Larry Audlaluk CC (né en 1953) est un activiste et écrivain inuit du Canada qui fait partie des personnes relocalisées de force par le programme de délocalisation du Haut-Arctique[1]. Il a été intronisé membre de l'Ordre du Canada en 2007[2],[3].

Ses mémoires, What I Remember, What I Know: The Life of a High Arctic Exile, ont été finalistes pour le Prix du Gouverneur général : études et essais de langue anglaise lors des Prix littéraires du Gouverneur général 2021[4].

Jeunesse et relocalisation modifier

Audlaluk est né à Inukjuak, au Québec, en 1953. La famille d'Audlaluk était l'une parmi plusieurs qui ont été relocalisées de force par le gouvernement canadien à Grise Fiord, au Nunavut, lors de l'incident de la délocalisation du Haut-Arctique dans les années 1950[5].

Sa famille a lutté contre la pauvreté. De plus, Audlaluk a subi une blessure à l'œil dans son enfance. Il éprouve donc de la douleur pendant près de quatre ans avant que le gouvernement fédéral ne l'emmène finalement à Montréal pour y recevoir des soins médicaux[1]. À partir de 2008, Audlaluk devient le résident le plus ancien de Grise Fiord[3].

Activisme et carrière modifier

Audlaluk est devenu un leader communautaire à l'âge adulte[6]. Il a également témoigné de ses expériences devant la Commission royale sur les peuples autochtones en 1993[7]. Audlaluk s'est présenté sans succès aux élections générales du Nunavut de 2004 dans la circonscription électorale de Quttiktuq[8].

Soutien envers Israël modifier

En 1996, Audlaluk s'est rendu en Israël et a été décrit comme « l'Inuk le plus connu de la Terre Sainte » en raison de ses apparitions à la télévision locale[9]. Dans un article sur les élections de 2004 au Nunavuk, Nunatsiaq News a déclaré ce qui suit[8] :

« Audlaluk est également connu pour ses fréquentes visites en Terre Sainte où il est devenu l'Inuk préféré d'Israël et l'ambassadeur officieux du Nunavut. »

What I Remember, What I Know modifier

What I Remember, What I Know a été publié en 2020[5]. En plus des Prix littéraires du Gouverneur général, le livre a également été sélectionné pour le Prix du livre JW Dafoe 2021[10].

Honneurs modifier

En 2007, il a été intronisé membre de l'Ordre du Canada pour honorer son service communautaire à Grise Fiord[11],[3].

Références modifier

  1. a et b Michelle Lalonde, "Time can't erase horrible details of Inuit ordeal". Montreal Gazette, 8 avril 1993.
  2. (en) « Mr. Larry Audlaluk », sur The Governor General of Canada (consulté le )
  3. a b et c (en) CBC News, « Grise Fiord's Audlaluk inducted into Order of Canada », sur CBC, (consulté le )
  4. (en) CBC Books, « Ivan Coyote, David A. Robertson & Julie Flett among finalists for $25K Governor General's Literary Awards », sur CBC, (consulté le )
  5. a et b (en) Nunatsiaq News, « Larry Audlaluk tells a story of broken promises, healing in new book », sur Nunatsiaq News, (consulté le )
  6. William Marsden, "With a 1940s rifle, he stands on guard for thee". Montreal Gazette, 5 octobre 1985.
  7. "Inuit's relocation called 'cruel and inhumane'". Vancouver Sun, 10 avril, 1993.
  8. a et b (en) Nunatsiaq News, « In Quttiktuq, it’s who you know », sur Nunatsiaq News (consulté le )
  9. (en) Nunatsiaq News, « Nunavut’s year in review », sur Nunatsiaq News (consulté le )
  10. Bob Armstrong, "Non-fiction short list spans topics, genres". Winnipeg Free Press, 15 mai 2021.
  11. "A host of new faces joins the Order". The Globe and Mail, 29 décembre 2007.