Hermann Goetz
Hermann Gustav Goetz (Königsberg en province de Prusse-Orientale, – Hottingen, actuellement un quartier de Zurich, Suisse, ), est un compositeur, pianiste et organiste prussien.
Nom de naissance | Hermann Gustav Goetz |
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Naissance |
Königsberg, Royaume de Prusse |
Décès |
(à 35 ans) Zurich, Suisse |
Activité principale | Compositeur, pianiste et organiste |
Biographie
modifierHermann Goetz s'initie à la musique grâce aux nombreux concerts organisés dans sa ville natale, où il commence à apprendre le piano en 1857 auprès de Louis Köhler (en). En 1860, il entre au Conservatoire Stern de Berlin, où il apprend la direction d'orchestre avec Julius Stern (directeur et fondateur du l'institution), la composition avec Hugo Ulrich et le piano avec Hans von Bülow.
Diplômé en 1862, il obtient un poste d'organiste (il pratiquait l'orgue en autodidacte) à Winterthour (Suisse) en 1863, où il donne également des cours de piano et des concerts comme pianiste (en soliste ou comme chambriste). Bientôt, il se produit comme interprète à Bâle (Suisse) — où il joue notamment son trio avec piano opus 1 de 1863 et son deuxième concerto pour piano op. 18 de 1867 — et à Zurich, entre autres comme soliste avec l'Orchestre de la Tonhalle. Il s'établit dans cette dernière ville en 1870, tout en poursuivant ses activités à Winterthur jusqu'en 1872, année où une tuberculose de plus en plus pressante, contractée dans sa jeunesse, l'oblige à y renoncer. Il continue néanmoins sa carrière de pianiste à Bâle et Zurich jusqu'en 1875, la maladie le contraignant alors à se consacrer exclusivement à la composition. Au moment où il meurt, fin 1876 (à quelques jours de ses 36 ans, soit au même âge que Wolfgang Amadeus Mozart), il laisse quasiment achevé son second opéra, Francesca da Rimini. Sa musique (influencée par Mozart, Felix Mendelssohn et, dans une moindre mesure, Robert Schumann) tombe ensuite dans un relatif oubli — malgré l'intérêt que lui porta Gustav Mahler — avant d'être redécouverte à partir des années 1990.
Outre deux opéras, on lui doit des pièces pour piano, pour orgue, de la musique de chambre, deux concertos pour piano et un pour violon, deux symphonies (dont une ne subsistant qu'à l'état fragmentaire), des mélodies, ainsi que diverses œuvres chorales[1].
Œuvres (sélection)
modifierPièces pour piano
modifier- 1856 : Sonate à 4 mains en ré majeur sans numéro d'opus ;
- 1861 : Fantaisie en ré mineur sans numéro d'opus ;
- 1865 : Sonate à 4 mains en sol mineur op. 17 ;
- 1869 : 9 Lose Blätter op. 7 ;
- 1871 : 2 sonatines op. 8 ;
- 1876 : 6 Genrebilder op. 13.
Musique de chambre
modifier- 1861 : Ballade pour violon, violoncelle et piano sans numéro d'opus ;
- 1863 : Trio avec piano en sol mineur op. 1 ; Drei Leichte Stücke (3 pièces faciles) pour violon et piano op. 2 ;
- 1866 : Quatuor à cordes en si-bémol majeur sans numéro d'opus ;
- 1867 : Quatuor avec piano en mi majeur op. 6
- 1874 : Quintette avec piano en ut mineur op. 16.
Œuvres pour orchestre
modifier- 1861 : Concerto no 1 pour piano en mi-bémol majeur sans numéro d'opus ;
- 1864 : Frühlingsouvertüre (Ouverture Le printemps) op. 15 ;
- 1867 : Concerto no 2 pour piano en si-bémol majeur op. 18 ;
- 1868 : Concerto pour violon en sol majeur op. 22 ;
- 1873 : Symphonie en fa majeur op. 9.
Mélodies pour voix et piano
modifier- 1861 : 3 mélodies op. 3 ;
- 1863 : 6 mélodies op. 19 ; 7 mélodies op. 21 (pour quatuor vocal) ;
- 1869 : 3 mélodies op. 5 ;
- 1876 : 6 mélodies op. 12 (pour soprano ou ténor).
Œuvres avec chœurs
modifier- 1863 : 4 pièces pour chœur d'hommes a cappella op. 20 ;
- 1864 : Psaume 137 pour soli, chœurs et orchestre op. 14 ;
- 1865 : Salve Regina pour chœurs a cappella sans numéro d'opus ;
- 1866 : Schneewittchen pour soli, chœurs et orchestre sans numéro d'opus ;
- 1873 : Der Widerspenstigen Zähmung, opéra sans numéro d'opus, d'après La Mégère apprivoisée (The Taming of the Shrew) de William Shakespeare ;
- 1874 : Nänie, pour chœurs et orchestre op. 10, sur un poème de Friedrich von Schiller ; Es liegt so abendstill der See, pour soprano, ténor, chœur d'hommes et orchestre op. 11 ;
- 1876 : Francesca da Rimini, opéra sans numéro d'opus (achevé par Ernst Frank en 1877).
Notes et références
modifier- Sources biographiques : * Article consacré à Hermann Goetz sur la Wikipedia anglophone ; * Texte d'accompagnement (auteur : Christoph Henzel), traduit en français, d'un disque-compact CPO réf. 999 076-2 publié en 1993, comprenant la symphonie op. 9, le concerto pour violon op. 22 et l'ouverture de La mégère apprivoisée, par Gottfried Schneider, violon, et l'Orchestre philharmonique de la NDR de Hanovre, sous la direction de Werner Andreas Albert.
Bibliographie
modifier- Paul-Gilbert Langevin, Musiciens d'Europe, la Revue Musicale, Paris, 1986.
- Eduard Kreuzhage: Hermann Goetz. Sein Leben und seine Werke. Leipzig 1916.
- (de) Christiane Engelbrecht, « Goetz Hermann », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 6, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 586–587 (original numérisé).
- Georg Richard Kruse: Hermann Goetz Briefwechsel und seine Widerspenstige. Teil 1., Teil 2., Teil 3. In: Schweizer Illustrierte, Bd. 14, 1910.
- Marek Bobéth (de): Hermann Goetz. Leben und Werk. Amadeus, Winterthur 1996 (ISBN 3-905049-68-6).
- Max Kalbeck: Über Brahms’ „Mitarbeit“ an Goetz’ Francesca von Rimini. In: Johannes Brahms, 3. Band, 1. Halbband, 2. Kapitel.
- Eberhard Neumann-Redlin von Meding: Hermann Goetz (7. Dezember 1840–3. Dezember 1876). Königsberger Bürgerbrief 58 (2002), S. 34–35.
- Joseph Victor Widmann: Persönliches über den Componisten Hermann Götz. In: Wiener Allgemeine Zeitung № 703 vom 11. Februar 1882, S. 1 f. (Feuilleton; Digitalisat).
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Hermann Goetz » (partitions libres de droits), sur le site de l'IMSLP
- (en) Catalogue des œuvres du compositeur sur l'IMSLP.