HMAS K9

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HMAS K9
HNLMS K IX
illustration de HMAS K9
Le HMAS K9 en 1943.

Type Sous-marin
Classe K VIII
Histoire
A servi dans  Marine royale néerlandaise
 Royal Australian Navy
Constructeur Koninklijke Maatschappij De Schelde
Chantier naval Flessingue
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Échoué le
Équipage
Équipage 31 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 64,41 m
Maître-bau 5,6 m
Tirant d'eau 3,55 m
Déplacement 520 t (surface)
715 t (plongée)
Port en lourd 583 t (surface)
810 t (plongée)
Propulsion 2 moteurs diesel Sulzer 6 cylindres 2 temps
2 moteurs électriques
2 arbres d'hélice
Puissance 2 x 775 ch (578 kW) moteur diesel
2 x 200 ch (149 kW) moteur électrique
Vitesse 15 nœuds (28 km/h) en surface
8 nœuds (15 km/h) en plongée
Profondeur 50 mètres
Caractéristiques militaires
Armement 2 tubes lance-torpilles de 450 mm à l'avant
2 tubes lance-torpilles de 450 mm à l'arrière
10 torpilles
1 canon Bofors de 88 mm
1 mitrailleuse de 12,7 mm
Rayon d'action 3 500 milles marins (6 480 km) à 11 nœuds (20 km/h) en surface
25 milles marins (50 km) à 8 nœuds (15 km/h) en plongée

Le HMAS K9[Note 1] (anciennement HNLMS K IX ou Zr.Ms. K IX[Note 2] est un sous-marin de la classe K VIII en service dans la Marine royale néerlandaise (Koninklijke Marine), puis dans la Royal Australian Navy pendant la Seconde Guerre mondiale.

Histoire modifier

Le K IX est commandé par le ministère néerlandais des Colonies le au chantier naval Koninklijke Maatschappij De Schelde de Flessingue, lancé le et mis en service dans la Marine royale néerlandaise le [1].

Marine royale néerlandaise modifier

 
Le K IX en 1925.

Le , le K IX commence sa traversée vers les Indes orientales néerlandaises. Pendant cette traversée, le K IX est sous le commandement de F.W. Coster et fait escale dans les ports suivants : Portland, Plymouth, Séville, Tunisie, Alexandrie, Port Saïd, Suez, Aden et Colombo. Le , le K IX arrive à Sabang.

Lors de l'attaque allemande sur les Pays-Bas en 1940, le K IX se trouve dans les Indes néerlandaises et est alors hors service actif. En raison du déclenchement de la guerre avec l'Allemagne, le K IX est à nouveau en service actif. En , il patrouille dans le détroit de la Sonde, car le croiseur cuirassé allemand Admiral Scheer a été repéré dans l'océan Indien[2].

Une fois le danger du Admiral Scheer passé, le K IX est à nouveau mis en réserve. Juste avant la chute de Surabaya, le K IX effectue des patrouilles de guerre dans le golfe de Thaïlande. Au cours de ces patrouilles, des problèmes de moteur ont joué des tours au navire. Après la chute de Surabaya, le K IX part pour Fremantle en Australie[3] où il est utilisé comme navire cible pour des exercices de lutte anti-sous-marine[2].

Transfert vers l'Australie modifier

En , le gouvernement néerlandais offre deux sous-marins avec équipage, dont le K IX à la Royal Australian Navy pour qu'il l'utilise dans l'entraînement à la guerre anti-sous-marine. Cette offre est acceptée et le K IX arrive à Sydney pour y être réparé le .

Le 1er juin, le K IX est endommagé par l'explosion d'une torpille d'un sous-marin japonais lors de l'attaque dans le port de Sydney[3]. Comme la marine néerlandaise a besoin de main-d'œuvre en Grande-Bretagne pour les sous-marins nouvellement construits, il a été décidé de mettre le K IX hors service. Le K IX est retiré de la Marine royale néerlandaise le et, après d'importantes réparations, est mis en service dans la Marine royale australienne sous le nom de HMAS K9 le [4][2].

Afin de réunir l'équipage du K9, des officiers de la Royal Navy (marine britannique) et des volontaires de l'United States Navy (marine américaine) sont recrutés. Des volontaires de la marine australienne ont été utilisés comme équipage. La marine australienne ne tarde pas à pouvoir utiliser le K9. En raison du mauvais état mécanique du sous-marin et de son âge, le HMAS K9 ne sert guère au sein de la Marine royale australienne et passe la plus grande partie de son temps à quai à être réparé[3]. Le K9 présentait de nombreuses lacunes et après l'explosion d'une batterie le qui l'endommage gravement, par manque de pièces de rechange, le sous-marin est mis hors service le [3], n'ayant passé que 31 jours en mer[5].

