Le Petit Caporal

journal bonapartiste français

Le Petit Caporal est un journal quotidien français, de tendance bonapartiste, publié entre 1876 et 1923.

Le Petit Caporal
Image illustrative de l’article Le Petit Caporal
Affiche de Jules Chéret (décembre 1876).

Pays France
Langue français
Périodicité quotidien
Genre Presse politique
Prix au numéro 5 centimes
Fondateur François Perron
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Paris

ISSN 2554-6503
OCLC 472511012

Histoire

modifier

L'expression « petit caporal » correspond à un surnom affectueux donné à Napoléon par ses soldats. Un journal bonapartiste portait déjà ce titre sous la Deuxième République.

Quotidien à cinq centimes, le Petit Caporal est lancé en 1876. Son premier numéro paraît le , date emblématique pour les bonapartistes (sacre de Napoléon Ier en 1804, victoire d'Austerlitz en 1805 et coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851). Ce premier numéro s'ouvre sur une profession de foi anti-républicaine et « carrément impérialiste » suivie d'une apologie du coup d’État de 1851[1].

Les bureaux du quotidien, initialement installés au no 8 de la rue de Montyon, sont transférés quelques jours plus tard au no 2 de la cité Bergère[2] puis, quelques mois plus tard, au no 16 de la rue du Croissant[3]. Par la suite, ils changeront encore plusieurs fois d'adresse.

Premier rédacteur en chef ainsi que gérant et propriétaire du titre, l'ancien professeur François Perron (1804-1880) était rédacteur au Journal officiel sous le Second Empire[4].

Sous l'influence de Jules Amigues, le Petit Caporal prend parti pour le prince Victor après la mort du prince impérial en 1879. À cette époque, le tirage du journal est de 3 500 exemplaires[5]. Dirigé ensuite par Le Poil, Dichard puis le commandant Blanc, le Petit Caporal a atteint un tirage de 16 000 exemplaires en 1882[6].

Repris par Cuneo d'Ornano en [6], l'« organe de l'Appel au Peuple » entre très vite en rivalité avec L'Autorité de l'incontrôlable Cassagnac. En 1899-1900, le Petit Caporal traverse une crise car l'antisémitisme professé par son nouveau rédacteur en chef, Lasies, est désapprouvé par Cuneo d'Ornano.

Finalement, le titre périclite au début du XXe siècle[6].

Collaborateurs notables

modifier

Références

modifier
  1. Le Petit Caporal, 2-3 décembre 1876, p. 1-3.
  2. Le Petit Caporal, 13 décembre 1876, p. 1.
  3. Le Petit Caporal, 21 mai 1877, p. 1.
  4. Le Petit Caporal, 5 décembre 1876, p. 2.
  5. Émile Mermet, Annuaire de la presse française, 1880, p. 132.
  6. a b et c Joly, p. 226.
  7. Propos d'un entrepreneur de démolitions, 1884.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Bertrand Joly, Nationalistes et conservateurs en France (1885-1902), Paris, Les Indes savantes, 2008, p. 225-226.

Liens externes

modifier