Liste des membres de l'expédition de La Pérouse

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Par la durée même de l'expédition, la liste des membres n'est pas immuable. À cause de la maladie et de problèmes personnels, certains ont dû débarquer au long des escales et l'on note au moins un déserteur. D'autres ont quitté l'expédition pour en rapporter les résultats en France, ce qui les sauve. Enfin, deux incidents, un naufrage de barques annexes et une attaque meurtrière ont causé des pertes lourdes dont on connaît le détail. Certains ont donc été embarqués pour remplacer les disparus. Le naufrage final des deux bateaux provoqua la disparition de tous les membres survivants de l'expédition. Certains ont survécu au naufrage, car des traces de campement ont été retrouvées. On sait aussi qu'au moins un membre de l'équipage a été tué au moment du naufrage car on a retrouvé un corps dans l'épave, peut-être celui de Jacques Joseph Le Cor, même si son identification reste incertaine[Note 1]. Certains membres ne sont connus que par leur prénom ou par leur origine : « Benjamin (nègre) », « six matelots chinois ». L'expédition avait prévu « un boot ponté, en pièces, d'environ 20 tonneaux » qui pouvait servir d'embarcation de secours. Aucune trace de la construction d'un tel vaisseau n'a été retrouvée et aucun survivant n'est jamais réapparu. Les récits faisant de Joseph Lepaute Dagelet le dernier survivant, ne résistent pas, semble-t-il, à une analyse géographique.

Cette liste des membres de l'expédition de La Pérouse est tirée de : Jean-François de Galaup comte de La Pérouse, « État général et nominatif des officiers, savants, artistes et marins, embarqués sur les frégates la Boussole et l'Astrobale, aux ordres de M. de La Pérouse,  », in: Voyage de la Pérouse autour du monde, t. 1, 1797, p. 4[1].

Le texte, la typographie et l'orthographe originale sont respectés. Les lignes précédées d'une astérisque sont des précisions qui ne figurent pas dans ce document. Les liens sont faits à ce niveau, car les noms dans le document original ne comportent pas les prénoms et leur orthographe est très approximative. Il semble qu'il existe un relevé des sommes versées aux membres de l'équipage.

La Boussole

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La Boussole au mouillage en Alaska en 1786.

La Boussole est une gabare de 550 tonneaux construite à Bayonne en 1781-1782 sous le nom de Portefaix[2]. Pour les besoins de l'expédition, elle est renommée et armée en frégate en 1785, avec un effectif de 113 hommes.

MM. DE LA PÉROUSE… Capitaine de vaisseau, commandant en chef, employé comme chef de division, fait chef d'escadre le .

Lieutenants

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DE CLONARD ………… Chargé du détail, fait capitaine de vaisseau.

D'ESCURES.

Enseignes

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BOUTIN ………… Fait lieutenant de vaisseau le , et major le .

DE PIERREVERT.

COLINET ………… Lieutenant de frégate, fait sous-lieutenant de vaisseau le .

Gardes de la marine

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MEL DE SAINT-CÉRAN ………… Débarqué à Manille le .

  • Henri Mel de Saint-Ceran.

DE MONTARNAL.

DE ROUX DARBAUD ………… Volontaire, fait élève de la marine le , et lieutenant de vaisseau le .

Frédéric BROUDOU ………… Volontaire, fait lieutenant de vaisseau le .

Ingénieurs, savants et artistes

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DE MONNERON ………… Capitaine au corps du génie, ingénieur en chef.

BERNIZET ………… Ingénieur-géographe.

  • Sébastien Bernizet, ingénieur géographe originaire de Narbonne ou il est né le . Il dresse la carte de l'île de Jeju le [4].

ROLLIN ………… Chirurgien-major entretenu.

LEPAUTE DAGELET ………… De l'Académie des sciences, professeur à l'école militaire, astronome.

DE LAMANON ………… Physicien, minéralogiste, météorologiste.

L'abbé MONGÈS ………… Chanoine régulier de la congrégation de France, physicien, et faisant les fonctions d'aumônier.

Officiers mariniers

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  • Antoine Flhire, caporal[4].
  • Adrien-Joachim-Bernard Demametz (1753-1788), officier marinier, né à Dinan en 1753, célibataire[Note 2], second pilote sur l’Astrolabe jusqu'en 1786 puis passe sur la Boussole. En 1804, au décès de son père Thomas Demametz (1721-1804), orfèvre à Dinan[Note 3], il est inscrit sur le registre des successions : « Adrien Demametz, absent, officiellement pas décédé ».

