Jacques Sourth

peintre français
Jacques Sourth
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Jacques Sourth, né le , à Bagnères-de-Luchon Haute-Garonne, et mort le , est un peintre, affichiste, dessinateur et poète français. Il est un des représentants en peinture du courant symboliste, avec une tendance mystique marquée.

Biographie modifier

 
Leda
(Dessin - 1980)

Jacques Pierre Maurice Sourth est le fils de Pierre Sourth (1903-1979), ébéniste et de Marie Jeanne Barthélémy Lafont (1907-1969). Un frère, Pierre, mort lors du débarquement. 5 Sœurs : Elisa, Louise, Berthe, Françoise, Jeanne.

Son grand père Pierre Lafont est typographe, et son grand oncle François Lo est ébéniste. La grand-tante Berthe Lo de Sanchelou, issue de la noblesse, est une résistante connue dans le Comminges pour ses actions pendant la guerre de 39-45. Les décès de sa mère en 1969 et de sa sœur Lisa quelques mois plus tard, changeront le cours de sa vie. Très atteint par ces chocs, il décide de quitter définitivement la ville natale, où il avait souffert.

Il s’inscrit alors au Centre de formation professionnelle technique de Genève (CFPT), au Bourget-du-Lac et obtient haut la main, un diplôme de décorateur de théâtre et d’animation. Direction immédiate via l’étranger, Maroc, puis l’Italie. Il vit à Cortina d'Ampezzo puis Florence où il rencontre l’art en passant le plus clair de son temps dans les musées et chapelles, à s’imprégner des œuvres de Michel-Ange, Botticelli, dont les influences de la Renaissance se ressentiront dans son œuvre picturale.

Le peintre modifier

Il rentre en France en 1974 et s’installe à Montpellier. Il retrouve un poste de décorateur, et commence alors à créer des œuvres assez importantes en utilisant le Noir et le Blanc, travaille le portrait, le fusain, la sanguine.

Une rencontre un soir de réveillon entre amis changera le cours de son existence, par la confiance qu’il retrouve dans son art, dès lors il ne quittera plus ses pinceaux. Déménagement pour un atelier sous les toits donnant sur une place de Montpellier, il dira de ce grenier qu’il été le lieu le plus magique de son existence d’artiste peintre, tant la création fut importante dans cette mansarde. La place manque pour les grands formats, et en 1978, il s’installe avenue de Lodève, dans une grande maison, et peut donner libre cours au choix des châssis plus imposants.

Une exposition à Évian va ouvrir les portes de la reconnaissance. En effet, Jacques Sourth est un homme timide, réservé, il peint, certes, mais de là à exposer ses œuvres, c’est autre chose.

Il accepte une exposition dans une galerie municipale à Evian, de taille « humaine » comme il lui plaira de dire. Mais, à son arrivée en Haute-Savoie, on le prévient qu’un problème de travaux empêchera l’occupation de ce local. Le service culturel de la ville, très gêné de cette situation proposera alors d’exposer au Palais des Congrès face au lac Léman, à côté du casino. Derrière les vitres monumentales du palais, les tableaux de Jacques Sourth prennent une autre dimension, les touristes suisse affluent et douze œuvres sont ainsi vendues dès l’ouverture de l’exposition. Un succès d’autant plus surprenant qu’un Salon d’art figuratif a lieu à quelques mètres dans les salons du casino.

L’affichiste modifier

 
Peter Pan
(Affiche - 1986)

Le succès s’exporte et dans sa ville natale, un ami de collège, devenu adjoint à la mairie le fait appeler, pour lui proposer de renouer avec la tradition du début du siècle, en créant une affiche pour la célèbre Fête des fleurs, qui a lieu chaque année au mois d’août. Il accepte et créera pour l’événement une Pantalonnade du style Art nouveau, en redonnant à la manifestation le blason[Quoi ?] qu’elle avait avec la célèbre affiche de Chéret.

Les Luchonnais, tout comme les visiteurs de cette grande Fête réputée ont fait un triomphe à cette affiche, qu’il a fallu rééditer pour satisfaire la demande.

S’ensuivront ainsi seize autres posters, dont le célèbre Peter Pan[1], pour l’hommage rendu[Lequel ?] à Walt Disney en 1986.

Parallèlement à son travail d’affichiste, Jacques Sourth accepte de prendre la direction des expositions pour le compte de la Ville de Bagnères de Luchon. Il crée alors, avec l’aide de Henri Denard, adjoint à la Culture, et de Monsieur Jean Peyrafitte, sénateur maire de la ville de Luchon, un espace consacré à l’Art (Espace Berger), qui connaîtra des expositions nombreuses, et recevra des Artistes de toute l’Europe. La mise en place d’un Salon National de Peintures, apportera la notoriété de cette Maison d’Artistes.

