Krakus (cavalerie)
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Officier des Krakus, suivit par la troupe

Création 1813
Activité 1813 - 1814
Dissolution après le 11 avril 1814
Pays Duché de Varsovie
Origine Voïvodie de Petite-Pologne
Allégeance Premier Empire
Branche Armée du duché de Varsovie
Type Régiment
Rôle Cavalerie légère
Effectif 4 000 le 10 janvier 1 813
Surnom Cavalerie pygmée, cosaques polonais
Devise Honneur et Patrie
Guerres Guerres napoléoniennes
Batailles Bataille de Leipzig (1813)
Bataille de Claye
Commandant Jan Nepomucen Umiński

Les Krakus sont une unité de cavalerie légère, crée en 1813 à partir d'une levée de 4 000 paysans polonais pour arrêter l'armée russe qui suite à la retraite de Russie talonne la Grande Armée. Ils auront une vie assez courte de 1813 à 1814 mais vont s'illustrer lors des campagnes d'Allemagne et de France. Surnommé les pygmées par Napoléon du fait de leurs petits chevaux, ils sont un exemple de la bravoure des soldats polonais de la Grande Armée avec leurs compatriotes des lanciers polonais de la Garde impériale.

Historique

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En décembre 1812 à la suite de la désastreuse campagne de Russie, la Grande Armée doit trouver de nouvelles recrues pour reformer ses rangs. C'est le prince, futur Maréchal de France Joseph-Antoine Poniatowski qui se charge de préparer le duché de Varsovie à résister à l'armée russe. C'est ainsi qu'est levé dans la région de Cracovie; dans le Voïvodie de Petite-Pologne, 4 000 paysans à cheval équipés aux frais des villages et des seigneurs locaux[1]. Leur nom de Krakus vient justement du fait qu'ils viennent de la région de Cracovie. Ses unités sont d'abord assez mal perçue et sur les 4 000 du départ la moitié est reverser dans l'infanterie de l'armée du duché de Varsovie. Les 2 000 restants sont organisés par le major Kajetan Rzuchowski. A partir du 20 mars 1813 ils sont commandés par le colonel Alexandre Oborski, ils partent pour la Saxe au sein du 8em corps de l'armée du duché. Ils étaient divisés en 4 escadrons de 220 chevaux chacun, ils font partie de la 27e brigade de cavalerie légère de l'avant-garde du général Jan Nepomucen Umiński avec le 14e régiment de cuirassiers polonais. Ils ne participent pas à la Bataille de Lützen[2], et ont leur baptême du feu le 17 août 1813[1]. Ils suivent des tactiques semblable aux cosaques et font partie avec notamment les éclaireurs de la Garde impériale et les tartares lituaniens de la Garde impériale des unités ayant se rôle d'harcèlement et de reconnaissance. Le 9 septembre ils capturent létendard du régiment russe des cosaques de Grékov à Strahwalde[1]. Le 25 septembre Napoléon Ier les rencontres à Zittau, il est d'abord amusé par le caractère chétif de ses cavaliers, mais les récits de leurs exploits du général Uminski, il tient à les passer en revue. Il déclare à Caulaincourt: "Voici des gens qui, sur des chevaux pareils, font la leçon aux Cosaques et prennent même leurs drapeaux !" puis à Poniatowski il dit: "Je viens de passer en revue votre cavalerie pygmée, j'en veux 3 000 hommes !"[1]. Par la suite les Krakus chargent lors de la bataille de Leipzig, à Leipzig et Wachau, ou ils vont mettre en déroute le régiment de cosaques de la Garde impériale. En 1814 ils sont en France auprès des chevau-légers de la garde et font une dernière charge lors de la bataille de Claye. Après l'abdication de Napoléon les soldats qui compose le régiment retournent chez eux[1].

Uniforme et équipement

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Krakus en 1814

Les Krakus ont un uniforme proche des chevau-légers, leur coiffe est une Krakuska qui est un élément traditionnel du paysan de Voïvode de Cracovie[1], cette coiffe est l'ancêtre de la Shapska que porte les lanciers de la garde, ceux du royaume de Naples, ceux du duché de Varsovie, armée russe, autrichienne etc.. Coiffe qui est semblable a la coiffe que porte les régiments du train et les unités de ravitaillement du royaume d'Italie. Une seconde coiffe sera utilisé en 1814 en forme de melon. Ils ont comme les cosaques, une lance, un sabre et une paire de pistolet. Les couleur de l'uniforme sont bleu et rouge-rose[3] comme pour les lanciers polonais de la garde. Le fanion de la lance est bleu et rouge-rose. Les plumets sur les coiffes furent d'abord rouge-rose, puis blanc.

Références

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  1. a b c d e et f André Jouineau et Jean-Marie Mongin, La Garde impériale du Premier Empire, Heimdal, (ISBN 978-2-84048-507-0 et 978-2-84048-512-4)
  2. « Napoléon en Saxe Lützen, Bautzen 1813 », Gloire et empire, no 39,‎ (ISBN M08344-39[à vérifier : ISBN invalide])
  3. Liliane Funcken, l'uniforme et les armes des soldats du premier empire, Tournai, Casterman, , 157 p., p. 116, 117, 118