Karma Chophel

homme politique tibétain

Karma Chophel
Illustration.
Karma Chophel en 2008
Fonctions
président de la 13e Assemblée du Parlement tibétain en exil

(6 mois)
Gouvernement Gouvernement tibétain en exil
Membre des 11e, 12e, 13e, 14e et 15e Assemblées tibétaines

(25 ans)
Gouvernement Gouvernement tibétain en exil
Président
du Parti démocratique national du Tibet

(1 an, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Création du parti
Successeur Kunga Tsering
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tradun Drapeau du Tibet Tibet
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès Dharamsala, Drapeau de l'Inde Inde
Nature du décès Longue maladie avec infection pulmonaire
Nationalité Tibétaine
Parti politique Parti démocratique national du Tibet
Père Dakpa Legdup
Mère Jangchup
Conjoint Tenzin Dickyi
Enfants 3 filles et un fils
Diplômé de Université de Delhi, université de Bangalore
Profession Professeur, recteur
Religion Kagyu
Résidence Dharamsala

Karma Chophel

Karma Chophel aussi écrit Karma Choephel (tibétain : ཀརྨ་ཆོས་འཕེལ, Wylie : karma chos 'phel, [1], Labrang Kosa, Tradun (Xian de Zhongba), Tibet- à Dharamsala en Inde[2],[3],[4]) est un homme politique tibétain. Exilé en Inde, il devint professeur puis recteur à l'École centrale pour les Tibétains avant de devenir député du Parlement tibétain en exil, dont il fut élu président[5]. En 1994, il fonde le Parti démocratique national du Tibet.

Études et carrière modifier

Il obtient un B.A. (Hons) de l'université de Delhi et un baccalauréat en éducation de l'université de Bangalore. Il est professeur à l'École centrale pour les Tibétains de Bylakuppe de 1975 à 1980. Il est choisi comme recteur et est nommé à l'École centrale pour les Tibétains de Shimla et Mussoorie de 1981 à 1989. Il exerce deux mandats consécutifs de 1977 à 1983 puis de 1986 à 1989 dans le Comité exécutif du Congrès de la jeunesse tibétaine en tant que vice-président et devient président de 1982 à 1983. En 1994, il fonde le Parti démocratique national du Tibet dont il fut président. Il organise une grève de la faim devant le siège de l'ONU à New York en 1995 lors du 50e anniversaire du l'organisme mondial. Il a été élu président et porte parole de la 13e Assemblée du Parlement tibétain en exil, de à , puis de la 14e Assemblée de 2006 à 2008.

Élu aux 11e, 12e, 13e, 14e et 15e Assemblées tibétaines, il y représenta l'U-Tsang, puis la tradition kagyu lors de la dernière législature.

Il fut candidat à l'Élection du Premier ministre tibétain de 2011.

En , au cours d'une session du Parlement tibétain en exil, Karma Chophel déclara que le dalaï-lama recherchait peut-être l'autonomie du Tibet mais qu'il avait en fait l'indépendance à cœur. Devant la controverse suscitée par cette déclaration, Karma Chophel s'est toutefois rétracté et a présenté ses excuses au dalaï-lama[6]. Karma Chophel fit cette remarque alors qu'il annonça le retrait de son soutien à la politique officielle tibétaine de la « voie du milieu » recherchant un accord mutuellement bénéfique avec la République populaire de Chine, et prôna la restauration du statut historique d'Etat souverain et indépendant du Tibet[7]. Le dalaï-lama démentit l'interprétation de Karma Choephel[4].

Il est mort à 66 ans à Dharamsala d'une longue maladie avec infection pulmonaire[4].

Notes et références modifier

  1. (en) Mr. T.T. Karma Chophel, tpprc.org.
  2. (en) « Former speaker of Tibetan parliament passes away », Phayul.com,‎ (lire en ligne).
  3. Yeshe Choesang (en), Former Tibetan parliament speaker Karma Choephel passes away, 1 février 2016, Tibet Post International.
  4. a b et c (en) « Karma Choephel passes away », Tibet Sun,‎ (lire en ligne).
  5. (en) Karma Choephel - candidate
  6. (en) Lobsang Wangyal, Tibetan Parliament-in-exile discusses Karma Chophel controversy, Tibet Sun, 21 septembre 2013.
  7. Mathieu Vernerey, La démocratie tibétaine à l'épreuve : pour une autre politique en exil. Entretien avec Karma Choephel, Diplomatie, juillet 2013, p. 50