Jean-Luc Perrot

organiste, compositeur, carillonneur et musicologue français
Jean-Luc Perrot
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MoulinsVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jean-Luc Perrot, né en 1959 à Moulins, est un organiste, compositeur et musicologue français.

Biographie modifier

Jean-Luc Perrot est agrégé de musicologie, Docteur ès lettres et arts (musicologie). Il a dispensé son enseignement pendant de longues années, en tant que Maître de Conférences, au sein de l'Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation de Saint-Étienne, après avoir été chargé de cours à l'Université Jean Monnet de cette même ville, où il avait en charge l'organologie, l'accompagnement et la valeur libre Arts Lyriques. Élève de Roland Meillier en piano au conservatoire de Saint-Étienne, il a travaillé l'orgue (instrument qu'il a découvert à l'âge de 13 ans en 1972), sous la direction, notamment, de Michel Chapuis, Jean Boyer, dans le cadre d'Académies d'été. Il a été titulaire des orgues historiques Callinet (1837) de Notre-Dame à Saint-Étienne de 1979 à 2023. Sa thèse sur L'orgue en France de 1789 à 1860 l'a amené à découvrir de nombreuses partitions musicales oubliées. Il est depuis juin 2021 titulaire de l'orgue François-Henri Clicquot de Souvigny et président fondateur de l'Association les Amis de l'Orgue Clicquot de Souvigny (AOCS) [1], auteur de plusieurs articles, analyses et livrets de CD, notices historiques. Il joue également le clavecin, le carillon et l'harmonium. En , il a été nommé expert spécifique du Ministère de la Culture pour le patrimoine des harmoniums.

Ses enregistrements discographiques L'Héritage de l'orgue classique, Suites et versets (sur l'orgue de La Chaise-Dieu), Beauvarlet-Charpentier à Souvigny, Maîtres français du XVIIe à Pommiers en Forez (au clavecin), des œuvres à quatre mains sur les grandes orgues de la cathédrale de Rodez en compagnie de Georges Lartigau et récemment un CD consacré à des inédits (Offertoires) de Michel Corrette à La Chaise-Dieu, ont montré son attachement aux partitions rares. Son dernier enregistrement sur l'orgue de Villerupt est consacré à certains compositeurs romantiques oubliés (Petrali, Smart, Brosig, de La Tombelle, Becker). Ses concerts l'ont amené aux quatre coins de France mais aussi en Italie, Pologne, Allemagne, Espagne et au Canada. Il s'est livré récemment à plusieurs expériences d'improvisation, notamment dans de longues séances d'accompagnement de films muets. Il a joué avec orchestre ou chœurs sous la direction de nombreux chefs : Yannick Berne, Jacques Berthelon, Jérémi Coulon, Jean Dekyndt, Jean-François Duchamp, Jean Duvillard, Martine Girard, Jean-Claude Guérinot, Daniel Kawka, Dany Malescourt, Claudine Mirodatos, Luca Morgantini, Laurent Touche, Philippe Trillat, Alberto Zedda

À côté de ses activités d’enseignement (il a approfondi la pédagogie au sein de l'École Supérieure du Professorat et de l'Éducation et donne de nombreux cours et master-class), il a fondé l'ensemble baroque La Clémence d'Urfé. Jean-Luc Perrot est aussi compositeur : il a composé plusieurs pages pour orgue seul et orgue à 4 mains, des œuvres pour chœur, carillon, ou diverses formations de musique de chambre. Sa première Suite à quatre mains pour l'orgue dans le style français, comportant notamment une Tierce en taille intitulée "Le tombeau de Georges Cziffra" a été publiée à La Sinfonie d'Orphée[2]. « La conversion de Saül », pièce musicale en 12 tableaux pour trois orgues, récitant et une foule chantante, a été donnée en création à Nice. Sa « Messe des repons » pour chœur et grand-orgue, est conçue pour échanger entre le chœur et l'orgue, placés aux deux extrémités d'un vaste édifice. « La cantate de la Paix », aboutissement d'un projet Erasmus entre des écoles de Moulins, Dresde, Montepulciano, a été créée à Souvigny le par 220 chanteurs et orchestre (vents, grand-orgue, piano et percussions).

Il donne aussi de nombreuses conférences tant en France qu'à l'étranger, pour des associations, pour le CNRS, ou lors de colloques internationaux (Bruxelles, Paris, Pologne). Il participe à des soirées littéraires et musicales avec Dominique Arot (Mauriac et la musique), Michel Bernard (Les forêts de Ravel), Marie Hélène Lafon (Nos vies). En tant que musicologue, ses articles ont été publiés dans le Dictionnaire des musiciens du XIXe siècle, l'encyclopédie Die Musik in Geschichte und Gegenwart, et en collaboration avec l'Observatoire musical français (Université de Paris-Sorbonne).

Il collabore à la publication d'œuvres en fac-similé, dans la collection Patrimoine et Mémoire de l'orgue, aux éditions Musicreprints (œuvres de Benaut, Miné, Daussoigne-Méhul, Batiste). Il a été secrétaire de l'association Cavaillé-Coll et est actuellement membre du conseil d'administration de la Fédération Francophone des Amis de l'Orgue (FFAO)[3].

Jean-Luc Perrot a été de nombreuses fois sollicité et associé pour le conseil et le suivi de chantiers dans la construction ou la restauration des orgues : Conservatoire Massenet, Saint-Étienne (reconstruction Millot-Jacquard à partir d’un orgue Gonzales), Grand’ Église Saint-Étienne (orgue Mutin Cavaillé-Coll, restauration Millot-Jacquard), église Saint-Ennemond à Saint-Étienne (orgue Kuhn, transmission pneumatique, restauration Franck Bistocchi), église du Soleil à Saint-Étienne (restauration de l’orgue Merklin par Michel Jurine), Saint-Genest-Malifaux (construction orgue dans le style XVII par Denis Londe), La Chaise-Dieu (reconstruction de l’orgue historique par Michel Garnier), Katowice en Pologne (construction d’un orgue français classique), Ambert (restauration de l’orgue Merklin par Michel Jurine)...

Jean-Luc Perrot est officier dans l'Ordre des Palmes académiques.

Exemples sonores modifier

Notes et références modifier

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