Kritinía

village de l'île de Rhodes en Grèce
Kritinía
Le château, en ruine, de Kritinía.
Noms locaux
(el) Κρητηνία, (el) ΚάστελλοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Périphérie
District régional
Commune
Commune of Kritinia (d)
Dème
municipalité de Rhodes (d)
District municipal
Attavýros (en)
Altitude
270 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
347 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Site web
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Kritinía, en grec moderne : Κρητηνία, est un village du dème d'Attavýros (el), sur la côte ouest de l'île de Rhodes, en Grèce.

Selon le recensement de 2011, la population de la municipalité de Kritinía compte 503 habitants dont 454 habitants à Kritinía et 49 habitants à Kámiros Skála (el)[1]. Le village est situé à une altitude de 270 m.

Histoire modifier

Selon la légende, la ville aurait été fondée par Althéménès, fils de Catrée et petit-fils de Minos. En fuyant la Crète et en débarquant à Rhodes, Althéménès tente d'échapper à un oracle qui augure que Catrée sera tué par l'un de ses enfants. Il aurait baptisé ce nouveau peuplement en mémoire de sa patrie d'origine[2],[3],[4].

Initialement, la colonie était côtière, à l'emplacement actuel de la localité de Kámiros Skála, mais dans les années post-byzantines, elle est déplacée vers la montagne, pour plus de sécurité contre les pirates. L'ancienne colonie a finalement été détruite et peu de ruines survivent, la plupart sont désormais dans la mer. Sur terre il ne subsiste que les ruines d'une église paléochrétienne à plan basilical.

En 1658, Francesco Morosini tente de s'emparer de Rhodes, débarquant une armée sur la plage de Kámiros Skála, mais la garde ottomane, promptement prévenue par Chálki, le repousse[5]. La sécurité ultérieure de la colonie est basée sur son château (Kastéllo). Pour cette raison, jusqu'à la libération du Dodécanèse, le village s'appelait Kástellos[6], du latin Castellum, signifiant forteresse, ou Castel Nuovo, nom mentionné en 1480[7].

Le château de Kritinía, d'une superficie de 0,21 hectare, occupe une position stratégique sur les voies maritimes et terrestres de l'ouest de Rhodes, à proximité de plusieurs îles et îlots[7],[8]. Ses murs portent les armoiries de quatre grands maîtres hospitaliers : Giovanni Battista Orsini (1467–1476), Pierre d'Aubusson (1476–1503)[7], Émery d’Amboise (1503–1512) et Fabrizio del Carretto (1513–1521)[6]. La place forte est vraisemblablement abandonnée à la suite de la conquête ottomane de l'île[7] avant d'être utilisée à nouveau pendant l'occupation italienne comme chantier naval[9]. Les traces d'importants travaux de restauration, conduits dans les années 2000[10], sont distinctement visibles sur l'édifice actuel[11].

Notes et références modifier

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Références modifier

 

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  1. (grk) ELSTAT, « Απογραφή Πληθυσμού - Κατοικιών 2011. ΜΟΝΙΜΟΣ Πληθυσμός » [« Recensement de la population et des logements de 2011. Population permanente »] [xls], sur www.statistics.gr (consulté le ).
  2. Édouard Biliotti et Cottret 1881, p. 413.
  3. (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, Londres, John Murray, (lire en ligne).
  4. Emma Maglio, Rhodes: Forme urbaine et architecture religieuse (XIVe – XVIIIe siècles), Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, , 180 p. (ISBN 979-10-365-6684-4, lire en ligne), p. 9.
  5. (en) John Freely, The Lost Messiah: In Search of Sabbatai Sevi, New York, Viking Press, , 275 p. (ISBN 978-0-670-88675-3, lire en ligne), p. 37.
  6. a et b Édouard Biliotti et Cottret 1881, p. 421.
  7. a b c et d (en) Ministry of Culture and Sports, « Kastellos », sur www.odysseus.culture.gr (consulté le ).
  8. (en) Stephen Spiteri (en), Fortresses of the Knights, San Ġwann, Book Distributors Limited, , 382 p. (ISBN 978-99909-72-06-1, lire en ligne), p. 144.
  9. (en) « Kritinia Castle », sur tourism.rhodes.gr (consulté le ).
  10. (en) Laurajane Smith et Emma Waterton, Taking Archaeology out of Heritage, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars Publishing, (1re éd. 2009), 237 p. (ISBN 978-1-5275-5488-7, lire en ligne), p. 41–42.
  11. (en) Steve Watson, Culture, Heritage and Representation: Perspectives on Visuality and the Past, Londres, Routledge, , 296 p. (ISBN 978-1-351-94678-0, lire en ligne), p. 281.

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Édouard Biliotti et Cottret, L'île de Rhodes, Paris, Éditions Les auteurs, , 722 p. (lire en ligne), p. 413–423.