HMS Queen
illustration de HMS Queen (1902)
Le HMS Queen dans les années 1910.

Type Cuirassé pré-dreadnought
Classe London
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Chantier naval HMNB Devonport
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Démoli le
Équipage
Équipage 714 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 131,6 m
Maître-bau 22,9 m
Tirant d'eau 7,9 m
Déplacement 14 370 t
À pleine charge 15 600 t
Propulsion 2 machines à vapeur à triple expansion
Puissance 15 000 ch
Vitesse 18 nœuds (33 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture = 230 mm
pont = 25 à 76 mm
cloison = 300 à 330 mm
kiosque = 360 mm
Casemate = 150 mm
Barbette = 300 mm
Armement 4 canons de marine Armstrong Whitworth de 12 pouces/40 calibres
12 canons de 6 pouces BL Mk VII
14 canons de marine de 12 livres QF 12 cwt
6 canons de 47 mm modèle 1885
4 TLT de 450 mm
Rayon d'action 8 000 milles marins à 10 nœuds (2 100 t de charbon)

Le HMS Queen est un cuirassé pré-Dreadnought de classe London de la Royal Navy.

Histoire modifier

Le HMS Queen est lancé et nommé par la reine consort Alexandra le , en présence du roi Édouard VII[1]. C'est le premier grand événement public auquel le couple assiste depuis la fin de la période de deuil après l'accession d'Edouard VII l'année précédente.

Le HMS Queen est mis en service le au chantier naval de Devonport pour servir dans la Mediterranean Fleet. Il retourne au Royaume-Uni en puis remise en service le pour retourner en Méditerranée. Il est réaménagé à Malte en 1906 et 1907 pour servir de navire amiral et, le , devient le navire amiral de la flotte. Il retourne à Devonport le . Le lendemain, le Queen est réaffecté dans l'Atlantic Fleet. Il entre en collision avec le navire marchand grec SS Dafni à Douvres le , ne subissant aucun dommage sérieux et subit un carénage à Devonport en 1910 et 1911. Le , le Queen est transféré à la Second Home Fleet. En , il devient le deuxième navire amiral de le 5th Battle Squadron et est affecté à des fonctions de navire-école d'artillerie à Portsmouth.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en , le 5th Battle Squadron est affecté dans la Channel Fleet et basé à Portland. Le Queen et son sister-ship Implacable sont temporairement attachés à la patrouille de Douvres fin pour bombarder les forces de l'armée allemande le long de la côte belge en soutien aux forces alliées combattant au front. Les forces allemandes attaquent les positions françaises à l'est de Dunkerque qui ont désespérément besoin d'un appui d'artillerie lourde. Une flottille de destroyers et de moniteurs aide à briser l'attaque avant que les Queen et Implacable arrivent. Les rapports d'une contre-attaque allemande imminente avec des croiseurs blindés, qui ne se sont finalement pas concrétisés, conduisent les Britanniques à envoyer des cuirassés en compagnie de la Force de Harwich. Lorsqu'il devint clair que la flotte allemande ne représente aucune menace, les Queen et Implacable retournent dans la Channel Fleet. Le , le 5th Battle Squadron est transféré à Sheerness en cas d'éventuelle tentative d'invasion allemande, mais l'escadron retourne à Portland le .

En , alors que les flottes britannique et française menant la bataille des Dardanelles se préparent à lancer une attaque majeure le , le commandant en chef, l'amiral Sackville Hamilton Carden, demande que deux autres cuirassés de la 5e escadre, les Implacable et Queen, soient transférés à son commandement dans l'attente de pertes dans l'opération à venir. L'Amirauté ordonne aux deux navires d'aller aux Dardanelles, ils quittent l'Angleterre le et arrivent à Lemnos le . Au moment où ils arrivent, les Britanniques ont perdu deux cuirassés lors de l'attaque du , ce qui a incité l'Amirauté à envoyer les deux derniers navires de la 5e escadre pour rejoindre la flotte. À son arrivée au large des Dardanelles, le Queen rejoint la 2e escadre et devient le vaisseau amiral du contre-amiral Cecil Thursby. Au cours du mois suivant, la flotte britannique et française commence les préparatifs pour le débarquement au cap Helles, le début de la partie terrestre de la campagne de Gallipoli. Il soutient les débarquements de l'ANZAC[2] à Kabatepe le . Le Queen arrive au large de la plage du débarquement vers minuit, avec les cuirassés London et Prince of Wales ; ils sont chargés de soutenir le débarquement de la 3e brigade australienne. Le Queen couvre le côté droit de la plage. Au cours du débarquement, le Queen et les autres navires de couverture fournissent des tirs de couverture alors que les troupes de l'ANZAC avancent à l'intérieur des terres et aident à supprimer l'artillerie ottomane.

Les Queen, Implacable, London et Prince of Wales sont transférés au 2d Detached Squadron, organisé pour renforcer la marine italienne dans la mer Adriatique lorsque l'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie. Elle arrive à sa nouvelle base, Tarente, le . De à , le Queen est réaménagé pour servir de navire de dépôt pour le personnel du barrage d'Otrante qui tente d'empêcher les sous-marins allemands et austro-hongrois de traverser le canal d'Otrante. La plupart de son équipage retourne au Royaume-Uni, ne laissant derrière lui qu'une équipe de soins et d'entretien, le navire est progressivement désarmé au fur et à mesure que ses armes sont affectées à d'autres tâches. La plupart de ses canons de 6 pouces ont été retirés en , les canons de 12 pouces ont été débarqués en et remis à l'armée italienne pour repousser les attaques de l'armée austro-hongroise, bien que les tourelles fussent laissées à bord. Le Queen devient le vaisseau amiral des forces navales britanniques à Tarente, servant en tant que tel jusqu'en .

Le Queen quitte Tarente et retourne au Royaume-Uni en et est placé sur la liste d'élimination au Chatham Dockyard en . Il obtint un sursis temporaire en lorsqu'il est retiré de la liste et rattaché au Pembroke Etablissement destiné à servir de navire d'hébergement. Le Queen est dans la liste de vente en et vendu à la ferraille le . Il arrive à Birkenhead le pour être allégé afin qu'il puisse atteindre le chantier de démolition à Preston, puis arrive à Preston pour être démantelé le .

Notes et références modifier

  1. (en) David Parker, Edwardian Devon, History Press, , 224 p. (ISBN 9780750969239, lire en ligne)
  2. (en) Chris Roberts, Paul Stevens, Artillery at Anzac : Adaptation, Innovation and Education, Big Sky Publishing, , 324 p. (ISBN 9781922387943, lire en ligne)

Bibliographie modifier

  • (en) R. A. Burt, British Battleships 1889–1904, Seaforth Publishing, (ISBN 9781848321731)