Ligne de Somain à Péruwelz

ligne de chemin de fer belge et Francais
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Ligne de
Somain à Péruwelz
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
Le petit train Somain-Péruwelz, vers 1960
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Somain, Abscon, Denain, Valenciennes, Anzin, Condé-sur-l'Escaut et Péruwelz
Historique
Mise en service 1838 – 1989
Fermeture 1963 – 1989
Concessionnaires Compagnie des mines d'Anzin (1835 – 1946)
Charbonnages de France (1946 – 1990)
Ligne déclassée (à partir de 1990)
Caractéristiques techniques
Longueur 38 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire Compagnie des mines d'Anzin puis Charbonnages de France
Schéma de la ligne

Le chemin de fer de Somain (France) à Péruwelz (Belgique), plus souvent nommé ligne Somain – Péruwelz, situé dans le département du Nord, a été l'un des premiers chemins de fer de France. Il a été concédé le [1] et ouvert entre 1838 et 1874. La dernière section ouverte au départ de Vieux-Condé traverse la frontière belge pour desservir Péruwelz en Belgique. L'exploitation se faisait sous le nom du Chemin de fer d'Anzin.

Ce chemin de fer desservant des installations minières était également appelé Le Cavalier.

Historique modifier

La ligne « de Saint-Waast-la-Haut à Denain » est concédée à la compagnie des mines d'Anzin par ordonnance royale le [2]. À la même date, une autre ordonnance royale concède à la compagnie la section « d'Abscon à Denain (Nord) »[3].

Par une ordonnance royale du , la compagnie des mines d'Anzin est autorisée à prolonger la ligne de Saint-Waast-la-Haut à Denain jusqu'à Anzin[4].

La compagnie est autorisée à prolonger la ligne d'Abscon à Denain vers Somain par une ordonnance royale le [5].

Par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie des mines d'Anzin cette dernière est autorisée à prolonger la ligne entre Anzin et la frontière belge. Cette convention est approuvée par décret impérial à la même date[6].

La ligne fut ouverte en plusieurs tronçons :

La ligne est longue de 38 kilomètres et dessert d'importants centres miniers de la région de Valenciennes. Son exploitation était assurée par la Compagnie des mines d'Anzin, jusqu'en 1946 où cette dernière nationalisée, fut incorporée aux Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais (HBNPC).

État actuel modifier

Ce chemin de fer est aujourd'hui disparu. Le service voyageur s'y est arrêté en 1963 : La portion de Péruwelz à la gare de Vieux-Condé a été démantelée totalement en 1975, et le trafic marchandise le .

A Condé-sur-l'Escaut, le trafic a cessé en 1989 après la fermeture de la fosse Ledoux, fin 1988, à Condé-sur-l'Escaut.

L'emplacement de la gare de Bruay-sur-l'Escaut a été transformé en zone industrielle.

Une section de la plateforme à Anzin, a été transformée, en 1995, en couloir de bus à deux voies. Une autre fut transformé en 1998 en chemin de promenade de Péruwelz à Somain[8].

La plate forme de la voie a été acquise par le SITURV pour développer l'infrastructure du tramway de Valenciennes entre Anzin et Dutemple dans un premier temps, puis vers Denain.

L'infrastructure modifier

La ligne était construite à l'écartement normal et mesurait 38 km de long.

Elle desservait les stations suivantes : Gare de Somain ; Abscon, km 4 ; Escaudain, km 7 ; Denain, km 10 ; Hérin, km 15 ; Saint-Waast (Valenciennes), km 18 ; Anzin, km 19 ; Le Moulin, km 21 ; Bruay, km 23 ; Thiers la Grange, km 25 ; Escautpont-Mines, km 27 ; Fresnes, km 28 ; Condé, km 30 ; Vieux-Condé, km 32 ; Frontière passage, km 37 ; Péruwelz, km 38.

Exploitation modifier

En 1933, la ligne était desservie par 8 trains voyageurs, sans compter le trafic marchandises

 
Horaires de la ligne en 1933

Matériel roulant modifier

La traction à vapeur a existé depuis l'origine, jusqu'aux années 1960.

Matériel et installations préservées modifier

 
La station du tramway de Valenciennes Saint-Waast

La station du tramway de Valenciennes Saint-Waast a conservé des éléments architecturaux de l'ancienne Gare des Mines.

La Commune de Fresnes-sur-Escaut a préservé un poste d’aiguillage, le bâtiment voyageurs de la gare ainsi que les quais avec leurs abris[9],[10].

