Nêlêmwa-nixumwak

langue
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Le nêlêmwa et le nixumwak sont deux variantes dialectales de la même langue kanak parlée traditionnellement dans la région de Koumac et de Poum, au Nord de la Grande Terre (Nouvelle-Calédonie). L'ensemble linguistique qui regroupe ces deux dialectes est tantôt désigné sous le nom de kumak (ou fwa kumak), tantôt sous le nom composé nêlêmwa-nixumwak.

nêlêmwa-nixumwak
nêlêmwa, nixumwak; fwa kumak
Pays Nouvelle-Calédonie
Région Province Nord
Nombre de locuteurs 1 100 (2009)
Classification par famille
Codes de langue
ISO 639-3 nee
Glottolog kuma1276
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue vulnérable (VU) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde

Au recensement de 2009, le nombre de locuteurs du nêlêmwa-nixumwak s'élevait à 1 100, dont 144 en dehors de la zone traditionnelle d'implantation. Comme toutes les langues de Nouvelle-Calédonie, cette langue appartient à la branche océanienne des langues austronésiennes.

Répartition dialectale

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Le nêlêmwa est parlé dans le district de Nénémas: à l'ouest, à l'extrémité nord et dans les îlots côtiers dépendant de la commune de Poum. Le nixumwak est répandu dans la région de Koumac. Les divergences entre les deux dialectes sont essentiellement d’ordre phonologique et lexical.

Tout comme la langue nyelâyu voisine, le nêlêmwa-nixumwak possède des classificateurs possessifs et numériques.

Études linguistiques

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Ces deux dialectes ont d'abord été appelés nenema et kumak par Maurice Leenhardt en 1946 qui donne une liste de mots dans cet ouvrage fondateur; puis en 1963, André-Georges Haudricourt publie un lexique accompagné de quelques textes et d'une brève présentation de la langue. Plus récemment, le nêlêmwa a été décrit de manière approfondie par Isabelle Bril, linguiste au LACITO du CNRS, sous la forme d'un dictionnaire (Bril 2000)[1] et d'une grammaire (Bril 2002)[2].

Publications et ressources

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Les deux dialectes ne disposent d'une réelle norme d'écriture que depuis 1990, élaborée par le Comité linguistique des Nenema et le linguiste S. Schooling puis reprise par Isabelle Bril dans ses travaux. Trois poésies en nêlêmwa et une en nixumwak ont ainsi été publiées dans le recueil Wanir Walepane[3], et un conte nixumwak dans Contes et légendes océaniens[4]. Une traduction de la Bible en nêlêmwa est en cours.

Un CD-ROM réalisé par Isabelle Bril pour le Centre culturel Tjibaou regroupe une heure de traditions orales en nêlêmwa sous le nom de Contes de l’Extrême-Nord de la Nouvelle-Calédonie. Divers textes de littérature orale sont également consultables en ligne[5].

Bibliographie

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  • Leenhardt, M., 1946, Langues et dialectes de l’Austro-Mélanésie, Travaux et Mémoires de l’Institut de l’Ethnologie 46, Paris, Musée de l’Homme.
  • Haudricourt, A. G, 1963, La langue des Nenemas et des Nigoumak, Te Reo Monographs, Auckland, Linguistic Society of New Zealand.
  • Bril Isabelle, 2000, Enquête linguistique et enjeux culturels, dans recueil En pays kanak (Alban Bensa et Isabelle Leblic)(pp. 274-291), Paris, MSH[6].
  • Bril Isabelle, 2000, Dictionnaire nêlêmwa - nixumwak - français - anglais, avec introduction grammaticale et lexiques, Paris, Peeters, 523p.
  • Bril Isabelle, 2002, Le nêlêmwa (Nouvelle-Calédonie): Analyse syntaxique et sémantique, Collection Langues et Cultures du Pacifique 16, Société des Études Linguistiques et Anthropologiques de France 403, Paris, Peeters.
  1. François, Alexandre, « Bril Isabelle, 2000. Dictionnaire nêlêmwa-nixumwak français-anglais (Nouvelle-Calédonie) », Journal de la Société des Océanistes, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 111, no 2,‎ , p. 245–245 (lire en ligne  , consulté le ).
  2. « Isabelle Bril - Le nêlêmwa (Nouvelle-Calédonie) : Analyse syntaxique et… », sur cnrs.fr via Wikiwix (consulté le ).
  3. Wanir Walepane, 1993 (éd. Aux Vents des îles). Les poésies se trouvent respectivement aux pages 96, 112, 224, et 218.
  4. Contes et légendes océaniens, publié sous la direction de Léonard Sam (Collection Langues canaques no 18. Vice-Rectorat, Mission Langues et cultures régionales, Centre de documentation pédagogique).
  5. Site archivage du LACITO.
  6. « Enquête linguistique et enjeux culturels » [livre], sur openedition.org, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, (consulté le ).

Voir aussi

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Liens internes

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Liens externes

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