Jacques Seligmann

antiquaire et marchand d'art français
Jacques Seligmann
Jacques Seligmann, 1911.
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Jacques SeligmannVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
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Fratrie
Arnold Seligmann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
André Seligmann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Jacob dit Jacques Seligmann, né le à Francfort-sur-le-Main et mort le à Paris 7e, est un antiquaire français.

Biographie modifier

Né en Allemagne dans une famille juive, il émigre en France en 1874[1]. Formé par l'expert Charles Manheim père[2], il entre chez Me Pillet avant de devenir assistant de Me Paul Chevallier, un des grands commissaires-priseurs de l'époque.

Il ouvre son propre magasin rue Du Sommerard, puis rue des Mathurins à Paris, vers 1880. Il participe à la vente de la collection des ducs de Hamilton, en Écosse, en 1882[3]. En 1900, assisté par ses deux frères Arnold et Simon, il s'installe dans une grande galerie au 23, place Vendôme, puis il acquiert en 1909 l'hôtel de Sagan (ex-hôtel de Monaco), rue Saint-Dominique.

Il ouvre également en 1904[4] une galerie à New York, Jacques Seligmann & Company, spécialisée en art moderne et contemporain. Une succursale, spécialisée en art moderne, a été tenue par César M. de Hauke, sous le nom De Hauke & Co. puis Jacques Seligmann & Co. Modern Paintings. La maison Jacques Seligmann & Co. a fermé en 1978, à la mort de son fils Germain.

Il eut pour clientèle les plus grands collectionneurs français, comme le comte Moïse de Camondo, le baron Edmond de Rothschild, ou américains : Benjamin Altman, J.P. Morgan, William Randolph Hearst, Henry Huntington, ou Henry Clay Frick.

Servi par des circonstances favorables, Seligmann acheta des meubles et objets d'art de première importance, comme en 1914 son achat en bloc - sans l'avoir vu dit-on - pour 270 000 livres (sur estimation de 350 000) à lady Sackille-West du contenu de l'appartement-musée du 2, rue Lafitte à Paris, reliquat de la célèbre collection Hertford-Richard Wallace, restée à Paris depuis 1872.

Une partie de sa collection personnelle fut vendue aux enchères en 1925[5].

En 1911 le peintre Joaquin Sorolla y Bastida - mort la même année que lui - l'a représenté assis dans une large bergère de cuir vert ; l'œuvre (reproduite supra) fut donnée par ses héritiers au musée Goya de Castres en 1975.

Il est le père des marchands Germain Seligmann ou Seligman (1893-1978) et François-Gérard Seligmann (1912-1999).

Bibliographie modifier

  • Jacques Seligmann, Pour sauver notre marché des objets d'art. 2e partie, Paris, Imprimerie de l'art, 1921
  • Germain Seligman, Merchants of art : eighty years of professional collecting, New York, Appleton-Century-Crofts, 1961
  • Jean-Louis Augé, Le Musée Goya, Castres, Fondation Paribas, coll. « Musées et monuments de France », 1997, p. 72

Notes et références modifier

  1. des archives de Jacques Seligmann & Co sur Archives of American arts
  2. Collectif, Les Donateurs du Louvre: exposition présentée à Paris, Musée du Louvre, hall Napoléon, 4 avril-21 août 1989, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1989
  3. The Hamilton Palace collection : illustrated priced catalogue : sale, London, 17th june 1882, Londres, Remington and Co, 1882.
  4. Article Germain Seligmann de l'encyclopédie Universalis
  5. Jacques Seligmann, F. Lair-Dubreuil (commissaire-priseur), Henri Baudoin (commissaire-priseur), Georges Sortais (expert) et al., Catalogue des objets d'art et d'ameublement du XIIIe au XVIIIe siècles et autres ; gravures anglaises et françaises du XVIIIe siècle en noir et en couleurs : tableaux, aquarelles, dessins et pastels modernes par Bail, Cassatt (Mary), Harpignies, Henner, Isabey, Lhermitte, Monet (Claude), Ribot (Th.), Tassaert, Troyon, Verboekhoven, Vollon ; tableaux anciens par ou attribués à Guardi, Loutherbourg, Nattier, Oudry (J.-B.), Raeburn, Russell, Vanloo [Van Loo] ; faïences Hispano-Mauresques ; grand plat rond du XVe siècle  ; grés - faïences - porcelaines - verrerie ; coqs à fond noir en ancienne faïences de Delft ; orfèvrerie ; émaux champlevés et peints, collier en or émaillé du XVe siècle ; sculptures - bronzes - pendules ; sièges couverts en tapisserie, meubles ; estampilles de Pionniez, Shey, Cramer, Ancellet ; tapis de la Savonnerie provenant de la succession de Monsieur J. S... et dont la vente aura lieu à Paris, Galerie Georges Petit, le 18 mai 1925… (Catalogue), s.l., s.n. (imp. Galerie Georges Petit), s.d., 52 p., in 8° (BNF 41544997).

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