Leucophanite

minéral

La leucophanite est un minéral inosilicate de formule chimique (Na,Ca)2BeSi2(O,OH,F)7 ou NaCaBeSi2O6F. Elle peut contenir du cérium en substitution au calcium[2].

Leucophanite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Leucophanite
Leucophanite sur une aiguille d'aégirine (environ 4-5 mm sur le bord)
Général
Symbole IMA Lph
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique NaCaBeSi2O6F
Identification
Couleur jaune pâle, blanc verdâtre, vert jaunâtre, incolore
Système cristallin orthorhombique
Classe cristalline et groupe d'espace 2 2 2 - disphénoïdale

P21 21 21

Clivage Parfait sur {001}, distinct sur {100},{010} et [201}
Cassure irrégulière/inégale, conchoïdale
Habitus Tabulaire - Les dimensions du formulaire sont minces dans une direction.
Faciès pinacoïdes {100}, {010} et {001}, prismes {110}, {201}, sphénoïdes {111} et {111}. Autres formes : {101}, {102}, {113}.
Jumelage 4 anneaux de pénétration ; parallèle polysynthétique à {110}
Échelle de Mohs 4
Trait blanc
Éclat vitreux, gras
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,571, nβ = 1,595, nγ = 1,598

2V : 36° à 50° (mesurée), 38° (calculée)

Biréfringence δ = 0,027 - biaxial (-)
Pléochroïsme incolore sur x, y et z
Dispersion optique r > v
Spectre d'absorption X = c ; Y = a ; Z = b.
Transparence oui, translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,96 - 3,07 g/cm3 (mesurée), 2,961 g/cm3 (calculée)
Comportement chimique
  • Pyroélectrique.
  • Comportement thermique : Chauffé dans un tube fermé, il blanchit et se phosphore en bleuâtre. Devant la sarbacane d'un forceps, il phosphoresce et fusionne avec l'intumescence à 8 en un verre clair incolore, qui devient blanc en s'enflammant, conférant une couleur jaune intense à la flamme.

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

On la trouve dans les pegmatites et les complexes ignés alcalins[3] sous forme de cristaux tricliniques jaunes, verdâtres ou blancs[4]. Elle a été trouvée en Norvège où se trouve sa localité type : l'île Låven (ou Arø), au Québec, en Russie et Biélorussie[2].

Elle a été décrite pour la première fois dans le district de Langesundfiord, dans le sud de la Norvège, en 1840 par le pasteur et collectionneur de minéraux Hans Morten Thrane Esmark (1801-1882)[5]. Le nom donné vient du grec leucos pour « blanc » et phanein pour « apparaître », en allusion à la couleur blanche commune.

Dans les gisements, elle est associée au pyrochlore, au groupe de la néphéline, à la mosandrite-(Ce), à l'albite, et à l'aégirine notamment.

Sérandite (en orange), leucophanite (en jaune), feldspath (blanc translucide), albite (grains blanc), polylithionite (rose) : Mont Saint-Hilaire, Montérégie au Québec.

Notes et références modifier

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Leucophanite », sur Mindat.org (consulté le )
  3. (en) « Leucophanite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  4. (de) « Mineralienatlas - Fossilienatlas », sur www.mineralienatlas.de (consulté le )
  5. (en) « Leucophanite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )