HMS Pandora
Type Sous-marin
Classe Parthian
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers-Armstrongs
Chantier naval Barrow-in-Furness Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé par avion, le
Équipage
Équipage 59
Caractéristiques techniques
Longueur 79 m
Maître-bau 8,5 m
Tirant d'eau 4, 17 m
Déplacement 1 499 tonnes en surface
2 070 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel Admiralty
2 moteurs électriques
Puissance 4 400 ch (3300 kW) en surface aux Diesel
1 530 ch (1140 kW) en plongée aux électriques
2 arbres d'hélice
Vitesse 17,5 nœuds (32,4 km/h) en surface
9 nœuds (17 km/h) en plongée
Profondeur 95 m
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) : 6 d’étrave, 2 de poupe
1 canon de pont de 4 pouces (101 mm)
2 mitrailleuses AA de 20 mm
Électronique sonar
Rayon d'action 8 500 nautiques (15700 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
160 tonnes de carburant
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Indicatif N42

Le HMS Pandora[Note 1] (pennant number : N42) était un sous-marin britannique de Classe Parthian de la Royal Navy. Il fut mis en service en 1930 et perdu en 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette classe de sous-marins fut la première à être équipée de torpilles Mark VIII. Le , le HMS Pandora torpille et coule l’aviso français Rigault de Genouilly au large des côtes algériennes. Dans le prolongement du programme Prêt-bail, le HMS Pandora, ainsi que trois autres sous-marins britanniques et français, a été révisé au chantier naval de Portsmouth aux États-Unis[1]. Il a été coulé le par des avions Junkers Ju 87 du Sturzkampfgeschwader 3 au chantier naval de La Valette, à Malte.

Conception modifier

La classe Parthian a été conçue comme une amélioration de la classe Odin antérieure[2]. Cette nouvelle classe était plus grande, construite avec une étrave oblique et dotée d’un bouclier pour couvrir le canon de 4 pouces. Mais la classe avait un défaut de conception : les réservoirs de carburant externes rivetés fuyaient, laissant une traînée de gas-oil à la surface[3].

Tous les sous-marins de la classe Parthian étaient équipés de huit tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm), d’un canon de pont Mk XII QF de 4 pouces (102 mm) et de deux mitrailleuses[2]. Cette classe a été la première à être équipée de la torpille Mark VIII[4]. Les sous-marins de la classe Parthian ont été conçus pour un effectif de 53 officiers et hommes d’équipage[2].

Engagements modifier

Le HMS Pandora a été commandé le [5]. Il a été construit par Vickers-Armstrongs dans le port de Barrow-in-Furness[5],[2]. Sa quille fut posée le , il est lancé le [2] et mis en service le [5]. Le Pandora s’appelait initialement HMS Python ; cependant, son nom a été changé en 1928 en raison d’une aversion de la Royal Navy pour les navires portant un nom de serpent. La suspicion envers les navires portant un nom de serpent a commencé avec la perte en 1890 du HMS Serpent et de 173 hommes[6]. En 1901, les Viper et Cobra ont été perdus à moins de 6 semaines d’intervalle[6]. Les noms de serpents n’ont plus été utilisés à nouveau par la Royal Navy. Le Pandora, dixième navire de ce nom, a été nommé d’après la première femme de la mythologie[6].

Entre-deux-guerres modifier

En , le HMS Pandora a navigué vers la Chine depuis Portsmouth. Il arrive à Hong Kong en et sert à la China Station de 1931 à 1940[6]. En 1940, le HMS Pandora est devenu membre de la première flottille de sous-marins avec les HMS Parthian, Phoenix, Proteus, Grampus, Rorqual, Odin, Orpheus, Olympus, Otus, Otway, Osiris, et le navire ravitailleur de sous-marins Medway[7].

Seconde Guerre mondiale modifier

Le HMS Pandora a patrouillé en mer Méditerranée de 1940 à 1942. Il commence son service en Méditerranée orientale en . En juillet, il est chargé d’opérations contre la flotte française au large des côtes d’Algérie près d’Oran. Le , il coule près d’Alger le navire français Rigault de Genouilly. En août, le HMS Pandora a livré des fournitures à l’île de Malte alors soumise à un blocus[6].

En , le torpilleur italien Cosenz attaqua le HMS Pandora avec une charge de profondeur, mais le HMS Pandora survécut à l’attaque. En , il coule trois navires[6] : le SS Palma au sud de la Sardaigne, le SS Valdivagna, et un autre navire près du cap Spartivento en Calabre[5].

Naufrage modifier

Le HMS Pandora arrive à Malte le pour décharger sa cargaison. Le , alors qu’il déchargeait, un bombardement aérien a eu lieu, mais la décision a été prise de poursuivre le déchargement pour gagner du temps. Le HMS Pandora a reçu deux impacts directs de bombe et a été coulé. Les survivants du Pandora étaient à bord du sous-marin Olympus quand celui-ci a été détruit par une mine marine[8]. Sur les 98 membres d’équipage et passagers du Olympus, il n’y a eu que 9 survivants[9]. Dans les années 1950, l’épave du Pandora, ainsi que les épaves d’autres victimes de bombardement de Malte, les HMS P36 et P39, ont été renflouées et dépouillées de leurs équipements et de diverses parties, puis emmenées en mer au large de Malte et sabordées[10].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références modifier

  1. (en) Rodney Watterson, 32 in '44: Building the Portsmouth Submarine Fleet in World War II, Annapolis, Naval Institute Press, , 7–8 p. (ISBN 978-1-59114-953-8, lire en ligne)
  2. a b c d et e (en) Conway's All the World's Fighting Ships, 1922–1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 9780870219139, lire en ligne), p. 48
  3. (en) David K Brown, Nelson to Vanguard: Warship Design and Development, 1923–1945, London, Chatham Publishing, (ISBN 9781591146025, lire en ligne), p. 109
  4. (en) John Ward, Submarines of World War II, St. Paul, Brown Partworks Limited, (ISBN 0-7603-1170-6, lire en ligne), p. 35
  5. a b c et d (en) « HMS Pandora (N42) of the Royal Navy », sur uboat.net (consulté le )
  6. a b c d e et f (en) Paul Akermann, Encyclopedia of British Submarines 1901–1955, Periscope Publishing, (ISBN 978-1-904381-05-1, lire en ligne), p. 299
  7. (en) Innes McCartney, British Submarines 1939–45, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-84603-007-9, lire en ligne), p. 23
  8. (en) Karl E. Heden, Sunken Ships, World War 2, Branden Books, , 235– (ISBN 978-0-8283-2118-1, lire en ligne)
  9. (en) « HMS Olympus », sur uboat.net (consulté le )
  10. https://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205164291

Voir aussi modifier

Liens internes modifier

Liens externes modifier