Jean de La Forest (abbé)

(v.1467-v.1537) religieux

Jean de La Forest, né vers 1467 et mort après le mois de à Nantua, est un religieux et un conseiller auprès du duc de Savoie de la fin du XVe siècle et du début du siècle suivant, issu de la famille de La Forest.

Jean de La Forest
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Fonctions
Prieur commendataire
Abbaye de Payerne (d)
-
Prévôt du Grand-Saint-Bernard
-
Philibert de La Forest (d)
Prieur commendataire
Abbaye Saint-Pierre de Nantua
-
Doyen
Sainte-Chapelle de Chambéry (d)
-
Chanoine
à partir de
Abbé
Abbaye Saint-Just de Suse
Biographie
Naissance
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Famille
Père
Hugues de La Forest (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Philibert de La Forest (d) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Origines

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Jean de La Forest semble naître vers l'année 1467[1],[2]. Il est issu de la issu de la famille noble de La Forest, originaire du Petit-Bugey[1]. Il est le fils d'Hugues de La Forest, branche de Rossillon, seigneur du Cuchet, et de Jeline/Geline de Césarges[1],[2],[3].

Hugues de La Forest est maître d'hôtel auprès du duc de Savoie[1],[2],[3],[4] et gouverneur de Nice[3]. Son frère aîné, Guillaume, succède à leur père[3].

Formation

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Le , le pape Sixte IV lui accorde un canonicat avec expectative d'un bénéfice à Genève et à Mâcon[1],[2]. Deux ans plus tard, au mois de juin, il est curé de la paroisse de Saint-Gervais[1],[2], relevant de la cité de Genève. Le , il obtient un canonicat à la cathédrale de cette même cité[1].

Il entame des études à Paris et obtient son doctorat en droit[1],[2].

Carrière ecclésiastique

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Le , il est admis dans les ordres et la prêtrise, et il porte les titres de clerc du diocèse de Belley, docteur ès décrets, prévôt de Verceil et protonotaire apostolique[1],[4],[2].

Peu de temps après, en 1496, il est nommé doyen de la Sainte-Chapelle de Chambéry[1],[2]. Il reste en charge jusqu'en 1498[1],[2].

Il est obtient plusieurs bénéfices en obtenant la commende des prieurés de Nantua (1502 à 1538 selon la Helvetia Sacra[1], ou 1502-1536[5], 1505-1538 selon le DHS[2], tandis que Dubois donnait 1510[4]) et de Payerne (1514-1536/38)[2],[4], avec les prieurés dépendants de Bassins, Baulmes et Prévessin[1]. À Saint-Pierre de Nantua, il succède à son oncle, Pierre IV de La Forest[5], sous le nom de Jean V. Introducteur du style Renaissance, il fait notamment construire une chapelle funéraire avec des vitraux et placée sous le patronage de Notre‑Dame‑de‑Pitié (depuis dédiée à Sainte-Anne)[5].

Il est doyen de la collégiale de Chambéry, de 1503 à 1536[4].

Administrateur, il est nommé prévôt commendataire du Grand-Saint-Bernard, le [2],[4]. Il résigne librement sa charge, en 1524, en faveur de son neveu, Philibert de la Forest[1],[4]. L'antipape Clément VII confirme cette succession[4]. Jean de La Forest continue toutefois d'administrer la prévôté jusqu'en 1538[1],a[4].

Il est nommé[Quand ?] abbé de Saint-Just de Suse[2],[4].

On le retrouve chantre de la cathédrale de Vienne[2].

Carrière politique

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Parallèlement à sa carrière ecclésiastique, proche de la maison de Savoie, il est nommé conseiller et grand aumônier du duc Charles II (dit également Charles III), dans la première décennie du XVIe siècle[4]. Il se trouve aux côtés du duc, lors du couronnement de Charles Quint, le , à Bologne[2].

Selon la notice du Dictionnaire historique de la Suisse, il est le représentant du duc de Savoie en Suisse[2]. Il œuvre également pour le rapprochement du roi de France, François Ier, avec les Confédérés[4]. En 1536, il reçoit, à Nantua, le roi de France[4].

Mort et testament

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Sa mort n'est pas connue[2]. Il teste cependant le [2]. Son corps est inhumé à Nantua[2].

Il a un fils illégitime, Benoît[6], né vers 1533/1534[7]. A 19 ans, il obtient la prévôté du Grand-Saint-Bernard, succédant à son oncle Philibert de la Forest, qui résigne en sa faveur[7],[8]. Le pape Jules III valide cette nommination, en 1552, et produit une dispense pour l’irrégularité de sa naissance[7].

Les armes de Jean de La Forest sont présentes sur son sceau[4]. Elles étaient également présents sur une ancienne fresque au Séminaire d'Aoste, depuis disparues[4].

Elles se se blasonne ainsi : de sinople à la bande d'or frétée de gueules et accompagnée en chef d'un croissant d'argent.[4] Le croissant est une brisure portée par la branche de possédant la seigneurie de Barre[4].

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Helvetia Sacra, p. 184.
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Gregor Zenhäusern (trad. Danièle Vuilleumier), « Jean de La Forest » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. a b c et d Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 2, Grenoble, Allier Frères, , sur gallica (lire en ligne), p. 428-429, « La Forest Divonne (de) ».
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Dubois 1939, p. 52.
  5. a b et c Nicolas Reveyron, « Le prieuré clunisien de Nantua : analyse morpho-spatiale et organisation de l'espace ecclésial », dans Nicolas Reveyron, Olivia Puel et Charlotte Gaillard (dir.), Architecture, décor et organisation de l'espace : les enjeux de l'archéologie médiévale. Mélanges d'art et d'archéologie du Moyen Âge offerts à Jean-François Reynaud, Lyon, Alpara, MOM Éditions, , 304 p. (ISBN 978-2-35668-192-8, lire en ligne), p. 203-213.
  6. Dubois 1939, p. 53.
  7. a b et c Helvetia Sacra, p. 186.
  8. Dubois 1939, p. 52, 53.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Helvetia Sacra : Section IV : Les ordres suivant la Règle de saint Augustin, Bâle / Francfort-sur-le-Main, Helbing Lichtenhahn Verlag, , 564 p. (ISBN 3-7190-1595-5, lire en ligne [PDF]).
  • Frédéric-Théodore Dubois, « Armoiries des prévôts du St-Bernard [suite] », Archives héraldiques suisses, no 53,‎ , p. 8-13 (lire en ligne).
  • Frédéric-Théodore Dubois, « Armoiries des prévôts du St-Bernard [suite] », Archives héraldiques suisses, no 53,‎ , p. 48-53 (lire en ligne).

Liens externes

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