HMS Oribi
illustration de HMS Oribi (G66)
Le HMS Oribi à l'ancrage le .

Autres noms Gayret
Type Destroyer
Classe O
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Pavillon de la marine turque Marine turque
Constructeur Fairfield Shipbuilding and Engineering Company
Chantier naval Govan, en Écosse
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut 1946 : transféré à la Turquie
1965 : démoli
Équipage
Commandant (1941-1945)
John Edwin Home McBeathg
John Charles Anthony Ingram
Disney Mainwaring Vaughan-Hughes
Robert Sydney Hopper
Équipage 170 à 180 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 105,2 m
Maître-bau 10,7 m
Tirant d'eau 4,1 m
Déplacement 1 822 t
À pleine charge 2 635 t
Propulsion 2 × hélices
2 × turbines à engrenage Parsons
2 × chaudières Admiralty
Puissance 40 000 ch
Vitesse 37 nœuds (69 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 × 1 canons de 4,7 pouces
0001 canon de 4 pouces
1 × 4 canon de 2 livres
4 × 1 canons de 20 mm
1 × 4 TLT de 21 pouces (533 mm)
70 × charges de profondeur (4 × lanceurs + 2 × racks)
Électronique Radar
Sonar Type 127
Rayon d'action 3 850 milles marins (7 100 km) à 20 nœuds (37 km/h)
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Indicatif G66
D15

Le HMS Oribi (G66) est un destroyer de classe O en service dans la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale.

À l'origine baptisé HMS Observer, il est renommé HMS Oribi, à la suite d'un parrainage par le gouvernement sud-africain. Son nom est tiré de l'Ourébi (Oribi en anglais), une antilope sud-africaine. Unique navire de guerre britannique à porter ce nom, l'Oribi est mis sur cale le aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding and Engineering Company de Govan, en Écosse. Il est lancé le et mis en service le , sous le commandement du lieutenant commander John Edwin Home McBeath.

Historique modifier

Le , l'Oribi transporte le Premier ministre britannique Winston Churchill et des officiers supérieurs de Scrabster à Scapa Flow, où le groupe embarque sur le HMS Prince of Wales pour son passage à Newfoundland et la rencontre très secrète avec le président américain Franklin D Roosevelt lors de la signature de la Charte de l'Atlantique[1].

L'Oribi est l'un des destroyers ayant soutenu l'opération Archery, le raid commando de novembre 1941 sur la Norvège, bombardant les îles et attaquant la navigation allemande en mouillage abrité. Il assiste également des ressortissants norvégiens à rentrer chez eux après le raid, afin d'échapper à l'occupation allemande.

Le destroyer participe à de nombreuses actions de convoyage, tant en Arctique qu'en Atlantique, notamment le convoi ONS 5 en mai 1943, considéré comme le tournant de la bataille de l'Atlantique. À 03 h 00 le , l'U-125 est localisé par radar dans un brouillard épais, percuté par le HMS Oribi et endommagé, incapable de plonger. À 03 h 54, le sous-marin est aperçu par les corvettes HMS Snowflake et HMS Sunflower, et comme le HMS Snowflake manœuvrait pour attaquer, l'équipage de l'U-125, réalisant que leur position était indéfendable, décide de saborder le navire et de l'abandonner. Le capitaine du HMS Snowflake envoya un message au commandant de l'escorte, le lieutenant commandant Robert Sherwood, en se proposant de les secourir, et reçut comme réponse « Non approuvé pour repêcher les survivants ». Le HMS Snowflake et le HMS Sunflower ont alors repris leur position autour du convoi, tandis que les membres de l'équipage de l'U-125 mourront noyés dans les eaux froides de l'Atlantique au cours des heures suivantes.

L'Oribi est transféré dans la marine turque en 1946 et rebaptisé Gayret, pour remplacer un navire précédent homonyme réquisitionné par la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale et perdu lors des hostilités. Le navire reçoit le nouveau numéro de fanion D15 et est utilisé comme navire QG[2].

Notes et références modifier

  1. H. V. Morton (1943) Atlantic Meeting. Methuen and Co Ltd, London, 3rd Edition, p. 35-36
  2. Blackman, Raymond V B, Jane's Fighting Ships 1963-4, Sampson Low, Marston & Co. Ltd, London, p. 249

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy from the 15th Century to the Present, Newbury, Casemate, (1re éd. 1969) (ISBN 978-1-935149-07-1)
  • G. G. Connell, Arctic Destroyers : The 17th Flotilla, London, William Kimber, , 237 p. (ISBN 0-7183-0428-4)
  • John English, Obdurate to Daring : British Fleet Destroyers 1941–45, Windsor, UK, World Ship Society, , 216 p. (ISBN 978-0-9560769-0-8)
  • Norman Friedman, British Destroyers & Frigates : The Second World War and After, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-86176-137-6)
  • H. T. Lenton, British & Empire Warships of the Second World War, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-55750-048-7)
  • Alan Raven et John Roberts, War Built Destroyers O to Z Classes, London, Bivouac Books, (ISBN 0-85680-010-4)
  • Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945 : The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Third Revised, (ISBN 1-59114-119-2)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-326-1)