Jacques Boudet (colonel)

militaire français

Jacques Boudet, né le à Caussade, dans le Quercy, où il est mort le , est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.

Jacques Boudet
Jacques Boudet (colonel)

Naissance
Caussade (Quercy)
Décès (à 79 ans)
Caussade (Tarn-et-Garonne)
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 17761805
Distinctions Chevalier de l’Empire
Officier de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis
Famille Famille Boudet

États de service modifier

Il entre en service le , comme simple soldat dans le régiment de Bourgogne-cavalerie, et le , il achète son congé.

De retour dans ses foyers, le gout pour la carrière des armes se réveille bientôt, et il se rengage le , dans le régiment de Belsunce, et le , il achète de nouveau son congé.

Lorsque la Révolution éclate, il reprend du service comme lieutenant de cavalerie, à la Légion des Alpes, ci-devant du « Midi », ou de « Montesquiou » le , et il fait la campagne de cette année-là à l’armée des Alpes. Il reçoit son brevet de capitaine le , dans ce même régiment devenu 14e régiment de chasseurs à cheval, et il sert à l’armée des Pyrénées orientales de 1793 à l’an III. Il se distingue particulièrement le , à l’affaire qui a lieu près du village de Milhar[Où ?], lorsque, démonté en chargeant la cavalerie ennemie, il s’empare d’un fusil et continue à se battre jusqu’à la nuit.

Il est nommé chef d’escadron le , et il reçoit le suivant, l’ordre de marcher à l’ennemi à la tête de l’avant-garde, avec 2 pièces d’artillerie légère. Il pénètre dans le quartier général espagnol, s’empare d’un grand nombre de prisonniers, de 200 pièces de canon et de tous les équipages de l’armée ennemie. Le général Dugommier le porte à l’ordre du jour de l’armée, après lui avoir adressé des félicitations publiques sur le champ de bataille témoin de ses exploits.

De l’an III à l’an V, il sert aux armées des côtes de Brest et des côtes de Cherbourg, au camp de Grenelle, et à l’armée d'Angleterre. Passé à l’armée d’Italie, il y fait les campagnes de l’an VI à l’an IX. Il est promu chef de brigade le , et le , il fait partie de la division Victor, lorsque séparé du reste de l’armée et ayant tenté plusieurs fois de traverser les lignes ennemies pour rejoindre sa division, il se voit sur le point d’être fait prisonnier. N’écoutant que son courage, et sans faire attention à la supériorité numérique de l’ennemi, il ordonne à sa troupe de franchir le torrent de la Stura, à peu de distance de Coni, et sous le feu de l’artillerie. Il tombe sur les Autrichiens, mais parvient à se dégager sans avoir éprouvé de grandes pertes parmi ses hommes.

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , officier de l’ordre et membre du collège électoral du département de Tarn-et-Garonne le . Atteint d’infirmités précoces, il est admis à la retraite le . Il est créé chevalier de l’Empire le , et il est fait chevalier de Saint-Louis à la Restauration.

Il meurt le , à Caussade.

Distinctions modifier

Famille modifier

Armoiries modifier

Armoiries Nom du chevalier et blasonnement


Chevalier Jacques Boudet et de l'Empire, lettres patentes du .

De sinople, à la fasce cousue de gueules chargée du signe des chevaliers légionnaires, accompagnée en chef de deux épées en sautoir d'or et en pointe d'un lévrier courant d'argent..

Articles connexes modifier

Sources modifier

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 35.
  • « Cote LH/308/42 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • « La noblesse d’Empire » (consulté le )
  • Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 1, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 148.
  • Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 209.
  • Jacques Boudet sur roglo.eu