L’auteur modifier

Jacques Sourth est un passionné de littérature, et il ne se passe pas un jour sans qu’il n’écrive, ne prenne des notes.[Interprétation personnelle ?] Cette seconde facette du personnage restera longtemps secrète, jusqu’à la rencontre avec une journaliste Élise Coscia, qui deviendra vite une amie intime. C’est elle qui démontrera à Jacques Sourth qu’il y a dans ses écrits quelque chose de complémentaire à sa peinture, et que ce don doit être révélé. L’ouvrage qu’elle écrira sur Jacques Sourth (Le Peintre de la Poésie) laisse une large place aux mots, et à cette tendance pamphlétaire qui caractérise nombre de ses poésies.

Il écrit en 1993 un roman intitulé Le bar de l’Espoungue [2], fresque humoristique sur les caractères et comportements des habitants du bord de l’Étang de l'Or où il vient d’acquérir un mas. Il y restera jusqu’à la fin de sa vie. Cet ouvrage satyrique est empreint néanmoins d’une grande poésie, et a connu un réel engouement.

Le dernier ouvrage est empreint de toute la mélancolie d’un jeune garçon en 1957. Il raconte son enfance avec une tendresse infinie. Ce livre Face à la rue de l’étoile [3] sera la dernière œuvre de Jacques Sourth.

Postérité modifier

Musée et exposition modifier

Casino de Luchon modifier

Une collection de 33 tableaux peints à l'Huile de Jacques Sourth entre dans les collections du Musée de la ville de Bagnères-de-Luchon depuis le 26 juin 2021.

Cette donation intervient comme le début de création du Musée qui portera le nom de l'artiste-peintre dans les années à venir. Les œuvres seront présentées au public durant les mois d'août et septembre prochain dans les salons de jeux du Casino de Luchon.

Le retour de l'enfant «Prodige» des Pyrénées est salué comme un hommage à celui qui durant toute son existence n'eut de cesse de prôner le beau, le raffiné, l'esthétique.

Ces œuvres dans leur ensemble représentent un panel des périodes de l'artiste qui permettent de comprendre l'évolution de sa technique jusqu'au «transparents» qu'il affectionnait tant.


Diptyque La Belle Hélène & Offenbach modifier

Une autre vision de Sourth... La toile emblématique du théâtre du Casino de Luchon.

Histoire du diptyque

 
Offenbach et Hortense Schneider
 
Le jugement de Pâris

Lorsque la ville de Bagnères-de-Luchon passe commande d'un tableau grand format pour orner le hall du Casino, à l'entrée du Théâtre, Jacques Sourth ne peut que réfléchir aux années de la Belle Epoque, et des airs endiablés des Opéras Bouffes d'Offenbach.

Il choisit alors de représenter une des scènes de la Mythologie Grecque qu'avait utilisé le compositeur, où les trois déesses vont sur le mont Ida et charment le jeune Pâris.

En effet, inspiré du personnage d'Hélène, la fille de Zeus et de Léda, épouse du roi Ménélas, Jacques Offenbach s'en donne à cœur joie dans un opéra bouffe en 3 actes, où le non conventionnel rime avec Vaudeville, grâce à un livret signé Meilhac et Halevy.

La première représentation aura lieu au Théâtre des Variétés en 1864.

Le tableau de Jacques Sourth sera donc la fresque de ce début d'idylle entre Pâris et Hélène. Toile de lin sur châssis et peinture à l'huile, cette œuvre se verra doublé d'un panneau de bois peint, où Offenbach figure au piano en répétition avec la mezzo soprano, Hortense Schneider, sa muse préférée.

A noter la réduction de la grande toile sur la partition, détail de l'oeuvre.

Œuvres en commandes privées modifier

  • 1978 : Fresques dans un domaine en Ardèche. Le Baron de Larochette, dans le domaine de la Moussier. (Nocturne à Wagner, et les vendanges)
  • 1982 : La Belle Hélène, Le Jugement de Pâris (Toile de 3 m x 2 m), Offenbach et Hortense Schneider (Panneau de bois 2 m x 1,20 m) (Musée de Luchon)
  • 1983 : Décors à l’italienne pour la création d’une opérette de Michel de Carole (6 Toiles de 25 m2)
  • 1987 : Japan : Fresque sur toile de 10 mètres sur 2,20 mètres (Montpellier)
  • 1987 : Les japonaises : Panneaux laqués (Toulouse)
  • 1993 : Restauration des Fresques du vaporarium hors-classe de Bagnères-de-Luchon

Collections du Fonds de Dotation École du Rêve (F.D.E.R.) Jacques Sourth modifier

2009 : à la demande de J.Sourth, un Fonds de Dotation [4] est créé, afin de conserver, protéger l’œuvre que laisse l’Artiste à son décès. Le but est de faire don des œuvres à un musée français, ceci étant en cours de préparatifs.