Le dépôt des locomotives de Denain-Mines, est toujours présent [en avril 2024] au 345 rue de Turenne à Denain, dont un atelier édifié en 1882, le plus ancien des HBNPC qui ait été préservé. Il abrite la collection d'une association de préservation de matériels ferroviaires des Houillères et d'Usinor-Cail, ainsi que des locotracteurs et berlines de mines.

La collection du Cercle d'Études Ferroviaires Nord (CEF Nord, association loi de 1901 fondée en 1980) comprend une soixantaine de véhicules (locomotives, voitures et wagons, grues) à voie normale, et de matériel de mines à voie de 60 et 75 dont :

- la locomotive-tender 020 n°7 "L'UNION" construite en 1887 par la Compagnie des Mines d'Anzin, à voie normale, classée Monument Historique en 1987[11]

- la locomotive-tender 020T construite en 1913 par Cail (Denain) n°3543; à chaudière verticale, à voie normale, classée Monument Historique en 1987[12]

- la locomotive-tender 020T "Claudette" construite en 1923 par Cockerill (Serain, Belgique) n°3028, à voie de 75, utilisée par USINOR n°L29 à l'alimentation des fours Martin de Denain.

Notes et références modifier

  1. « Collection complète des lois et décrets, ordonnances et règlements et avis du Conseil d’Etat-année1835 », sur books.google.fr (consulté le ).
  2. « N° 6030 - Ordonnance du roi qui autorise la compagnie des mines d'Anzin à établir un chemin de fer de Saint-Waast-la-Haut à Denain : 24 octobre 1835 », Bulletin des lois du royaume de France, Paris, Imprimerie Royale, iX, vol. 11, no 391,‎ , p. 364 - 366.
  3. « N° 6031 - Ordonnance du roi qui autorise la compagnie des mines d'Anzin à établir un chemin de fer d'Abscon à Denain (Nord) : 24 octobre 1835 », Bulletin des lois du royaume de France, Paris, Imprimerie Royale, iX, vol. 11, no 391,‎ , p. 366 - 369.
  4. « N° 9166 - Ordonnance du roi qui autorise la compagnie des mines d'Anzin à prolonger jusqu'à Anzin le chemin de fer de Saint-Waast-la-Haut à Denain : 31 janvier 1841 », Bulletin des lois du royaume de France, Paris, Imprimerie Royale, iX, vol. 22, no 792,‎ , p. 388 - 390 (lire en ligne).
  5. « N° 13195 - Ordonnance du roi qui autorise la compagnie des mines d'Anzin à prolonger jusqu'à Somain le chemin de fer d'Abscon à Denain : 8 octobre 1846 », Bulletin des lois du royaume de France, Paris, Imprimerie Royale, iX, vol. 33, no 1348,‎ , p. 1021 - 1023 (lire en ligne).
  6. « N° 16443 - Décret impérial qui, 1° déclare d'utilité publique l'établissement du chemin de fer d'Anzin à la frontière de Belgique, dans la direction de Péruwelz, 2° approuve la convention passée avec la compagnie des mines d'Anzin pour l'exécution et l'exploitation tant dudit chemin de fer que de ceux exécutés par la même compagnie : 24 octobre 1868 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 32, no 1659,‎ , p. 857 - 876.
  7. « Les Chemins de Fer Secondaires de France : Département du Nord », sur trains-fr.org, FACS, (consulté le ).
  8. « RAVEL : Ligne 92 : tronçon Péruwelz - Wiers », sur ravel.wallonie.be, .
  9. Dominique Mercier, « La ligne Somain - Péruwelz », La Compagnie des Mines d’Anzin et son réseau ferroviaire : La ligne Somain – Péruwelz, (consulté le ).
  10. [PDF] « La Gare de Fresnes-sur-Escaut »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur fresnes-sur-escaut.fr (consulté le ).
  11. « POP : la plateforme ouverte du patrimoine - Locomotive-tender L'Union, à voie normale 020 T 7 »,
  12. « POP : la plateforme ouverte du patrimoine - Locomotive-tender à vapeur Cail, à chaudière, à voie normale, 020 T 3543 »,

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • François Droisy, « Sur les traces de la ligne Somain - Péruwelz : Le tram de Valenciennes, dont la deuxième ligne a été mise en service le 24 février 2014, utilise partiellement cette ancienne "ligne des Houillère". L'occasion d'en découvrir des vestiges encore bien présents dans le paysage local », Rail Passion, no 201,‎ , p. 70-71 (ISSN 2264-5411).
  • Gabriel Grépier, « Le Chemin de Fer d'Anzin 1838 - 2013 », édité par l'Association Généalogique Flandre-Hainaut et le Cercle d'Études Ferroviaires Nord en 2014. Publication n°473. (ISBN 2-915471-99-1)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier