Famille de Berton des Balbes de Crillon

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Famille de Berton des Balbes de Crillon
Image illustrative de l’article Famille de Berton des Balbes de Crillon
Armes

Blasonnement D'or aux cinq cotices d'azur
Période XVe siècle - 1904
Pays ou province d’origine Comtat Venaissin
Fiefs tenus Crillon
Charges Pair de France
Député aux États-généraux de 1789
Fonctions militaires Lieutenant général des armées du Roi
Fonctions ecclésiastiques évêque de Saint-Pons
archevêque de Toulouse
archevêque de Narbonne
Récompenses civiles chevalier de la Toison d’Or
commandeur de l'ordre du Saint-Esprit
grand d'Espagne de 1re classe
grand-croix de l'ordre de Charles III d'Espagne
Récompenses militaires grand officier de la Légion d'honneur
chevalier de Saint-Louis

La famille de Berton des Balbes de Crillon est une famille de la noblesse française originaire du Comtat Venaissin, puis établie à Paris au XVIIIe siècle où elle réside à partir de 1788 en l'hôtel de Crillon situé à l'époque place Louis XV. Elle s'est éteinte en ligne masculine en 1870, et en ligne féminine en 1904.

Origines modifier

La famille de Berton prétendait être issue de l'antique maison piémontaise Balbi de Chieri (ou de Quiert), en avançant que l'un de ses représentants se serait établi à Avignon, dans le Comtat Venaissin, un des États pontificaux, où il se serait intégré à la noblesse locale[1].

Barthélémy Berton, seigneur de Saint-Buis, bourgeois d'Avignon, est le premier auteur attesté de cette famille. Il épousa Émilie de Rouvillasc, dame de Celles, dont il eut Gilles Ier Berton, marié en 1472 avec Marguerite de Seytres. Leur fils Louis Ier Berton acquiert de François d'Astouaud la seigneurie de Crillon, également dans le Comtat Venaissin[2].

Histoire modifier

Louis II de Berton (1543-1615), petit-fils puiné de Louis Ier, fut connu comme seigneur de Crillon et reçu le surnom populaire de Brave Crillon pour ses exploits militaires dans les armées françaises, sous plusieurs rois successifs. Sa statue est visible sur la place principale de Crillon le Brave.

En 1725, La seigneurie de Crillon-le-Brave, après avoir été une baronnie, puis un marquisat, est érigée en duché par le pape Benoît XIII, au bénéfice de François Félix de Crillon. Le fils de ce dernier, Louis, bénéficia des privilèges d'un duc français en 1750 et reçut du roi d'Espagne le titre de duc de Mahon.

En 1783, François Félix Dorothée Berton des Balbes de Crillon achète, non loin de Beauvais, le marquisat de Saisseval, auparavant duché de Boufflers, et obtient en 1784 que le nom en soit changé en Crillon.

En 1789, il est élu député de la noblesse du Beauvaisis aux États-généraux, où il siège avec son frère, Louis Pierre Nolasque Berton des Balbes de Crillon, député de la Noblesse du Bailliage de Troyes.

En 1817, il est créé par le Roi Louis XVIII duc de Crillon et pair de France[3].

Les titres de la maison de Crillon s'éteignent avec son fils, Rodrigue Berton des Balbes de Crillon, en 1870[4] et le nom disparaît provisoirement à la mort de la nièce de celui-ci, Amélie de Berton de Crillon (1823-1904), mariée en 1842 avec Jules-Armand de Polignac (1817-1890), dont 7 enfants.

Le dernier duc de Crillon n'eut pas d'héritier mâle mais 5 filles. Un arrière-petit-fils de l'une de ces 5 filles, Michel-Emmanuel de Grammont (1901-1972) releva le nom de Crillon et fut autorisé à s'appeler de Grammont de Crillon par un jugement du tribunal civil de la Seine du 13 juillet 1951.

Personnalités modifier

 
Les armes de la famille figurent sur cet ornement placé au dessus du portail de l'église Sain-Lucien de Crillon.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Références modifier

  1. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, volume 2, p. 102
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, Evreux, Imprimerie de Charles Herissey, (lire en ligne), p. 131-134
  3. Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration 1814-1830, tome 1, Paris, Librairie Honoré Champion, (lire en ligne), p. 210-213
  4. Francois Velde, « Armory of the French hereditary peerage (1814-30) », sur heraldica.org (consulté le ).