Johannes Stark

physicien allemand

Johannes Stark ( à Freihung, Royaume de Bavière - ) était un physicien allemand. Il a reçu le prix Nobel de physique de 1919 « pour sa découverte de l'effet Doppler dans les rayons canaux et du dédoublement des raies spectrales par les champs électriques[1] », ce qu'on appelle aujourd'hui l'effet Stark.

Biographie modifier

Né à Schickenhof en Bavière, Stark a fait ses études au gymnasium de Bayreuth et plus tard à Ratisbonne. Il a commencé ses études universitaires à l'université de Munich, où il a étudié la physique, les mathématiques, la chimie et la cristallographie.

Il a soutenu son doctorat sur un sujet de physique d'Isaac Newton.

Il a travaillé dans divers postes à l'institut de physique jusqu'en 1900, où il est devenu professeur non salarié à l'université de Göttingen. Il a travaillé dans les départements de physique de plusieurs universités, dont l'université de Greifswald, jusqu'en 1922. En 1919, il a reçu le prix Nobel de physique pour sa « découverte de l'effet Doppler et du dédoublement des raies spectrales par les champs électriques » (ce dernier effet est connu sous le nom d'effet Stark).

Dès l'arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne en 1933, Stark est nommé président de l'Institut physico-technologique (Physikalische-technische Reichsanstalt), puis en 1934 président de la Deutsche Forschungsgemeinschaft[2]. Il conserve ces postes jusqu'à sa retraite en 1939. Stark a publié plus de 300 articles, principalement sur l'électricité.

Pendant le régime nazi, il a essayé (avec Philipp Lenard) de promouvoir une physique allemande (Deutsche Physik ou « physique aryenne », mouvement contre la « physique juive » d'Albert Einstein).

Il s'est marié avec Luise Uepler, et ils ont eu cinq enfants.

Distinctions et récompenses modifier

Il a reçu diverses récompenses dont le prix Nobel de physique[1], le prix de Baumgartner de l'Académie des sciences de Vienne (1910), le prix de Vahlbruch de l'Académie des sciences de Göttingen (1914), et la médaille Matteucci de l'Académie de Rome.

Bibliographie modifier

  • Klaus Hentschel (de) (Hrsg.) Physics and National Socialism. An Anthology of Primary Sources. Birkhäuser-Verlag, Basel, 1996; 2. Aufl. 2011, (ISBN 3-0348-0202-1)
  • Klaus Hentschel: Zur Mentalität deutscher Physiker der frühen Nachkriegszeit: 1945–1949, Heidelberg: Synchron, 2005, insb. S. 90–95.
  • Dieter Hoffmann (de): „Johannes Stark – eine Persönlichkeit im Spannungsfeld von wissenschaftlicher Forschung und faschistischer Ideologie“. Philosophie und Naturwissenschaften in Vergangenheit und Gegenwart, H. 22, Berlin 1982, S. 90–101.
  • (de) Dieter Hoffmann, « Stark, Johannes », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 25, Berlin, Duncker & Humblot, pas encore publié, p. 71 (original numérisé).
  • Andreas Kleinert: Das Spruchkammerverfahren gegen Johannes Stark. In: Sudhoffs Archiv. Band 67, Nr. 1, Wiesbaden 1983, S. 13–24.
  • Andreas Kleinert: Die Axialität der Lichtemission und Atomstruktur. Johannes Starks Gegenentwurf zur Quantentheorie. In: Chemie – Kultur – Geschichte. Festschrift für Hans-Werner Schütt anlässlich seines 65. Geburtstages. Berlin/Diepholz 2002, S. 213–222.
  • Andreas Kleinert (de): Lenard, Stark und die Kaiser-Wilhelm-Gesellschaft. Auszüge aus der Korrespondenz der beiden Physiker zwischen 1933 und 1936. In: Physikalische Blätter. Band 36, Nr. 2, 1980, S. 35–42 online
  • Lothar Mertens (de): „Nur politisch Würdige“. Die DFG-Forschungsförderung im Dritten Reich 1933–1937. Akademie-Verlag, Berlin 2004, (ISBN 3-05-003877-2), S. 71–117.
  • Mark Walker (de): Nazi Science. Myth, Truth, and the German Atomic Bomb. Perseus Publ., Cambridge (Mass.) 1995, (ISBN 0-7382-0585-0).
  • Paul Trommsdorff: Der Lehrkörper der Technischen Hochschule Hannover 1831–1931. Technische Hochschule Hannover, Hannover 1931, S. 31.

Notes et références modifier

  1. a et b (en) « for his discovery of the Doppler effect in canal rays and the splitting of spectral lines in electric fields » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1919 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 14 juin 2010
  2. Max Weinreich et Samuel Kassow (avant-propos) (trad. du yiddish par Isabelle Rozenbaumas, préf. sir Martin Gilbert), Hitler et les professeurs : le rôle des universitaires allemands dans les crimes commis contre le peuple juif [« Hitler's professors : the part of scholarship in Germany's crimes against the Jewish people »], Paris, les Belles lettres, , 393 p. (ISBN 978-2-251-44469-7 et 2-251-44469-6, OCLC 858225020, BNF 43646625)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier