Johann Kollowrat

général autrichien

Le comte Johann Nepomuk Karl Kolowrat-Krakowsky, baron d'Ugezd, né le à Prague et mort le dans cette même ville, est un maréchal autrichien.

Johann Kollowrat
Johann Nepomuk Karl Kolowrat-Krakowsky
Johann Kollowrat
Le maréchal Jean-Nepomucène Kolowrat-Krakowsky.

Naissance
Prague
Décès (à 67 ans)
Prague
Allégeance Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
Grade Feld-maréchal
Années de service 1766 – 1816
Conflits Guerre de Succession de Bavière
Guerre austro-turque de 1788-1791
Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Ordre militaire de Marie-Thérèse
Ordre national de la Légion d'honneur
Ordre impérial de Léopold

Biographie

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Il est le fils du comte Procope Kolowrat-Krakowsky, aristocrate de Bohême, et de la comtesse Anna-Margaretha d'Ogilvy, fille d'un général autrichien d'ascendance aristocratique écossaise. Il est le frère de l'archevêque Aloïs Josef Krakovský von Kolowrat.

Éduqué par des précepteurs jésuites, il s'engage à 18 ans dans le 37e régiment de dragons avec le grade de sous-lieutenant (1766). Deux ans plus tard, il achète un brevet de capitaine au 34e régiment d'infanterie hongroise. Il prend part à la Guerre de Succession de Bavière de 1778-79 sans s'y distinguer particulièrement.

Son régiment est envoyé en Hongrie. En 1787 il prend part à la guerre contre les Turcs, et est d'emblée promu au grade de lieutenant-colonel puis de colonel (1788), avec le poste de commandant du 19e régiment d'infanterie. En 1789, il s'illustre lors de l'assaut contre Belgrade, où il est touché d'une balle à la tête. Le , il est élevé au grade de général de brigade et, en tant qu'émissaire impérial, il reçoit en 1791 les clefs de la place de Belgrade par les Ottomans. Sur la recommandation du prince Joseph von Colloredo, il est versé dans l'artillerie en 1792, responsable d'une brigade et commandant du 2e Régiment d'artillerie.

Lors des guerres révolutionnaires, il est stationné en 1795 sur la ligne du Rhin, responsable du corps d'artillerie de l'armée autrichienne sous les ordres directs du chef d’État major autrichien, le comte de Clerfayt. Le , il est promu Feldmarschall-Leutnant (brevet daté du ).

Il se distingue au siège de Kehl, ce qui lui vaut d'être décoré de la croix de commandeur de l'ordre de Marie-Thérèse en 1797.

Il est promu général en 1800. Membre du conseil aulique et conseiller de la Couronne dès l'année suivante, il reçoit le commandement du 36e régiment d'infanterie. En 1803, il est nommé gouverneur général de Bohême, et c'est à ce poste qu'il s'illustre lors de la campagne de 1805 en couvrant la retraite de l'archiduc Ferdinand. Au cours de la bataille d'Austerlitz, au mois de , il commande avec le général russe Miloradovitch la quatrième colonne de l'armée coalisée, à la tête de 23 000 hommes.

Lors de la campagne de 1809, Kolowrat commande le 3e corps d'armée sous les ordres de l'archiduc Charles. De Bohême, il marche sur la Bavière et s'empare de Ratisbonne ; mais les défaites de ses collègues l'obligent à se replier à travers la Bohême jusqu'au Marchfeld, en Basse-Autriche. Juste avant la bataille de Wagram () il parvient à faire sa jonction avec l'armée impériale. Après la bataille, il organise la défense de la Bohême avec l'armée de l'archiduc Ferdinand, ce qui aurait dû lui valoir le titre d’Adlatus (premier conseiller impérial) : la conclusion prématurée de l'armistice n'en donna pas l'occasion. Toutefois, en reconnaissance de ses états de service, il est élevé le à la dignité de Feldmarschall.

Sa santé précaire ne lui permet de participer ni à la Campagne d'Allemagne (1813), ni à la Campagne de France (1814) ; mais en tant que gouverneur général de Bohême, il organise le ravitaillement des armées coalisées et prend en charge les soldats malades et blessés, y compris ennemis : c'est pourquoi le roi de France Louis XVIII l'élèvera au rang de Grand-officier de la légion d'honneur. Il est rayé des cadres du service actif à sa demande le , et reçoit le même jour la dignité de Grand-croix de l'Ordre de Léopold.

Bibliographie

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Voir également

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