Indigoterie de Grand Fond

indigoterie à Capesterre-de-Marie-Galante (Guadeloupe)
Indigoterie de Grand Fond
Présentation
Destination initiale
Construction
XVIIe siècle ou XVIIIe siècle
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Adresse
Chemin de Galets
Coordonnées
Localisation sur la carte des Petites Antilles
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Localisation sur la carte de la Guadeloupe
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L'indigoterie de Grand Fond est une ancienne fabrique de teinturerie située à Capesterre-de-Marie-Galante sur l'île de Marie-Galante dans le département de la Guadeloupe aux Antilles françaises. Construite au XVIIe siècle ou au XVIIIe siècle, les vestiges de l'indigoterie sont inscrits aux Monuments historiques depuis 2013[1].

Historique modifier

 
Panneau d'explication sur les indigoteries de Marie-Galante

L'indigoterie de Grand Fond est créée à l'extrémité sud de la zone dite des Galets à Capesterre-de-Marie-Galante pour la réalisation des teintures de tissus à partir de la culture de l'indigo pratiquée dans les zones calcaires de la Guadeloupe (principalement à la pointe orientale de la Grande-Terre et à Marie-Galante) favorables à la croissance de l'indigotier (Indigofera suffruticosa américain et Indigofera tinctoria asiatique importé d'Inde)[2],[3]. La période de production des indigoteries en Guadeloupe s'est étendue de 1680 à 1735, date de leur disparition totale de l'archipel en raison de la concurrence par les quantités massives de produites à Saint-Domingue[4], avec un pic d'activité en 1720 à Marie-Galante (avec près de 90 unités de production sur l'île). La production de l'indigo est vendu en Guadeloupe continentale et en Martinique à des marchands français et hollandais qui l'importent en Europe pour concurrencer le pastel[3].

Faisant partie des vingt-quatre indigoteries subsistantes recensées sur Marie-Galante – situées principalement sur la côte orientale de l'île, dans la région dite des Galets[4], en raison de la plus faible pluviomètrie dans cette zone favorable à la croissance des plants[2] –, elle est classée aux Monuments historiques le en raison de son très bon état de conservation[5],[1].

Architecture modifier

L'ensemble architectural est construit en pierre de calcaire avec deux séries de cuves rectangulaires (composée chacune d'une trempoire – dite « la pourriture » – où trempaient les feuilles d'indigo fermentant, suivie d'une batterie où l'indigo était battu pour s'oxyder et devenir bleu[4]) disposées perpendiculairement l'une vis-à-vis de l'autre, avec un puits à leur jonction[2]. Les deux séries de cuves permettent la production en continu de l'indigo, une étape de nettoyage des installations devant être pratiquée entre chaque cycle de fabrication de la teinture[3].

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Notice no PA97100043, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a b et c [PDF] Tristan Yvon, « La production d'indigo en Guadeloupe au XVIIe siècle et XVIIIe siècle », Université Paris 1, 2007.
  3. a b et c [PDF] Xavier Rousseau et Yolande Vragar, Les indigoteries de Marie-Galante, Journal of Caribbean Archaeology, special publication #1, pp. 47-57, 2004.
  4. a b et c Cécile malraux, « Marie-Galante : un musée à ciel ouvert », Destination Guadeloupe, no 43, sept-oct-nov 2011.
  5. « Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2013 », JOFR no 0107, 8 mai 2014, texte no 31.

Annexes modifier

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