Jean Fernandez (directeur artistique)
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| Surnom | « Tennessee » Fernandez |
|---|---|
| Nom de naissance | Jean Eladio Fernandez |
| Naissance |
Paris, 18e |
| Décès |
(à 69 ans) Rueil-Malmaison |
| Activité principale | Directeur artistique, producteur |
| Labels | Barclay |
Jean Eladio Fernandez, né le à Paris et mort le à Rueil-Malmaison[1], est un producteur musical et directeur artistique français, surtout connu pour son travail avec Eddy Mitchell et les Chaussettes noires.
Carrière modifier
Jean Fernandez travaille d'abord comme stewart sur les lignes aériennes longues distances[2] avant de devenir propriétaire associé d'une boite de nuit à New York[3]. Grand passionné de musique[4], son amour du jazz le lie avec Eddie Barclay qui l'embauche dans sa maison de disque. Il est, avec Léo Missir, Norbert Saada et Naps Lamarche, l'un des principaux directeurs artistiques des disques Barclay[5].
Il organise toutes les semaines des auditions au cours desquelles il découvre le chanteur Frank Alamo[6]. Le , il auditionne les « Five Rocks », un jeune groupe français qui deviendra les Chaussettes noires[7]. Il s'occupe de leur carrière discographique jusqu'en 1963, et encourage Eddy Mitchell à poursuivre en solo. Jean Fernandez accompagne le chanteur dans tous ses enregistrements, organisant ses déplacements à Londres et aux États-Unis et s'assurant de la participation des meilleurs musiciens de studio dans ces deux pays[8],[9]. Selon Maurice Achard, c'est Jean Fernandez qui donne à Claude Moine le pseudonyme d'Eddy Mitchell[10].
De 1960 à 1967, Jean Fernandez est également le directeur artistique de Léo Ferré[11], crédité en tant de producteur exécutif sur tous ses disques de l'époque. En 1968, il est nommé responsable de la division américaine de Barclay à New York[12].
Il travaille aussi pour de nombreux groupes français, comme les Aiglons, Zoo ou Voyage, avec des artistes de variétés tels que Nicoletta[13], Jacques Brel[14], Michel Delpech[15] ou Dave[16] et d'autres moins célèbres, dont Joël Daydé, Esther Galil et Pierre Papadiamandis.
En , il a la tâche périlleuse de diriger une session conflictuelle pour l'enregistrement de My Way par Sid Vicious avec les musiciens français Claude Engel, Sauveur Mallia et Pierre-Alain Dahan ; cette version est publiée dans l'album posthume du chanteur Sid Sings[17].
Après qu'Eddie Barclay ait revendu sa compagnie à Phonogram en 1978, Jean Fernandez se fait baroudeur aux « quatre coins » de la planète[3].
Références modifier
- Alain Magerotte, Heureusement, il y a Eddy !, Éditions Edilivre, (ISBN 978-2-332-58045-0, lire en ligne), p. 134.
- Ludovic Perrin, « Eddie Barclay, la fête est finie », Libération, (lire en ligne).
- « Jean Fernandez - Daniel Cauchy Bio », sur Danielcauchy.com (consulté le ).
- Eddy Mitchell, Le dictionnaire de ma vie, Kero, (ISBN 978-2-36658-531-5, lire en ligne), p. 3-4.
- Raoul Bellaïche, « Rencontre avec Norbert Saada », Je chante magazine, no 1, (lire en ligne).
- Jean-Jacques Jelot-Blanc, Si le yé-yé m’était conté : l’histoire vraie des idoles des années 60, Camion Blanc, (ISBN 978-2-37848-236-7, lire en ligne), p. 231.
- Mitchell 2020, p. 14.
- Daniel Lesueur, Jimmy Page : Avant l'envol, Camion Blanc, (ISBN 9782357794856, lire en ligne), p. 145.
- Magerotte 2013, p. 50.
- Maurice Achard, Dactylo rock, le roman vrai des Chaussettes Noires, Éditions Flammarion, 1994,.
- Jacques Vassal, Léo Ferré : la voix sans maître, Paris, Le Cherche midi, (ISBN 978-2-74912-833-7, lire en ligne), p. 129.
- Vassal 2013, p. 129.
- « Disque : Il faut qu'on m'aime », sur Encyclopedisque.fr (consulté le ).
- Rémi Carémel, « Jacques Brel enregistrant "Fils de" en 1967 » [blog], sur Dans l'ombre des studios, (consulté le ).
- Mitchell 2020, p. 126.
- Dave, Cuisinez-moi : le livre de recettes de Dave, Le Cherche midi, (ISBN 978-2-74915-713-9, lire en ligne), p. 62.
- Auguste Marshal, « Sid Vicious My Way : de Claude François aux Sex Pistols », sur Culturesco.com, (consulté le ).
Liens externes modifier
- Ressource relative à la musique :