Canonniers et fusiliers

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  • Pierre Le Bis, fusilier[4].
  • François Joseph Vautrin, canonnier[4].
  • Jean Gillet, canonnier[4].
  • François Diège, fusilier[4].
  • Dominique Champion, fusilier[4].
  • Jean Jugon, fusilier[4].

Charpentiers, calfats et voiliers

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  • André Chauve, charpentier, du Croisic. En service sur le Vengeur pendant la guerre d'indépendance des États-Unis[4].
  • Pierre Meschin, maître calfat, de Rochefort[4].
  • Pierre Achard, charpentier, de Caen[4].
  • Jean Baptiste Soude, aide charpentier, du Havre[4].
  • Pierre Charron, maître charpentier, de Rochefort[4].
  • René Marie Cosquer, maître charpentier[4].
  • Laurent Quentel, voilier, de Guipavas.

Gabiers, timoniers et matelots

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  • Guillaume Lesteven, gabier, de Guipavas.

Membre d'équipage

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  • Yves Le Bihan, de Quimper[4].
  • Pierre Bretaud, du Croisic[4].
  • François Bretel, domestique et membre d'équipage[4].
  • Julien Hellec, de Vannes[4].
  • Guillaume Durand, né à Saint-Mathieu (Morlaix) le [4].
  • Jean-Marie Bléas, forgeron, de Brest[4].
  • Jean Frichoux, de Recouvrance (Brest)[4].
  • Alain Marzin, de Quimper[4].
  • Marcel Bonnot, du Croisic[4].
  • Jean-François Duquesne[4].
  • Joseph Bonneau, boulanger, du Poitou[4].
  • Jean Donéty (Doueti), né vers 1764 à Saint-Malo[4].
  • René de Saint-Maurice, domestique de Bernier de Pierrevert[4].
  • Paul Joseph Marie Berthelé, né le à Ouessant. Il a servi sur le Magnifique pendant la guerre d'indépendance des États-Unis[4].
  • Adrien-Joachim-Bernard Demametz, officier marinier, né à Dinan en 1753, célibataire[Note 4], second pilote sur l'Astrolabe jusqu'en 1786 puis passe sur la Boussole. En 1804, au décès de son père Thomas Demametz à Dinan, il est inscrit sur le registre des successions : « Adrien Demametz, absent, officiellement pas décédé ».
  • Michel Siron, domestique de Fantin de Boutin[4].

Suppléments à Manille

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L’Astrolabe

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L’Astrolabe au mouillage sur les côtes de l'Alaska en 1786.

L’Astrolabe est une gabare de 450 tonneaux construite au Havre en 1781 sous le nom d'Autruche[6]. Pour les besoins de l'expédition, elle est renommée et armée en frégate en 1785, avec un effectif de 113 hommes.

Officiers

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Gardes de la Marine et volontaires

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Ingénieurs, savants, artistes et diplomates

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Canonniers et fusiliers

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  • François Bignon, fusilier[4].
  • Joseph Fretsch, fusilier[4].
  • Louis David, fusilier, mort le à Tutuila, archipel de Bougainville[4].
  • François Sautot, fusilier[4].
  • Thomas Chrétien, fusilier[4].

Charpentiers, calfats et voiliers

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  • Jean Berny, second charpentier sur l'Astrolabe, originaire du Croisic[4].
  • Jean Grosset, maître voilier, né à Brest vers 1757[4].
  • Jean François Paul, maître calfat, de Brest[4].
  • Pierre Fouache, charpentier, de Caen[4].
  • Robert Marie Legal, maître charpentier, de Nantes[4].
  • Yves Bourhis, aide voilier, de Lorient[4].

