Jean Phillipe Octave Hotellier
Naissance
Vesancy (Ain)
Décès (à 84 ans)
Gex (Ain)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Arme Armée de l'air
Unité Groupe de Chasse GC I/4
Grade Adjudant
Années de service 19331964
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Médaille militaire
Croix de Guerre 1939-1945
Commandeur de la légion d'Honneur

Jean Phillipe Octave Hotellier, né le à Vesancy et mort le à Gex, est un pilote de chasse et As français de la Seconde Guerre mondiale, ayant combattu au sein du Groupe de Chasse GC I/4 lors de la Bataille de France en mai 1940.

Biographie modifier

Jean Hotellier, né en 1912 à Vesancy, est le fils de Joseph Hotellier et Joséphine Hughes.

Il passe son brevet de pilote à l'école Caudron d’Ambérieu en 1932 puis en 1933 il s'engage dans l'Armée de l'air.

Du 10 au 26 mai 1940, il prend part à la Bataille de France et obtient six victoires homologuées (dont 4 en collaboration[1]) au sein du Groupe de Chasse GC I/4 sur Curtiss H-75A. Il a notamment pour coéquipier Jules Joire et Louis Delfino. Le 26 mai 1940, lors de son dernier combat aérien[2], au cours duquel il abat un Messerschmitt Bf 109, il est grièvement brûlé au visage et aux mains puis est capturé par les Allemands à son arrivée au sol près de Tortequesne. Il est évacué dans un centre de soins à Cambrai puis à l’hôpital Edouard-Herriot à Lyon. Jugé inapte au service par les médecins allemands, ils permettront son retour de captivité en 1941[3],[4],[5].

Il reprend du service en février 1945 comme instructeur à Valence puis Meknes. Il est promu capitaine en 1949 et commande l'escadrille de liaisons aériennes 43 à Bordeaux de 1954 à 1959. En 1958, il est promu commandant et prend sa retraite en 1964.

Entre mars 1965 et octobre 1968, il est Maire de Vesancy.

Il décède à Gex en 1996 à l'âge de 84 ans et repose dans le cimetière de Vesancy[6].

Palmarès et décorations modifier

Tableau de chasse modifier

Il est crédité de 6 victoires homologuées, dont 4 en coopération.

Décorations modifier

Références modifier

  1. France-Crashes 39-45, « Crash du Curtiss H75 », sur francecrashes39-45.net, (consulté le ).
  2. « Hotellier Jean », sur cieldegloire.fr (consulté le ).
  3. Jean-Claude Cailliez, Jean Hotellier (1912-1996) : as de la chasse française dans les combats de mai 1940, Le site des pionniers de l’aéronautique à Genève
  4. Pierre Hotellier, Les Hotellier, histoire d’une famille, 2007
  5. Magazine Avions Hors-série no.20, mars 2007 pp.87-89
  6. Tombe de Jean Hotellier, Cimetière - Vesancy
  7. « Hotellier (Jean), adjudant: excellent chef de patrouille, plein d'allant et d'un sang-froid parfait. Le 10 mai 1940, a abattu un Heinkel-III avec l'aide de ses deux équipiers . Le 13 mai 1940, a abattu un deuxième Heinkel-III avec l'aide d'un équipier.», Citation à l'ordre de l'Armée de l'air, Journal officiel du 29 juin 1940
  8. «  Hotellier (Jean), adjudant : Chef de patrouille de très grande valeur, conduisant avec sang-froid ses équipiers au combat. A abattu un avion ennemi, le 17 mai 1940 », «  Hotellier (Jean), adjudant : Déjà titulaire de trois victoires officielles, a abattu, le 22 mai 1940, un nouvel avion ennemi (quatrième victoire). », Journal officiel du 26 aôut 1940
  9. « Hotellier (Jean), adjudant (active) groupe de chasse 1/4: chef de patrouille hors pair dont le calme, la résolution et l'esprit de décision font l'admiration de tous, a toujours mené à bien les missions délicates qui lui étaient particulièrement confiées en raison de sa valeur professionnelle et de son cran. Déjà titulaire de quatre victoires officielles, a fait, le 22 mai 1940, une nouvelle fois la preuve de ses brillantes qualités de combattant en abattant seul un avion de bombardement ennemi.», Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, Journal officiel du 28 novembre 1940
  10. « Hotellier (Jean), adjudant, groupe de chasse 1/4: Chef de patrouille remarquable, dont la virtuosité, le sang froid et le courage peuvent être cités en exemple. Le 26 mai 1940, au cours d'un violent engagement au-dessus du territoire ennemi, s'est trouvé isolé contre hui chasseurs allemands. A réussi à abattre l'un d'eux d'une seule rafale (sixième victoire officielle). Poursuivant avec acharnement une lutte inégale, gravement brûlé au visage et aux mains, a dû finalement évacuer son avion en flammes. Fait prisonnier, a été libéré après trois mois de captivité en raison de la gravité de ses blessures. Cinq victoires officielles antérieures. », Journal officiel du 8 janvier 1942

Bibliographie modifier