérimée, « Maison dite " le Bateau Ivre " », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).  .
  2. « Maison le Bateau ivre – Bâtiment touristique : 22 Avenue de la Saulaie, 38160 Saint-Marcellin », sur fr.mappy.com (consulté le ).
  3. Hélène Delarroqua, « Saint-Marcellin - Patrimoine : la Ville rachète la maison “Le Bateau ivre” », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b Cécile Mathy, « A Saint-Marcellin, le Bateau ivre, "une pépite dans son jus" acquise par la mairie pour en faire un joyau du patrimoine », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b Thermopyles, « Chronique du Bateau Ivre, de Saint-Marcellin. Chapitre quatre », sur thermopyles.info, (consulté le ).
  6. a b et c Thermopyles, « Chronique du Bateau Ivre, de Saint-Marcellin. Chapitre cinq », sur thermopyles.info, (consulté le ).
  7. Base Palissy, « Maison le Bateau ivre », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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