Blancs-Manteaux

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Le terme Blancs-Manteaux est, à l'origine, le surnom donné à Paris de 1258 à 1277, à l'ordre mendiant des serviteurs de la Sainte Vierge en raison de la couleur de leur habit blanc.

Religieux de l'ordre des Serviteurs de la Sainte Vierge avec le manteau blanc qui donna le surnom à cet ordre mendiant.

Après la suppression de l'ordre, ce surnom de « Blancs-Manteaux » est donné aux Guillemites, puis aux bénédictins de la congrégation de Saint-Maur. Ce terme s'applique aujourd'hui, à Paris, dans le quartier du Marais à une église, à une rue, à un ancien marché et à un théâtre.

Utilisation du nom des Blancs-Manteaux modifier

 
Le monastère des Blancs-Manteaux au XVIIIe siècle.

Lieux publics modifier

Œuvres artistiques modifier

Historique modifier

Le couvent et son église modifier

En 1258, Saint Louis donne à l'ordre des serviteurs de la Sainte Vierge un couvent situé à Paris dans l'actuel IVe arrondissement, rue de la Parcheminerie, l'actuelle rue des Blancs-Manteaux qui porte encore leur nom[1]. L'ordre est suspendu en 1274 à la suite du deuxième concile de Lyon[2]. Le monastère est attribué aux moines de l’ordre de Saint-Guillaume. Ils portent un habit entièrement noir mais le surnom de « Blancs-Manteaux » reste attaché à ce lieu, et les Guillemites sont désormais désignés sous l'appellation de Blancs-Manteaux[3]. En 1618, le couvent est réformé par les Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur.

Une première église parallèle à la rue des Blancs-Manteaux est inaugurée en 1397 par Charles VI qui réside tout près dans l'hôtel Saint-Pol. Elle est reconstruite de 1685 à 1690 perpendiculairement à la rue cette fois, mais reste inachevée car sans façade. À la suite de la Révolution, elle est ouverte, en 1801, au culte et devient une église paroissiale tandis que la rue des Guillemites est percée à travers le cloître (1802). En 1863, Baltard lui donne enfin une façade : celle de l'église des Barnabites dans l'île de la Cité. Un bombardement détruit en 1944, outre les vitraux de l'église, l'immeuble qui avait remplacé le bâtiment principal du couvent. Sur l'emplacement du cloître est finalement aménagé le square Charles-Victor-Langlois qui est bordé à l'est par un nouvel immeuble de rapport (1955)[3].

L'espace culturel modifier

Dans le cadre du réaménagement de la capitale à la suite de la Révolution, et plus précisément à l'initiative de la création de cinq marchés parisiens, un marché couvert est édifié de 1813 à 1819 rue Vieille-du-Temple, au début même de la rue des Blancs-Manteaux.

Ce marché occupe l'ancien hôtel d'O qui avait été reconverti en hospice. Cet hôtel avait la particularité d'avoir des entrées sur trois rues, ce qui permit d'ouvrir trois nouvelles rues qui bordent depuis le marché :

Le marché est reconverti en 1992 en espace culturel municipal qui accueille notamment des manifestations temporaires.

Notes et références modifier

  1. Cf. Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Payot/Rivages, 1993.
  2. Ordo Servorum Mariae
  3. a et b Danielle Chadych, Le Marais, Parigramme, 2005

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Dom Michel Germain, Matériaux du Monasticon Gallicanum, ms. Latin 11820, 3 planches (voir)

Liens externes modifier