L'Hotchkiss Anjou est une voiture de luxe produite entre 1950 et 1954 par le constructeur automobile français Hotchkiss. C'est une version modernisée des berlines Artois 864-S49 et Gascogne 686-S49 apparues au salon 1948, elles-mêmes dérivées des modèles 486 (4 cylindres de 86 mm d'alésage) et 686 (6 cylindres de 86 mm d'alésage) apparus dans les années 1930.

Hotchkiss Anjou
Hotchkiss Anjou
Hotchkiss Anjou 1955.

Marque Hotchkiss
Années de production 1950 - 1954
Production 5 406 exemplaire(s)
Classe Familiale
Usine(s) d’assemblage Drapeau de la République française Saint-Denis
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) 4 cylindres en ligne
6 cylindres en ligne
Position du moteur Longitudinal avant
Cylindrée 2 312
3 485 cm3
Puissance maximale 75 ch
Couple maximal 126 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses 4 rapports
Masse et performances
Masse à vide 1 550 kg
Vitesse maximale 124 km/h
Consommation mixte 13 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline
Châssis Compound bois/acier
Suspensions roues av indépendantes
Direction boitier GEMMER
Freins 4 tambours
Dimensions
Longueur 4 850 mm
Largeur 1 770 mm
Hauteur 1 550 mm
Empattement 2 925 mm
Voies AV/AR 1 450 mm  / 1 438 mm
Chronologie des modèles

Historique modifier

L'Hotchkiss Anjou, lancée à l'automne 1950, réutilise le train avant à roues indépendantes ainsi que le freinage hydraulique des modèles précédents (S49). Elle conserve aussi une architecture classique à châssis séparé et une carrosserie en tôle d'acier reposant sur une ossature en bois de frêne. La direction reste en conduite à droite et les clignotants des S49 sont remplacés par des bras indicateurs Marchal.

Les principales améliorations par rapport aux S49 consistent en l’adoption d'une direction à boitier Gemmer à vis globique, l'adoption de compensateurs Grégoire[1]sur l'essieu arrière, de déflecteurs de vitres sur les portières arrière et d'un système de chauffage/désembuage.

La politique de rationalisation de la production automobile du gouvernement français de l’immédiat après-guerre, aussi connue sous le nom de « Plan Pons »[2], condamna les marques comme Hotchkiss dont le volume de fabrication était jugé insuffisant. L’Anjou fut donc la dernière voiture de tourisme produite par Hotchkiss en quantité significative. Au cours de la première année, 1787 exemplaires sont produits. En 1951, la société en produit 2666. La politique d'imposition punitive du gouvernement français, en particulier en ce qui concerne les grandes voitures, condamne la marque. 815 exemplaires sont produits en 1952 et 197 en 1953. Si 1953 est la dernière année de production, la société vend des voitures neuves jusqu'à la fin 1954.

La berline Anjou était construite entièrement chez Hotchkiss, alors que la version cabriolet (Anthéor) était livrée en châssis et partiellement carrossée chez le carrossier Henri Chapron qui en assurait la suite de la fabrication de façon artisanale, d'où le prix élevé du cabriolet et sa diffusion limitée. Les portières du cabriolet Anthéor s'ouvrent de l'arrière vers l'avant, au contraire de l'Anjou. Une version limousine de l'Anjou fut construite, mais ne connut pas de succès commercial.

Berlines et cabriolets étaient disponibles en version 4 cylindres type 1350 (pour 13 CV fiscaux, 1950 année de réception par le service des mines) et 6 cylindres type 2050 (pour 20 CV fiscaux, 1950 année de réception par le service des mines). La version 1350 équipée du moteur 4 cylindres de 2 312 cm3 type 864 (alésage 86 mm, course 99,5 mm, puissance d'environ 72 à 75 ch) fut la plus vendue. Sur demande du client, ce moteur pouvait être alimenté par deux carburateurs et être accouplé à une boîte de vitesses à commande électromécanique Cotal d'un maniement plus agréable que la boîte manuelle standard dont les deux premiers rapports ne sont pas synchronisés.

La version 2050, plus longue d'une vingtaine de centimètres, était motorisée par le six cylindres de 3 485 cm3 type 686 (alésage 86 mm, course 100 mm) d'une puissance maximale de 100 à 125 ch.

Notes et références modifier

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