Louis Gardeur-Lebrun

ingénieur français né à Metz

Louis Gardeur-Lebrun (1714-1786) est un ingénieur militaire français. Il fut ingénieur de la ville de Metz de 1752 à 1786[1].

Louis Gardeur-Lebrun
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Biographie modifier

Fils d'un entrepreneur en bâtiments, Louis Gardeur naît le , à Metz, dans les Trois-Évêchés[2]. Il a sept frères et sœurs, dont Claude, né en 1716, qui deviendra « Professeur de mathématiques » et Pierre, né en 1724, qui deviendra « Ingénieur en chef » à Versailles.

Attiré par l'aventure, le jeune Louis s'engage dans le régiment Dauphin-Dragons, lors de la Guerre de Succession de Pologne[1]. C'est là qu'il reçoit le surnom de « Lebrun », en raison de la couleur foncée de sa barbe[2]. En 1734, il quitte ce régiment de cavalerie pour rejoindre l'armée du duc de Broglie[2], où il se fait engager comme « Ingénieur Géographe », grâce à ses compétences en mathématiques et en dessin. A la fin de la guerre, en 1738, il revient à Metz, et y crée une école de mathématiques et de dessin[2].

En 1752, Louis Gardeur-Lebrun est nommé « Ingénieur de la ville de Metz », puis professeur de mathématiques à l'école royale d'artillerie[2]. En 1756, il est nommé à la sous-direction des travaux et des communications. Il participe activement aux travaux d'aménagement de la place d'armes, mettant en œuvre le projet d'urbanisation de Jacques-François Blondel (1705-1774). Il devient membre de la Société d'études des sciences et des arts de Metz à cette époque.

Louis Gardeur-Lebrun devient responsable des travaux et des communications en 1762. Les travaux de Lebrun à la Société d'études des sciences et des arts de Metz sont divers et variés, trahissant un esprit ouvert aux sciences et curieux de tout, le thème de ses contributions allant de l'agriculture, aux sciences économiques et sociales, en passant par les sciences militaires et des fortifications[3]. Il sera élu président de la Société royale en 1773 et 1774.

Louis Gardeur-Lebrun décéda le .

Descendance modifier

De son mariage avec Anne-Margueritte Grandjean, il eut au moins 12 enfants, dont Charles Louis (1744-1801) et Claude (1745-1828), tous deux « Inspecteurs des Études » à Polytechnique et Georges Auguste Philippe (1750-1817), « Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées » et Commandant de Bataillon de Paris.

Bibliographie modifier

  • Eugène Voltz : Louis et Claude Gardeur-Lebrun, Ingénieurs de la Ville de Metz, dans les Mémoires de l'Académie nationale de Metz, 1989.
  • Henri Tribout de morembert : Familles d'ancienne bourgeoisie messine, les Gardeur-Lebrun, dans les Cahiers lorrains, Metz, n°4, .

Notes et références modifier

  1. a et b Eugène Voltz: Louis et Claude Gardeur-Lebrun, Ingénieurs de la Ville de Metz, pp.87-115.
  2. a b c d et e Henri Tribout de morembert : Familles d'ancienne bourgeoisie messine, les Gardeur-Lebrun, dans Les Cahiers lorrains, Metz, N°4, octobre 1975, p104-107.
  3. Archives de l'Académie nationale de Metz.