Kadokawa Pictures, Inc. (角川映画株式会社?) est la branche cinématographique de la société japonaise Kadokawa Corporation. Elle était une société de production cinématographique japonaise formée en , qui fusionne en avec la Daiei pour former Kadokawa Daiei Pictures (角川大映映画, Kadokawa Daiei Eiga?) rebaptisé Kadokawa Pictures avant une nouvelle fusion avec une filiale du groupe Kadokawa Herald Pictures (ja) (角川ヘラルド・ピクチャーズ, Kadokawa Herarudo Pikuchāzu?) pour créer Kadokawa Herald Pictures (角川ヘラルド映画株式会社, Kadokawa Herarudo Eiga Kabushiki-gaisha?) en . Kadokawa Pictures est absorbée dans Kadokawa Shoten lors d'une réorganisation du groupe en . En , le studio de tournage de Chōfu à Tokyo prend son indépendance pour devenir Kadokawa Daiei Studio (ja).

Kadokawa Pictures, Inc.
角川映画株式会社
logo de Kadokawa Pictures

Création (38 ans)[1]
Disparition (13 ans)
Forme juridique Kabushiki gaisha
Siège social Chiyoda, préfecture de Tokyo
Drapeau du Japon Japon
Activité Médias et divertissement
Produits Production audiovisuelle (cinéma)
Société mère Kadokawa Corporation
Site web kadokawa-pictures.jp/

Historique

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Logo de Kadokawa Pictures avant son absorption.

En , Genyoshi Kadokawa (ja) forme la maison d'édition Kadokawa Shoten[2].

En , le président de Kadokawa, Haruki Kadokawa, a décidé de se lancer dans le cinéma, en lançant la branche cinématographique de Kadokawa Shoten, avec la création de la marque Kadokawa Pictures (角川映画?)[2]. Son objectif était d'essayer de récolter des bénéfices de synergie en créant des adaptations cinématographiques des livres les plus populaires de la maison d'édition et en les commercialisant simultanément[3]. Le premier film de la société sorti en est The Inugamis, réalisé par Kon Ichikawa et adapté d'un roman écrit par Seishi Yokomizo et publié par Kadokawa Shoten[2]. En raison d'une campagne de marketing agressive, le film s'est terminé comme le deuxième film le plus lucratif de l'année au Japon[3].

Entre et , Kadokawa a produit près de 60 films. Les long-métrages de la société étaient généralement des épopées à grande échelle avec des budgets importants et des campagnes de publicité correspondantes, visant un maximum de personnes et un succès au box-office. Alors que les critiques n'étaient pas toujours tendres avec les œuvres de Kadokawa[3], les films étaient toujours populaires auprès du public. En , sept des 20 films japonais les plus rentables de tous les temps étaient des productions de Kadokawa[4]. Durant sa direction à Kadokawa Shoten, Haruki Kadokawa a souvent été salué comme le sauveur de l'industrie cinématographique japonaise en difficulté[3]. Néanmoins, les efforts de Kadokawa pour s'implanter sur les marchés étrangers ont systématiquement été non concluants[5]. Son plus grand échec est survenu en , lorsque le film de 25 millions de dollars Le Rubis du Caire, avec Andie MacDowell pour vedette, n'a pas réussi à trouver de distributeur aux États-Unis[3]. Haruki Kadokawa a été contraint de démissionner de Kadokawa Shoten après avoir été arrêté pour trafic de cocaïne[4],[5]. Max Tessier considère cette période de la société comme un épisode « calamiteux » de l'histoire du cinéma japonais. Il reproche aux films produits d'être de simples adaptations de commande, réalisés par des réalisateurs sans ambitions et commerciaux[5]. Le nouveau président du groupe Kadokawa était le jeune frère de Haruki, Tsuguhiko[4], qui avait auparavant été contraint de quitter l'entreprise en faveur du fils de Haruki, Taro[3].

Kadokawa Shoten rachète de Tokuma Shoten en toutes les activités de Daiei et du studio de tournage dans Chōfu à Tokyo, actant la création de Kadokawa Daiei Pictures (角川大映映画, Kadokawa Daiei Eiga?)[6]. Bien qu'elle hérite des actifs d'exploitation, il s'agit d'une nouvelle société distincte de Daiei, dont Daiei n'est pas le prédécesseur d'une société.

