La licorne est, dans l'art, un sujet relativement fréquent depuis le Moyen Âge. Figurée nue le plus souvent, elle est peu à peu représentée tirant des chars, mais rarement montée, sans doute car une telle représentation ne correspondrait pas à sa symbolique[1].

La Dame à la licorne, détail de la tapisserie de la vue.

Histoire de l'art modifier

Moyen Âge modifier

Les auteurs grecs et romains de l'Antiquité n’ont pas représenté la créature qu'ils nomment monocéros, source d'inspiration des bestiaires médiévaux. La licorne acquiert un symbolisme chrétien au Moyen Âge. Ces interprétations justifient sa présence dans toutes sortes d'œuvres religieuses, bien qu'elle soit issue d'ouvrages gréco-romains et donc païens, à l'origine. Léonard de Vinci représente la licorne dans ses croquis.

Renaissance modifier

 
Giulia Farnese par Luca Longhi, 1507.
 
Peinture à l'huile vénitienne anonyme, vers 1510.

Thèmes modifier

Purification des eaux modifier

Chasse et capture modifier

Liée à la virginité des jeunes filles, la « capture de la licorne » semble issue de la culture de l’amour courtois[2]. Des centaines, voire des milliers de miniatures présentent la même mise en scène inspirée du Physiologos : la bête est séduite par une vierge traitresse, un chasseur survient pour lui transpercer le flanc avec une lance[3].

Combat contre le lion modifier

Annonciations à la licorne modifier

 
La vierge Marie tenant une licorne (c. 1480), détail, Varsovie.

La corne de la licorne capte l'énergie cosmique, et selon Francesca Yvonne Caroutch et le Dictionnaire des symboles, cette bête divine représente l'Esprit Saint fécondant la madone, l'incarnation du verbe de Dieu dans le sein de la Vierge Marie, dans les « Annonciations à la licorne »[4],[5].

Hommes et femmes sauvages modifier

 
Master E. S, la reine des animaux, gravure créées en Allemagne vers 1465.

À partir du XVe siècle, les hommes et les femmes sauvages deviennent fréquents dans l'iconographie[6]. La licorne est associée aux bêtes sauvages, parfois chevauchée par des sylvains[7].

Notes et références modifier

  1. Faidutti 1996, p. 134-135
  2. Bertrand D'Astorg, Le mythe de la dame à la licorne, Paris, Éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-002598-0, lire en ligne)
  3. Faidutti 1996, p. 17
  4. Chevalier et Gheerbrant 2005
  5. Caroutch 1997, p. présentation éditeur
  6. Jan Bialostocki (trad. de l'anglais), L’Art du XVe siècle, des Parler à Dürer, Paris, Pochothèque, , 526 p. (ISBN 2-253-06542-0), p. 372-377
  7. Faidutti 1996, p. 51

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier