Jacques De Braekeleer

sculpteur belge
Jacques De Braekeleer
Jacques De Braekeleer par Charles Verlat en 1886.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
BorgerhoutVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Lieux de travail
Anvers (jusqu'en ), Paris (-), Anvers (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Jacques De Braekeleer (également prénommé Jacob, Jakob ou Jaak), né à Anvers le et mort à Borgerhout le est un sculpteur belge. Les sujets de ses œuvres sont à la fois de nature religieuse et historique, parfois même des scènes de genre.

Jacques De Braekeleer, considéré comme l'un des rénovateurs de la statuaire belge, vécut toute sa vie à Anvers et à Borgerhout. Ses œuvres sont conservées dans les musées bruxellois et anversois, ainsi que

Biographie modifier

Famille d'artistes modifier

Jacques De Braekeleer, est le troisième fils de Jean Ferdinand Joseph de Braekeleer, serrurier (1783-1863) et d'Élisabeth Marie Aerts (1790-1845), parents de neuf enfants. Il est le frère d'Adrien de Braekeleer. Il est le neveu de Ferdinand de Braekeleer l'ancien, et le cousin de Ferdinand de Braekeleer le jeune et d'Henri de Braekeleer. Le peintre Henri Leys est également apparenté aux De Braekeleer, car il était le beau-frère de Ferdinand de Braekeleer l'ancien.

Formation modifier

Après ses études à l'athénée Royal d'Anvers, Jacques De Braekeleer reçoit une formation de sculpteur à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. Ses professeurs sont Jean-Baptiste De Kuyper et Jean van Hool, entre autres. Au cours de sa formation, Jacques De Braekeleer se rend à Paris sur les conseils d'un acheteur bruxellois, où il s'instruit auprès d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse et de Francisque Duret. Il débute par la réalisation de quelques bustes d'enfants.

En 1841, il s'inscrit au concours à Gand. S'il ne parvient pas à surpasser ses concurrents, il réussit néanmoins à remporter un prix de mérite décerné conjointement à plusieurs sculpteurs. Plus tard, il enseigne lui-même à l'académie royale des beaux-arts d'Anvers[1]. En 1860, le musée des beaux-arts de Bruxelles lui commande un groupe en marbre sculpté intitulé L'attente. Il est considéré comme l'un des rénovateurs de la statuaire belge. À la science anatomique, il joint le mouvement et l'expression[2].

Missions publiques modifier

La plupart de ses travaux publics sont réalisés à Anvers. Jacques De Braekeleer a conçu, entre autres, Quinten Matsys, qui se trouve actuellement sur la Baron Dhanisplein à Anvers. Il collabore également avec Jean-Jacques Winders sur la statue de l'Escaut Vrij en 1883 et réalise divers décors de façades comme ceux du théâtre Bourla (statue représentant Polymnie) et de la Banque nationale de Belgique. Le musée royal des beaux-arts d'Anvers conserve deux de ses statues : Le massacre des innocents et le buste de Jacques Cuylits, échevin de la ville d'Anvers. Il est aussi l'auteur de la statue funéraire du peintre Joseph Lies (1821-1865), transférée au cimetière de Kiel. De Braekeleer élève également des statues pour les églises de Thieldonck et l'église Saint-André d'Anvers et réalise la statue du compositeur belge Albert Grisar placée à l'intérieur du théâtre royal d'Anvers[3]. Il est également l'auteur de la chaire de vérité en chêne de l'église Saint Nicolas de La Hulpe.

En 1872, grâce à l'entremise du consul général de Belgique à Buenos-Aires, c'est Jacques De Braekeleer qui est mandaté afin de réaliser la statue funéraire du tombeau de l'homme politique argentin Valentín Alsina, inhumé au cimetière de la Recoleta de Buenos Aires[4].

Dernières années modifier

Professeur retraité, mais toujours membre effectif du corps académique et doyen des sculpteurs anversois, Jacques De Braekeleer réunissait volontiers autour de lui et de ses collections artistiques, ses amis peintres et graveurs : Charles Verlat, François Lamorinière, Frans Van Kuyck, ou Hendrik Frans Schaefels. Il meurt, le , célibataire, à l'âge de 83 ans, en son domicile, 61 grand-rue de l'Église à Borgerhout[N 1]. Le , après des absoutes en l'église Notre-Dame-aux-Neiges, il est inhumé au cimetière de Silsburg à Borgerhout[5].

Honneurs modifier

  • À Borgerhout, une rue porte son nom : la Jaak De Braekeleerstraat[5].

Galerie modifier


Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Son acte de décès, rédigé en néerlandais le mentionne comme prénoms et patronyme (avec une majuscule) « Jacobus Joannes De Braekeleer », sculpteur, et précise qu'il est mort la veille à six heures du matin (acte no 579 de l'année 1906).

Références modifier

  1. Georges Podesta et 1855 199-200.
  2. Pierre Larousse, « De Braekeleer Jacques », Grand dictionnaire universel, vol. 17, no 2,‎ , p. 998.
  3. Georges Podesta et 1855 200.
  4. « Partie non officielle », Moniteur Belge : journal officiel, vol. 42, no 1,‎ , p. 75 (lire en ligne, consulté le ). Elle porte la signature du maître et la mention 1872 Antwerpen, Belgenland
  5. a b et c « Jacques De Braekeleer », Le Matin, no 300,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie modifier

  • Georges Podesta, « Jacques De Braekeleer », Revue trimestrielle, vol. 6, no 2,‎ , p. 199-200 (lire en ligne, consulté le ).
  • Jacques Stasser, Un Belge à Buenos Aires, Revue communale La Hulpe sous la loupe, Le coin de l'Histoire, page 15, mars 2023.

Liens externes modifier