Les collections comportent :

  • 80 Toiles à l’huile
  • 45 encres
  • Calques et crayons
  • Objets personnels de l’Artiste
  • Originaux d’Affiches

Notes et les écrits modifier

  • Paroles de Sourth [5], livret de poésies de 1983
  • J.Sourth, le peintre de la poésie [6], d’Elise Coscia - Édition Ferrus de 1984 (édition limitée)
  • Banc de Mémoire [7], livret de poésies de 1988
  • Le bar de l’Espoungue [2], roman vécu de 1993 - Éditions Arts Mania
  • Portfolio Les Affiches de la Fête des Fleurs - Édition limitée de Zik et Alma Prod de 2008
  • Face à la rue de l’étoile [3], biographie de 2010 - (Mondial Livres [8], Nîmes)
  • L’École du rêve [9], Jacques Sourth, biographie et catalogue - (Mondial Livres [10], Nîmes 2010)
  • Mots et Maux de Sourth [11], pensées et aphorismes - EditionS PJGM 2010 (Mondial Livres [12], Nîmes)
  • Jacques Sourth, le pèlerin de l’âme [13], biographie de Pierre-Jean Gonzalez-Mayor, 2012 - (Mondial livres [14], Nîmes)
  • Album CD C’est Écrit, Textes de chansons J.Sourth - Production FDER 2016, Sacem / SDRM 634065835149

Distinctions modifier

Pour approfondir modifier

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Bibliographie modifier

  • L’École du rêve[9], 2008
  • Face à la rue de l’étoile[3], 2010
  • Jacques Sourth, le pèlerin de l’âme[13], 2012

Presse écrite modifier

  • Midi libre ()
  • Le Dauphine libéré ()
  • Le Messager ()
  • La Dépêche du midi ()
  • ladepeche.fr ([15])
  • flash info Toulouse (1981)
  • La Dépêche ()
  • La Dépêche ()
  • La Dépêche (août-)
  • Arts et artistes
  • Ghotta hiberico
  • Gazette
  • L’œuf
  • L’indépendant
  • Evasion
  • Camaleo
  • etc.

Presse télévisuelle modifier

  • FR3[16] (1981) Montpellier
  • FR3[17] (1982) Exposition Les trois temps avec Messardière et Routier, trois artistes, trois tendances…
  • FR3[18] (1983) Montpellier, interview par Jacques Bailly, avec l’écrivain Hervé Harant
  • FR3 (1985) Toulouse, interview pour l’exposition Les trois dimensions de Gruissan, Montpellier, La Grande-Motte, Luchon
  • Clip Vidéo de l’Exposition avec De Hullessen [19]
  • FR3[20] (1985) Toulouse, reportage de Clarence Rodriguez sur l’exposition Les trois dimensions

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « Affiche de la Fête des fleurs (Luchon) - Galerie Jacques Sourth », sur www.j-sourth.com
  2. a et b « Le bar de l'Espoungue - Extrait - j-sourth.com », sur www.j-sourth.com, (consulté le )
  3. a b et c « Face à la rue de l'étoile - Extrait - j-sourth.com », sur www.j-sourth.com, (consulté le )
  4. « Fonds de Dotation Ecole du Rêve Jacques Sourth », sur www.j-sourth.com, (consulté le )
  5. « Paroles de Sourth - Extrait - j-sourth.com », sur www.j-sourth.com, (consulté le )
  6. « J.Sourth, le peintre de la poésie - Extrait - j-sourth.com », sur www.j-sourth.com, (consulté le )
  7. « Banc de mémoire - j-sourth.com », (consulté le )
  8. Impr. Mondial livres), Face à la rue de l'Étoile, Mauguio, PJGM, impr. 2010, 142 p. (ISBN 978-2-9536260-2-5, OCLC 762613634, lire en ligne)
  9. a et b « L'Ecole du rêve - Résumé - j-sourth.com », sur www.j-sourth.com, (consulté le )
  10. Impr. Mondial livres), J. Sourth : l'école du rêve, Mauguio, Éd. PJGM, , 30 p. (ISBN 978-2-9536260-1-8, OCLC 762616262, lire en ligne)
  11. « Mots et Maux de Sourth - Résumé - j-sourth.com », (consulté le )
  12. Impr. Mondial livres), Mots et maux de Sourth : pensées et aphorismes., Mauguio, Éd. PJGM, impr. 2010 (ISBN 978-2-9536260-0-1, OCLC 762613618, lire en ligne)
  13. a et b « Jacques Sourth, le pèlerin de l'âme - Résumé - j-sourth.com », sur www.j-sourth.com, (consulté le )
  14. Impr. Mondial livre), J. Sourth : le pèlerin de l'âme, Mauguio, P.-J. Gonzalez Mayor, impr. 2012, 123 p. (ISBN 978-2-9536260-3-2, OCLC 812511278, lire en ligne)
  15. « Bagnères-de-Luchon. Jacques Sourth a rêvé chaque affiche de la Fête des Fleurs », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Interview FR3 Montpellier », sur www.j-sourth.com,
  17. « Interview FR3 - Exposition "Les trois temps" », sur www.j-sourth.com,
  18. « Interview FR3 Montpellier », sur www.j-sourth.com,
  19. « Interview FR3 Luchon - Exposition "Les trois dimensions" », sur www.j-sourth.com,
  20. « Interview FR3 - Exposition "Les trois dimensions" », sur www.j-sourth.com,