Joseph Mattersberger

sculpteur autrichien

Joseph Mattersberger (né le à Windisch-Matrei, mort le à Breslau) est un sculpteur et graveur autrichien.

Joseph Mattersberger
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Biographie

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Joseph Mattersberger étudie la sculpture de 1767 à 1778 auprès de Johann Baptist von Hagenauer (de) à Salzbourg et de Joseph Bergler à Passau[1]. Il passe ensuite six ans à approfondir ses études en Italie du Nord, notamment à Milan auprès de Giovanni Franchi[2] ; il devient alors l'ami de Josef Bergler. Durant cette période, il réalise six figures d'apôtres primées à Rome et à Florence, 18 statues en stuc pour le grand salon de la résidence de Milan et quatre figures mythologiques colossales qu'il travaille en plâtre[2].

À partir de 1784, Mattersberger est au service de l'envoyé russe le prince Belosselsky-Belozersky à Dresde[2]. La même année, à Lauchhammer, il réussit, pour le compte du comte Detlev Carl von Einsiedel (de), avec Thaddäus Ignatius Wiskotschill (de), à fondre dans le fer une ancienne figure de Bacchante coulée en cire. Au cours des années suivantes, il continue à développer la fonte du fer à Lauchhammer et crée de nombreuses représentations de la famille von Einsiedel[3].

À partir de 1794 environ, il est sculpteur de la cour de Catherine II à Moscou et à Saint-Pétersbourg et modèle de nombreuses statues en marbre dans les résidences impériales et les palais de plaisance[4].

 
Règles de base des proportions humaines : Tableau 2 : Enfant lors de sa première année

En 1799, Mattersberger séjourne principalement à Breslau et en 1800 (en tant que professeur depuis 1805), il enseigne le modelage de l'argile et de la cire, la sculpture sur bois et le dessin d'après nature à l'Académie nationale des arts et métiers[5]. Il y définit ses Règles de base des proportions des personnes de 1 à 24 ans selon les anciens[6], dans laquelle il exécute 22 figures sur onze panneaux et assigne différentes proportions aux différents groupes d'âge ; il s'inspire de représentations antiques, mais aussi de Michel-Ange, Léonard de Vinci et Raphaël. Ces tableaux sont ensuite également utilisés comme matériel pédagogique à Prague[1].

Bibliographie

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  • (de) Joseph Mattersberger (1755-1825) : Ein klassizistischer Bildhauer im Dienste der Grafen von Einsiedel und der sächsische Eisenkunstguss um 1800, Lukas Verlag, , 247 p. (ISBN 9783867322256, lire en ligne)

Notes et références

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  1. a et b (de) Rudolf Müller, « Mattersberger, Joseph », sur Allgemeine Deutsche Biographie, (consulté le )
  2. a b et c (de) Georg Kaspar Nagler, Neues allgemeines Künstler-Lexicon : Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter, etc, vol. 9, E. A. Fleischmann, , 572 p. (lire en ligne), p. 467
  3. (de) Mini Max der Kunst : Von Abendmahl bis Zeitungsleser, , 602 p. (ISBN 9783756224326, lire en ligne), p. 312
  4. (de) Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Gründ, (lire en ligne), p. 373
  5. (de) Hans Vaihinger, « Mitteilungen. Die Mattersbergersche Kantbüste », KS, vol. 10,‎ , p. 236-237 (lire en ligne)
  6. Adolphe Quetelet, Anthropométrie : ou Mesure des différentes facultés de l'homme, Muquardt, , 479 p. (lire en ligne), p. 125

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