En , la société reprend le nom de Kadokawa Pictures après que Kadokawa Daiei Pictures a absorbé la branche de divertissement de Kadokawa Shoten et Tosca Domain[7]. Tosca Domain (トスカドメイン, Tosuka Domein?) était une coentreprise créée en par Kadokawa Shoten et Toshiba dont l'activité principale était la production d'émissions de télévision[8].

En , Kadokawa Holdings a acquis une participation de 44% dans Nippon Herald Pictures (ja) (角川ヘラルド・ピクチャーズ?), un distributeur de films indépendant fondé en [9], et a acquis les 56% restants l'année suivante[10] pour en faire sa filiale et la renommer Kadokawa Herald Pictures (角川ヘラルド・ピクチャーズ, Kadokawa Herarudo Pikuchāzu?)[2]. Le , Kadokawa Herald Pictures fusionne avec la société pour devenir Kadokawa Herald Pictures (角川ヘラルド映画, Kadokawa Herarudo Eiga?)[2]. En , la société regagne le nom de Kadokawa Pictures[2].

Kadokawa Pictures fusionne avec Kadokawa Entertainment (ja) en et devient également un distributeur de vidéogrammes[11].

En , Kadokawa Pictures est absorbée par Kadokawa Shoten et a été dissous. La société Kadokawa Pictures en elle-même n'existe plus et subsiste de nouveau comme une marque[12],[1].

Notes et références

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  1. a et b (ja) « グループ組織再編(子会社の合併)に関するお知らせ », sur Kadokawa Corporation,‎ (consulté le )
  2. a b c d e et f (ja) « 会社情報 : 社史 », sur Kadokawa Corporation (consulté le )
  3. a b c d e et f Mark Schilling, The Encyclopedia of Japanese Pop Culture, Weatherhill, (ISBN 978-0-8348-0380-0, lire en ligne  )
  4. a b et c (en) Jon Herskovitz, « Hit-maker Kadokawa back in film business », Variety, (consulté le )
  5. a b et c Max Tessier et Frédéric Monvoisin (édition revue et augmentée par), Le cinéma japonais, Paris, Armand Colin, , 3e éd. (1re éd. 2005), 176 p. (ISBN 9782200271589, EAN 9782200271589, BNF 45498989, lire en ligne  ), p. 109-118 :

    « Des personnalités extérieures au monde du cinéma se mirent en tête de produire ou de réaliser des films. Le plus calamiteux d’entre eux fut sans doute l’éditeur Haruki Kadokawa, à la tête d’un des plus gros empires d’édition du Japon, et qui créa en 1976 la Kadokawa Production. Cette dernière fut à l’origine de quelques-uns des plus mauvais films jamais produits au Japon, la plupart du temps adaptés grossièrement des « polars » à succès des prolifiques poulains de ses éditions, Seiishi Yokomizo ou Seichi Morimura, par des cinéastes commerciaux aux ordres, comme Junya Sato ou Yoshitaro Nomura. Succès au Japon, échec à l’étranger. Kadokawa lui-même s’essaya à la mise en scène, avec des films mélodramatiques ampoulés (Tokyo blues [Cabaret], 1986, le seul sorti en France), ou des superproductions grotesques dans lesquelles il se vantait d’égaler Kurosawa (Le Ciel et la Terre [Ten to chi to], 1990) ! Ce fut la fin d’une ambition démesurée qui se termina en prison pour trafic de drogues. »

  6. (ja) « 角川書店が大映を買収、映像事業拡大へ », sur eiga.com,‎ (consulté le )
  7. (ja) « 第50期事業報告書 », sur Kadokawa Corporation (consulté le )
  8. (ja) « 株式会社東芝・株式会社角川書店合弁会社「トスカドメイン株式会社」設立発表 », sur Toshiba,‎ (consulté le )
  9. (en) Mark Shilling, « Nippon Herald woes lead to stock market delist », sur screendaily.com, (consulté le )
  10. (en) « Nippon Herald Films Inc & Kadokawa Holdings Inc Merger Report », sur CNN Money, (version du sur Internet Archive)
  11. (ja) « 連結子会社 角川映画と角川エンタテインメントの合併に関して » [PDF], sur Kadokawa Corporation,‎ (consulté le )
  12. (ja) « 角川がグループ再編 角川映画は角川書店に合併 », sur eiga.com,‎ (consulté le )

Liens externes

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