Kitty Lange Kielland

peintre norvégienne

Christine (dite Kitty) Lange Kielland est une artiste peintre norvégienne née le à Stavanger et morte le à Oslo. Elle réalise essentiellement de la peinture de paysages.

Kitty Lange Kielland
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Oslo, Norvège
Sépulture
Autres noms
Christine Lange Kielland, Kitty Kielland
Nationalité
norvégienne
Activité
peintre
Formation
Maître
Père
Jens Zetlitz Kielland (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Jacob Kielland (en)
Alexander Kielland
Tycho Kielland (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Distinction
Médaille royale du Mérite (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Elle est née dans une famille de la bourgeoisie commerçante de Stavanger. Elle est la sœur ainée de l’auteur Alexander Kielland (1849-1906), dont elle est sa vie durant très proche.

Elle commence sa carrière d’artiste vers l’âge de trente ans. Lors d’un voyage, elle rencontre en 1872 le peintre Hans Gude (1825-1903) auprès de qui elle prend des cours particulier de dessin à Karlsruhe.

Entre 1875 et 1878 elle vit à Munich et fréquente les artistes norvégiens qui résident dans cette ville. Elle se lie d'amitié avec sa compatriote Harriet Backer. En 1878, Kielland et Baker viennent s’installer en France, à Paris. Elle prend des cours à l'Académie Julian puis, en 1883, 1886 et 1887 à l’Académie Colarossi, qui dispense un enseignement mixte. Elle suit également, pendant un temps, les cours du peintre paysagiste Léon Germain Pelouse (1838-1891). C’est en France qu’elle expose pour la première fois ses toiles, dès 1879, au Salon[1] à Paris.

Durant son séjour en France elle voyage en Bretagne. En 1880, elle séjourne à Douarnenez, à l’hôtel du Commerce tenue par une norvégienne, Mme Vedeler[2]. Elle y rencontre le peintre Jules Breton qui l’aide dans son travail. L’été suivant elle se rend à Rochefort-en-Terre avec Harriet Backer et Léon Pelouse, elle y reste jusqu'à . Elle présente, au Salon de 1882, une vue de Rochefort-en-Terre[3].

Durant ces années passées en France, elle retourne néanmoins régulièrement en Norvège à Jæren, dont les paysages et l’atmosphère l’influencent grandement. Les tourbières de cette région se retrouvent sur plusieurs de ses tableaux.

Elle reçoit de bonnes critiques de son vivant, le journal La Presse écrit en 1882 « Mlle Kielland est un paysagiste de la bonne école »[4]. Dans son dictionnaire, Théodore Véron dit d’elle « Mérite des éloges »[5].

En parallèle de ses activités artistiques, elle est impliquée dans la défense des droits des femmes elle fait partie du groupe de femmes à l’origine de l’Association des femmes norvégiennes, fondée en 1884.

Elle rejoint, en 1886, un groupe d’artistes regroupés autour de Christian Skredsvig, à la ferme de Fleskum à Baerum près d’Oslo. Elle participe en 1889 à l’exposition universelle de Paris[6] et obtient une médaille d’argent pour son tableau Après la pluie, ce tableau est acheté par la France.

Au début des années 1890, elle retourne définitivement vivre en Norvège, à Kristiana.

En 1899 a lieu sa première exposition personnelle à Kristiana, il y en aura deux autres de son vivant, en 1904 et 1911. En 1908, elle reçoit des mains d’Haakon VII la médaille d’or du mérite du Roi « Kongens fortjenstmedalje ».

En 1905, le tableau Aftenlandskap, fra Stokkavannet (1890) est offert à la Reine Maud en l’honneur de son arrivée en Norvège.

Elle termine sa vie dans un hôpital d’Oslo atteinte de démence sénile. Elle est enterrée au cimetière de Notre-Sauveur au centre d’Oslo.

Œuvres modifier

Notes et références modifier

  1. lire en ligne sur Gallica
  2. Henri Belbeoch, Douarnenez, au bonheur des peintres, Henri Belbeoch, , 254 p. (ISBN 978-2-9504685-3-6), p. 90
  3. lire en ligne sur Gallica
  4. lire en ligne sur Gallica
  5. Théodore Véron, Dictionnaire Véron, ou mémorial de l'art et des artistes de mon temps, , 756 p. (lire en ligne), p. 191
  6. lire en ligne sur Gallica

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Christine Huguenin, Femmes artistes peintres à travers les siècles, Bourlapapey, bibliothèque numérique romande, , 113 p. (lire en ligne), p. 3-12
  • Marit Lange, Artistes étrangers à Pont-Aven et Concarneau et autres lieux de Bretagne, Rennes, PUR, , 240 p. (ISBN 2-86847-026-2), « Norvégiennes en Bretagne », p. 25-35

Liens externes modifier