Gabiers, timoniers et matelots

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  • Yves Louis Garandel, maître gabier, originaire de Brest, novice sur l'Actionnaire[4].
  • Maurice Le Corre, matelot, originaire de Recouvrance (Brest)[4].
  • François-Marie Vantigny, matelot, né à Roscoff le et demeurant à Morlaix[4].
  • Pierre-Marie Paugam, matelot, de Morlaix[4].
  • Jean-Louis Bellec, matelot, de Lorient[4].
  • Claude Lorgi, matelot, de Crozon[4].
  • Pierre-Marie Rio, matelot, de Vannes[4].
  • Guillaume Autret, matelot, de Morlaix[4].
  • Jean Bernard, matelot, de Brest. Il a servi sur le Diadème pendant la guerre d'indépendance des États-Unis[4].
  • Louis Alles, matelot, de Tréguier[4].
  • François Le Locat, matelot, de Saint-Brieuc[4].
  • Jean Gourmelon, matelot, né à Brest vers 1759[4].
  • Pierre Banniou, matelot, de Morlaix[4].
  • Jean Hamon, matelot, de Morlaix[4].
  • Mathurin Le Goff, originaire de Saint-Brieuc, coq (cuisinier)[4].
  • Mathurin Léon, premier pilote, né en 1750 à Brest[4].
  • Jean Laine, aide pilote, de Saint-Brieuc[4].
  • René Richard, boucher, de Brest[4].
  • François-Marie Omnes, forgeron, de Recouvrance[4].
  • François Querre, pilote côtier, de Saint-Brieuc[4].
  • Pierre Canevet, tonnelier, de Crozon[4].
  • Jean-Marie Kermiel, commis aux vivres, de Crozon, mort le par une arme à feu[4].
  • François-Marie Audignon, maître d'équipage surnuméraire, de Morlaix[4].

Suppléments à Macao ou Manille

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Bateau inconnu

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  • François Marin, fusilier[4].

Notes et références

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  1. Le squelette retrouvé en 2003 pourrait également être celui du père Jean-André Mongez, en outre physicien et franc-maçon, celui de l'astronome Joseph Lepaute Dagelet ou encore celui du chirurgien Jacques Joseph Le Cor (ou Le Corre).
  2. Branche Demametz éteinte du point de vue patronymique en Bretagne mais subsistant en 2012 par la famille « de La Hardouinais-Lucas » grâce à la sœur de Adrien, Marie-Marguerite épouse de Maître Jean-Baptiste de La Hardouinaye de Caulnes et Guérande.
  3. Originaire de Saint-Omer dans le Pas de Calais où existent encore les descendants des frères et sœurs de Thomas.
  4. Branche Demametz éteinte du point de vue patronymique en Bretagne mais subsistant en 2012 par la famille « de La Hardouinais-Lucas » grâce à la sœur de Adrien, Marie-Marguerite épouse de Maître Jean-Baptiste de La Hardouinaye de Caulnes et Guérande.
  5. Oncle de Ferdinand de Lesseps.

Références

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  1. [lire en ligne].
  2. Bérard 2010, p. 24.
  3. Archives nationales de France, MAR/7/7 dossier no 9, 1 pièce Garde de la Marine 1785 (en ligne).
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as at au av aw ax ay az ba bb bc bd be bf bg bh bi bj bk bl et bm Thiébaud 2005, p. 132.
  5. Gabriela Lamy, « Les Prévost, peintres de fleurs : des jardins de La Celle-Saint-Cloud à l’expédition La Pérouse en passant par Trianon », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Bérard 2010, p. 26

Annexes

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Bibliographie

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  • Pierre Larue, « Vanikoro. Dernières nouvelles de La Pérouse », Plongée magazine, no 16, p. 52.
  • Association Salomon, Le Mystère Lapérouse, ou le Rêve inachevé d'un roi, Éditions de Conti, .
  • Pierre Bérard, Le voyage de La Pérouse : Itinéraire et aspects singuliers, Albi, Un Autre Reg’Art, , 175 p. (ISBN 978-2-916534-60-2, lire en ligne).
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français (nouvelle édition revue et augmentée), Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4).
  • Étienne Taillemite, Marins français à la découverte du monde : De Jacques Cartier à Dumont d'Urville, Paris, éditions Fayard, , 725 p..
  • Lapérouse, Le voyage de Lapérouse annoté par J.B.B. de Lesseps : De Brest à Botany Bay, Escourbias, Pôles d'images, coll. « fac similé de 1831 », , 208 p. (ISBN 2-915561-05-2, lire en ligne).   : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • Jean-Marie Thiébaud, La présence française en Corée de la fin du XVIIIème siècle à nos jours, Harmattan, , 292 p. (ISBN 978-2-7475-8640-5, lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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