Léon Kreutzer

compositeur et critique musical français
Léon Kreutzer
Description de cette image, également commentée ci-après
Léon Kreutzer (portrait par Paul Chardin, 1862).
Nom de naissance Léon Charles François Kreutzer
Naissance
Paris, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès (à 51 ans)
Vichy, Drapeau de l'Empire français Empire français
Activité principale Compositeur et critique musical
Activités annexes Pianiste
Ascendants Auguste Kreutzer (père)
Famille Rodolphe Kreutzer (oncle)

Léon Kreutzer est un pianiste, compositeur et critique musical français né le à Paris et mort le à Vichy.

Biographie modifier

Léon Charles François Kreutzer naît le à Paris[1],[2],[3]. Il est le fils d'Auguste Kreutzer (Joël-Marie Fauquet précisant « en réalité le fils naturel de l'acteur Talma[1] ») et le neveu de Rodolphe Kreutzer[1],[2].

Il étudie la composition avec François Benoist mais est essentiellement autodidacte[1],[3]. Comme compositeur, il est l'auteur d'une soixantaine de mélodies, dont plusieurs avec accompagnement d'orchestre, trois sonates et diverses pièces pour piano, de plusieurs partitions de musique de chambre, dont un trio avec piano et sept quatuors à cordes, de deux symphonies, de deux fantaisies burlesque et militaire, d'un concerto symphonique pour piano, d'un Stabat mater, notamment[1], de deux opéras inédits, Serafine et Les filles d'azur[2], et de deux ouvrages didactiques sur l'harmonie et le contrepoint[1].

Fauquet juge que « si l'œuvre de Kreutzer possède une grande liberté formelle et une réelle fantaisie, en particulier ses quatuors à cordes, il s'en faut que la qualité du contenu soit équivalente à la recherche d'originalité[1] ». David Charlton relève cependant le commentaire favorable de Fétis à l'égard des compositions de Kreutzer, et le musicologue souligne dans la Symphonie en fa mineur de l'auteur (vers 1860) la dimension particulière de l'inclusion dans l'instrumentation de la partition d'un ensemble de six saxophones et de cinq saxhorns[2].

Léon Kreutzer se distingue essentiellement dans le domaine de la critique musicale. Il collabore à La Quotidienne, à L'Union à partir de 1840, à la Revue et gazette musicale de Paris à partir de 1845, à la Revue contemporaine à partir de 1854, ainsi qu'à L'Opinion publique et au Théâtre, et rédige des articles sur la musique dans L'Encyclopédie du XIXe siècle, dont « Opéra » et « Opéra-Comique », en collaboration avec Édouard Fournier[1],[3].

Dans ce cadre, il est un grand promoteur de Berlioz, apprécie Meyerbeer, est ami avec Liszt et défend les derniers quatuors de Beethoven[1].

Léon Kreutzer meurt le à Vichy[1],[2],[3].

Références modifier

  1. a b c d e f g h i et j Fauquet 2003, p. 649.
  2. a b c d et e (en) David Charlton, « Kreutzer, Léon Charles François », sur Grove Music Online, (consulté le )
  3. a b c et d Manuela Jahrmärker, « Kreutzer, Léon Charles François », sur MGG Online, 2003/2016 (consulté le )

Bibliographie modifier

Liens externes modifier