Retour à la Marine royale néerlandaise modifier

Après sa mise hors service, le K9 revient en service à la Marine royale néerlandaise. Le , le K IX, transformé en allège, est remorqué par le dragueur de mines néerlandais Abraham Crijnssen de Sydney jusqu'à Darwin. Pendant le remorquage, au cours de la tempête du , le câble se rompt la nuit, entraînant la dérive du K IX. Comme l'équipage du HNLMS Abraham Crijnssen ne remarque pas la rupture du câble, le K IX est perdu et s'échoue sur la plage de Fiona Beach, près de Seal Rocks, sur la côte centrale de la Nouvelle-Galles du Sud. L'épave et sa cargaison de diesel sont vendues par la Commonwealth Disposals Commission le . Les acheteurs sont des hommes locaux, A.H. Batt et Thomas Humphreys, dont l'offre de 985 livres est acceptée.

Après avoir réussi à dépouiller la plus grande partie du bateau de ses équipements et de son carburant, un trou dans la coque empêche le sauvetage, car il se remplit de sable. Avec les changements continuels de bancs de sable et l'accumulation de sable, le K IX est rapidement enterré. Pendant les tempêtes de 1962, 1969 et 1974, le K9 se montre brièvement au monde avant que le vent et la marée ne lui rejettent à chaque fois plus de sable dessus.

La position réelle de l'endroit où repose K9 n'est jamais officiellement enregistrée. Les vestiges du K IX sont localisés le par le NSW Heritage Office (Bureau du patrimoine du gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud). Au cours de plusieurs visites et à l'aide d'un magnétomètre Ferex, le site de la dernière demeure de K IX est trouvé sous environ 3 mètres de sable le sur la plage de ce qui est maintenant appelé Submarine Beach[6],[7], juste au sud du village de Seal Rocks en Nouvelle-Galles du Sud.

La coque du K IX repose toujours sous le sable de la plage. Pour la dernière fois en 2001, une partie de la coque devient visible à cause d'une forte tempête[2].

Commandants modifier

  • Luitenant ter zee 2e klasse (Lt.) Adolf Hendrik Deketh du au
  • Luitenant ter zee 2e klasse (Lt.) Pieter Gerardus Johan Snippe du au
  • Luitenant ter zee 2e klasse (Lt.) Paulus Gijsbertus de Back du au
  • Luitenant ter zee 2e klasse (Lt.) Jacobus Wilhelmus Caspers du au
  • Luitenant ter zee 2e klasse (Lt.) Theodoor Brunsting du au
  • Luitenant ter zee 1er klasse (Lt.Cdr.) Henry Christophe John Coumou du au

Flottilles modifier

Patrouilles modifier

Palmarès modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le préfixe international pour la Royal Australian Navy est l'abréviation HMAS pour "Her Majesty's Australian Ship" ou "His Majesty's Australian Ship" selon que le monarque australien est de sexe féminin ou masculin, ayant le sens de navire australien de Sa Majesté.
  2. Le préfixe international pour la marine néerlandaise est HNLMS (His/Her Netherlands Majesty’s Ship, « Navire de sa Majesté des Pays-Bas »). La Marine royale néerlandaise utilise elle les préfixes Zr.Ms. (Zijner Majesteits) quand un roi est sur le trône et Hr.Ms. (Harer Majesteits) quand il s'agit d'une reine, les deux ayant le sens de (navire) de Sa Majesté.

Références modifier

  1. « Dutch Submarines: The Submarine K IX », Dutchsubmarines.com, (consulté le )
  2. a b c et d (en) Dutch Submarines.com :: K IX
  3. a b c et d Carruthers 2006, p. 151.
  4. Straczek 1996, p. 103.
  5. Stevens 2001, p. 132.
  6. « Historic war submarine found buried under sand of NSW beach », 7:30 Report,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Submarine K-IX (1922–1945) », NSW Government Office of Environment & Heritage (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Bastock, John (1975). Australia's Ships of War. Cremorne, NSW: Angus and Robertson. (ISBN 978-0-207-12927-8) (OCLC 2525523).
  • Harry de Bles, Graddy Boven et Leon Homburg, Onderzeeboten!, Zaltbommel/Den Helder, Aprilis/Marinemuseum, 2006 (ISBN 9059941306)
  • Steven Carruthers, Japanese Submarine Raiders 1942: A Maritime Mystery, Narrabeen, Casper Publications, , Revised éd. (1re éd. 1982) (ISBN 978-0-9775063-0-9)
  • David Stevens, The Royal Australian Navy, vol. Volume III, London, Oxford University Press, coll. « The Australian Centenary History of Defence », (ISBN 978-0-19-554116-8)
  • J.H. Straczek, Royal Australian Navy: A-Z Ships, Aircraft and Shore Establishments, Sydney, Navy Public Affairs, (ISBN 978-1876043780)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier