Guillaume Dauture

général français

Guillaume Dauture
Guillaume Dauture
Le général de brigade Guillaume Dauture.

Naissance
Pontacq, Béarn
Décès (à 49 ans)
Pau, Basses-Pyrénées
Origine Drapeau de la France France Blason du Béarn Béarn
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17911815
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Millesimo
Arcole
Marengo
Pozzolo
Oporto
Orthez
Toulouse
Distinctions Baron de l'Empire
Commandant de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Guilhem d'Auture, plus couramment appelé Guillaume Dauture, né le à Pontacq dans les Pyrénées-Atlantiques et mort le à Pau, est un général de brigade du Premier Empire.

Biographie modifier

Sous la Révolution modifier

 
Maison natale du général Guillaume Dauture à Pontacq.

Fils de Pierre d'Auture et de Marie Montastruc, Guillaume Dauture entre au service comme sergent-major le dans le 1er bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées. Ce dernier est incorporé en l'an II dans la 39e demi-brigade de bataille, amalgamée dans l'infanterie de ligne à l'organisation de l'an IV. Il fait les campagnes de 1792 en l'an III à l'armée des Pyrénées orientales, est nommé sous-lieutenant le 26 frimaire an II et se distingue le 30 thermidor suivant en mettant en déroute avec une seule compagnie de grenadiers tout le régiment de gardes wallonnes espagnoles. Il ramène au quartier général 42 officiers prisonniers de guerre. Ce fait d'armes lui vaut l'épaulette de lieutenant le 16 fructidor de la même année. Le 27 brumaire an III, à la tête de sa compagnie, il enlève une redoute armée de huit pièces d'artillerie et défendue par deux bataillons portugais sous les ordres du comte de Crillon, qui lui remet ses drapeaux. Capitaine le 16 floréal suivant, il repousse vigoureusement les charges d'un escadron des gardes du roi d'Espagne et lui inflige de lourdes pertes.

Passé à l'armée d'Italie, Dauture prend part aux guerres des ans IV et V et se signale à la bataille de Millesimo et à l'affaire du pont de Barzanne. Au combat du faubourg de Saint-Georges, sous Mantoue, il entre un des premiers dans la redoute qui en défend l'approche et contribue à faire mettre bas les armes à un régiment de cuirassiers et à deux escadrons de hussards autrichiens. Dans ces différentes actions, il reçoit trois coups de feu au bras droit, à la poitrine et à la tête. À la bataille d'Arcole, il a la cuisse droite traversée par un coup de feu. Nommé sur le champ de bataille chef de bataillon à la 40e demi-brigade d'infanterie de ligne, le Directoire le confirme dans ce grade le 3 nivôse an V. Il sert ensuite à l'armée d'Angleterre pendant les ans VI et VII, puis retourne en l'an VIII à l'armée d'Italie. Au passage du grand Saint-Bernard, il emporte d'assaut avec son bataillon la place d'Ivrée. À Romano, il parvient à repousser seul plusieurs charges de la cavalerie adverse et à Casteggio, il fait preuve de bravoure si bien que le major général Berthier le rend l'objet d'un rapport spécial. Lors de la bataille de Marengo, il reçoit un coup de feu à l'aine droite avant d'être félicité par le général Lannes pour sa conduite au passage du Mincio.

Du major d'infanterie au général d'Empire modifier

Le gouvernement consulaire l'emploie à l'armée de l'Ouest pendant les ans X et XI puis à celles des côtes de Bretagne de l'an XII jusqu'en 1806. Major du 47e régiment d'infanterie de ligne le 30 frimaire an XII et membre de la Légion d'honneur le 4 germinal suivant, l'Empereur l'attache en 1807 au camp volant de Napoléonville. Dauture fait les campagnes de 1808 à 1814 en Espagne et au Portugal. Le , au cours de la bataille d'Oporto, il enlève les batteries du centre avec quatre compagnies de voltigeurs du 47e, traverse la ville, s'empare du pont sur le Douro et reçoit un coup de sabre sur la figure dans une charge faite par un régiment de dragons britanniques. Le , il couvre la retraite de l'avant-garde de l'armée poursuivie par les troupes britanniques pendant dix lieues.

Napoléon le récompense de ses services en le nommant colonel du 9e d'infanterie légère le , officier de la Légion d'honneur le et baron de l'Empire en 1812 (lettres patentes du ). Il reçoit un coup de feu dans la cuisse gauche le en avant de Pampelune, où il lutte avec brio, et obtient le grade de général de brigade le de la même année. Le , il participe à la bataille d'Orthez puis à celle de Toulouse le .

Fin de carrière modifier

Mis en non-activité après l'abdication de l'Empereur, il devient cependant chevalier de Saint-Louis le et commandeur de la Légion d'honneur le . Remis en activité lors du retour de l'Empereur, il est replacé en demi-solde à la rentrée des Bourbons et fait partie du cadre de l'état-major à l'organisation du . Le baron Dauture meurt à Pau le .

Le mémorialiste Félix Girod de l'Ain écrit à propos de Dauture :

« Gascon, qui par ses qualités comme par ses défauts, pouvait passer pour un vrai type de caractère attribué, de tous temps, aux gens de son pays : esprit vif et railleur, volonté décidée et quelquefois par trop impérieuse, bon convive et galant, quoique l'abus du plaisir eût visiblement altéré sa santé et creusé sur son visage des rides précoces ; il passait pour un brave soldat devant l'ennemi, ce dont je n'eus par l'occasion de juger par moi-même[1]. »

Décorations modifier

Armoiries modifier

Figure Blasonnement
Armes du baron Dauture et de l'Empire

D'azur à deux épées en sautoir d'argent ; au comble d'or chargé de trois étoile d'azur ; au franc-quartier des barons militaires.[2]

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Alain Pigeard (préf. baron Gourgaud), Les étoiles de Napoléon : maréchaux, amiraux, généraux 1792-1815, Quatuor, , 768 p., p. 296.
  2. Dauture Guillaume sur www.orthez-1814.org

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier