Lignage Sleeus

lignage urbaine de Bruxelles, Belgique

Lignage Sleeus
Image illustrative de l’article Lignage Sleeus
Armes de la famille.

Blasonnement de gueules, au lion d'argent
Lignées Lignages de Bruxelles
Allégeance alt Ville de Bruxelles

Le Lignage Sleeus est l'un des sept Lignages de Bruxelles.

Vue de la porte de Laeken en 1786.

Armes modifier

Ce lignage portait : de gueules, au lion d'argent. Cimier : un lion issant. Supports : un sauvage avec la massue levée à dextre et un lion à sénestre.[1]

Histoire modifier

Ce Lignage Sleeus[2], le Lignage du Lion, portait bien sûr un lion dans ses armoiries.

On notera que la plupart des personnes inscrites dans le lignage Sleeus appartenaient à la noblesse brabançonne , soit en ligne directe (parfois illégitime), soit par les femmes (...)[3].

Il existait, au XIIIe siècle, près de l'emplacement actuel de l'église des Riches-Claires, une porte (ou un viquet) dite du Lion[4], probablement dans le rempart d'une construction sur l'île Saint-Géry, et qui fut - plus ou moins remanié - par la suite intégré dans la première enceinte urbaine, qui était nommée la porta Leonis ou ' s Leeusporte[5], mais rien ne permet cependant encore de relier avec certitude absolue cette porte aux premiers Sleeus.

Le Lignage Sleeus descend, d'après le Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles[6] et les auteurs de Brabantica[7], d'un certain Henricus Leo[8] qui fut échevin de Bruxelles en 1208. De lui descendent quatre branches, dont trois donnèrent des échevins à Bruxelles, deux aux lignages Sleeus et un au lignage Steenweeghs :

- la branche dite de Cantere,
- la branche dite Versophien,
- la branche dite Coniers,
- la branche dite van der Trappen.

Les familles inscrites au Sleeus en 1376 sont principalement les familles Sleeus (avec ses branches telles Sleeus dit Versophien, Sleeus dit de Cantere, etc.), van den Spieghele (ou de Speculo), Hinckaert, van Linckenbeke, van Buyseghem dit Buys, de Goudsmet, de Cliever, Goddyn (ou Godyn), Scotelvoet, Labus, Swaef, Schalie, de Maerschalck, van Sinte-Goericx, van Woluwe, van der Hellen, ainsi que de Riddere dite de Scavey (ou van Scavay), auxquelles il faut ajouter la famille van Wansem (ou van Wanshem) dite Ingelrams, de Hertoghe et Taye (ces deux dernières familles étant plutôt du lignage Coudenbergh), de Pape et van Schelle, outre les familles Uselen et van der Gothen (ou van der Goeten)[9]. La généalogie de la plupart de ces familles est développée sur plusieurs siècles dans Brabantica. Ensuite, à partir de 1482, le chercheur pourra se référer aux registres du Lignage Sleeus, tels que transcrits dans la collection des Tablettes du Brabant[10] et également à l'ouvrage de Désiré van der Meulen sur les Lignages de Bruxelles[11] tel que synthétisé dans la Liste et armorial des personnes admises aux Lignages de Bruxelles.

Un étude sur les origines de ces familles et sur la justification de leur présence au lignage Sleeus en 1376 est donnée dans Brabantica[12] avec leurs armes. Cette étude mentionne qu'en 1376 vinrent s'inscrire au Lignage Sleeus trente-six personnes de vingt-quatre familles.

La Porte de Laeken, l'une des portes de la seconde enceinte de Bruxelles, fut défendue par le Lignage Sleeus, tâche partagée à partir de 1422 avec la nation de Notre-Dame.

Gravures anciennes modifier

Notes et références modifier

  1. Louis Hymans, Bruxelles à travers les âges, Bruxelles, Bruylant, 1882-1884, p. 123.
  2. Roel Jacobs, Lignages de Bruxelles, Coudenberg, t’Serroelofs, lignage, Sleeus, lignage, Steenweghs, lignage, Serhuygs, lignage, Sweerts, lignage, Rodenbeke, lignage, dans : Dictionnaire d’Histoire de Bruxelles, sous la direction de Serge Jaumain, Bruxelles, 2013, sub verbis.
  3. Dr Emile Spelkens, Le Lignage Sleeus, Recueil VIII des Tablettes du Brabant, 1983, p.4.
  4. Un bien est dit, en 1297, ante portam Leonis interius in d'Ouden Borgh. En 1358, on trouve in loco dicto Oudenborgh prope Wiketum Leonis pour l'emplacement actuel de l'église des Riches-Claires.
  5. Paul Bonenfant, Les premiers remparts de Bruxelles, dans Annales de la Société royale d'archéologie de Bruxelles, t. XL (1936), pp. 7-47, et spécialement pages 20 et 21.
  6. Dictionnaire d'histoire de Bruxelles (Dir. Serge Jaumain), Prosopon, 2013, V° Sleeus (Lignage), p.737.
  7. Henry-Charles van Parys (Dir.), Généalogie des familles inscrites au lignage Sleeus en 1376 d'après le Liber familiarum de Jean-Baptiste Houwaert, Brabantica, tome IV, 2ème partie, Bruxelles, Genealogicum Belgicum, pp. 217 à 340.
  8. Paulo Charruadas, Aux origines de l'aristocratie bruxelloise, Répertoire prosopographique (XIe – XIIIe siècle), Studia Bruxellæ, 2012, n° 53 Leo / Leonis, pages 80 à 82.
  9. Henry-Charles van Parys (Dir.), Généalogie des familles inscrites au lignage Sleeus en 1376 d'après le Liber filiarum de Jean-Baptiste Houwaert, Brabantica, tome IV, 2ème partie, Bruxelles, Genealogicum Belgicum, 1959, pp. 220 et 221.
  10. Dr Emile Spelkens, Le Lignage Sleeus, Recueil VIII des Tablettes du Brabant, Grandmetz, 1983.
  11. Désiré van der Meulen, Liste des personnes et des familles admises aux lignages de Bruxelles depuis le xive siècle jusqu'en 1792. Avec une introduction sur l'histoire des lignages, Anvers, 1869.
  12. Henry-Charles van Parys, Note sur les Lignages de Bruxelles en 1376, Brabantica, tome III, 2ème partie, Bruxelles, Genealogicum Belgicum, 1958, pp. 195 à 216.
  13. a et b Publié dans : Aubin-Louis Millin de Grandmaison, Antiquités nationales ou Recueil de monumens pour servir à l'histoire générale etc., Paris : chez Drouin, an VII (1798-1799) Lire en ligne.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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