Louis-Joseph Mejan

militaire français

Louis-Joseph Mejan
Naissance
Montpellier
Décès (à 66 ans)
Montpellier
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Infanterie légère
Grade Colonel
Années de service 17781813
Commandement 10e demi-brigade provisoire
31e demi-brigade d'infanterie légère
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Légion d'honneur
(Officier)
Hommages Baron de l'Empire
Famille Frère aîné de Étienne Mejan

Louis-Joseph, baron Mejan, ou Mejean, ( - Montpellier) est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie modifier

Entré au service comme soldat dans le régiment de Hainaut-infanterie (50e) le , Mejan fut congédié par grâce le , et s'engagea de nouveau le dans le 39e régiment d'infanterie.

La Révolution modifier

Passé adjudant-sous-officier dans le 3e bataillon de volontaires de l'Hérault le , il devient capitaine de grenadiers au 6e bataillon des volontaires de l'Aude le , et se fait remarquer à l'affaire du Mas-d'Hen (Pyrénées-Orientales), le 7 juillet suivant. Le 20 du même mois, le général Hers lui confia le commandement du bataillon des braconniers montagnards, avec lequel il continua les guerres des Pyrénées en l'an II et en l'an III. Lors de la première prise de Boulou (), il monta le premier à l'assaut du fort de Montesquiou, qui fut enlevé après une vigoureuse résistance.

Chef de la 1re demi-brigade d'éclaireurs le 15 ventôse an III, il fut appelé, le 12 thermidor suivant, au commandement de la 10e demi-brigade provisoire[1], et il prit, le 3 germinal an IV, le commandement de la force armée dans les départements de l'Ardèche, de la Lozère et de la Haute-Loire. Chargé, le 28 germinal an V, de diriger une battue dans le département de l'Ardèche, il enleva une pièce de canon aux révoltés et leur fit un grand nombre de prisonniers.

Passé à l'armée d'Italie, le général en chef Bonaparte l'appela, le 23 ventôse an V, au commandement de la 27e demi-brigade légère, avec laquelle il fit cette campagne et la suivante.

Après les guerres de Naples et de Hollande, de l'an VII à l'an IX, le colonel Mejan fut réformé avec traitement le 1er floréal de cette dernière année.

L'Empire modifier

Rappelé par arrêté des consuls, du 30 frimaire an X, il fut placé à la tête de la 31e demi-brigade d'infanterie légère, et fit avec ce corps les campagnes des côtes de l'Océan de l'an X à l'an XIV.

Il reçut, le 19 frimaire an XII, la décoration de la Légion d'honneur, celle d'officier de cet Ordre le 25 prairial même année, et fut nommé, en l'an XIII, membre du collège électoral du département de l'Hérault.

Le colonel Mejan fit ensuite les guerres de la Grande Armée d'Allemagne de l'an XIV (Autriche), 1806 (Prusse), 1807 (Pologne) et 1808 ; il se signala surtout à la bataille de Friedland, où il fut blessé à la hanche droite d'un coup de biscaïen.

L'année suivante, Napoléon Ier lui conféra le titre de baron de l'Empire avec dotation. Le , le duc de Dalmatie lui envoya l'ordre de se rendre au dépôt de son régiment pour y attendre l'avancement demandé en sa faveur ; il y resta jusqu'au 22 juillet suivant, époque à laquelle le ministre de la Guerre l'autorisa à se rendre en France pour y attendre la fixation de sa solde de retraite. Le colonel Mejan, déchu des espérances qu'on lui avait laissé entrevoir, se rendit à Paris pour réclamer hautement contre une disposition qui allait le priver de nouvelles occasions de se signaler.

Il obtint, le , l'ordre de se rendre à Limoges pour y prendre le commandement du 1er régiment de marche du Midi, faisant partie de la division de réserve de l'armée d'Espagne. Mis à la disposition du maréchal-duc d'Istrie le , celui-ci lui confia la défense de la place de Santander, qu'il conserva jusqu'au 5 avril de la même année. Il fut alors désigné pour aller prendre le commandement supérieur de la province de Toro.

Le général Dorsenne lui ayant prescrit, le , de se rendre près de lui, il resta attaché à son état-major jusqu'au 13 juin suivant, époque à laquelle il alla prendre le commandement de la province de Guipuscoa, commandement qu'il conserva jusqu'au 24 novembre.

Le colonel Mejan fut mis à la retraite le et mourut le .

Vie familiale modifier

Marié, le , avec Marie Angélique Marthe Françoise Bosca, il eut :

  1. Antoine André Arisitide (né le ), 2e baron Mejan ;
  2. Rose Joséphine Marthe (née le ) ;
  3. Joannine Jacqueline Françoise (née le ).

Armoiries modifier

Figure Blasonnement
Armes du baron Mejan et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Burgos), enregistrées au Sénat conservateur le , et publiées à l'audience de la cour de Montpellier le [2]),

Écartelé : au premier de sinople à la tour crénelée de trois points d'or, maçonnée, ouverte et ajourée de sable; au deuxième des barons militaires; au troisième de gueules aux trois pattes de chevreuil d'argent posées en fasce, l'une sur l'autre, au quatrième de sinople au cor de chasse d'or virolé d'argent, posé en bande, l'embouchure en haut.[3],[4],[5],[6]

Livrées : bleu, rouge, blanc, chamois et verd: le verd;dans les bordures seulement[4].

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;
  • Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne) ;

Notes et références modifier

  1. La 10e demi-brigade provisoire avait été formée des unités suivantes : À la réorganisation de 1796 (18 nivôse an IV) elle entra dans la composition de la 63e demi-brigade de deuxième formation. Par l'arrêté du 1er vendémiaire an XII (), la 63e demi-brigade a pris le nom de 63e régiment d'infanterie de ligne.
    Source
    www.1789-1815.com
  2. Archives de la cour de Montpellier
  3. Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne)
  4. a et b PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
  5. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  6. Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Généralité de Montpellier, vol. 1-2, F. Seguin, (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier