Grotte des Chamois

grotte dans les Alpes-de-Haute-Provence, France

La grotte des Chamois est une cavité située sur la commune de Castellet-lès-Sausses, près du hameau d'Aurent, dans le massif du Grand Coyer, département des Alpes-de-Haute-Provence.

Grotte des Chamois
Rivière souterraine de la grotte des Chamois.
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Département
Massif
Vallée
Vallée du Coulomp
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
1 370 m
Longueur connue
13 900 m
Période de formation
Température
6 °C
Localisation sur la carte des Alpes-de-Haute-Provence
voir sur la carte des Alpes-de-Haute-Provence
Localisation sur la carte de Provence-Alpes-Côte d'Azur
voir sur la carte de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Elle s'ouvre à une soixantaine de mètres au-dessus de la source du Coulomp. L'exploration de la grotte a montré qu'il existe d'autres entrées, le trou des Fantasmes et la grotte N-I Nini, qui s'ouvrent sur le territoire de la commune de Méailles.

Spéléométrie modifier

Le développement de la cavité est de 13 900 m, en , pour une dénivellation de 390 m (-67 ; + 323)[N 1].

Géologie modifier

La grotte s'ouvre dans les calcaires du Turonien.

Historique modifier

La source du Coulomp, près de laquelle s'ouvre la grotte des Chamois, est restée méconnue, car très éloignée des lieux habités. Le seul accès à la source était le lit de la rivière du Coulomp. Cependant, les bergers connaissaient la grotte et la source, car ils ont toujours fait usage des abris naturels comme l'indiquent quelques murets encore en place dans la grotte des Chamois. A proximité de la grotte, des abris-sous-roche comportant une épaisse couche de migon (crottes de moutons) attestent de cet usage ancestral.

Au début du XXe siècle, un projet de captage de la source du Coulomp pour l'alimentation en eau de la ville de Nice, a justifié la création d'un sentier dans les parois escarpées de la montagne de Beaussebérard. Un barrage est construit et quelques travaux d'aménagements attestent de l'intérêt du projet. La grotte des Chamois, qui s'ouvre juste au-dessus de la source, attire l'attention de l'ingénieur chargé du captage qui constate l'étagement des points d'émergence. En 1914, Léon Bertand écrit : « L’émergence supérieure actuelle (il existe plusieurs sorties d'eau) est évidemment une ancienne émergence (du Coulomp) analogue à celle qui est aujourd'hui totalement abandonnée par les eaux (entendre grotte des Chamois), probablement depuis longtemps, et qui sert accidentellement d’abri à quelques moutons »[1]. Mais la guerre de 1914-1918 met un terme au projet qui sera totalement abandonné. La source du Coulomp redevient sauvage jusqu'à ce qu'en 1971 et 1974, Raymond Bergamo du Groupe Spéléologique de Nice se hasarde dans cette région retirée des Basses-Alpes. Il effectue quelques relevés topographiques jusqu'à la première voûte mouillante (siphon 1) de la grotte des Chamois[2]. En juillet 1982, le Club Martel de Nice explore la suite après le siphon 2, la grotte est topographiée par Jean-Christophe Peyre en 1982 qui plonge le siphon 3 et poursuit l’exploration jusqu'à un soutirage et une escalade à effectuer au sommet de laquelle on peut apercevoir une galerie basse en interstrate[3]. Des ossements de chamois sont découverts dans le premier siphon, la grotte prend alors le nom de grotte des Chamois donné en 1982 par les plongeurs[4].

Dans les années 1990, l'éboulis qui domine la source évolue au gré des crues du Coulomp : l'impressionnant tapis de pierres tend à descendre et l'accès à la grotte des Chamois devient problématique. En effet, le sentier disparaît et les blocs glissent dans la pente instable d'un énorme éboulis. Avant 1994, il semble que l’accès à la grotte des Chamois était plus facile pour le bétail ; les crues violentes de auraient sensiblement modifié la topographie. Pendant cette période, la grotte et la source du Coulomp ne sont plus visitées que par quelques randonneurs jusqu'à ce qu'en 2007 Philippe Audra et Jean-Claude Nobécourt décident de s'intéresser à la puissante source karstique du Coulomp.

Les explorations organisées par le CRESPE modifier

À partir de l’été 2007, l’association CRESPE (Connaissance des ressources en eau, spéléologie et protection de l’environnement), constituée par Philippe Audra et Jean-claude Nobécourt, organise les explorations dans la grotte des Chamois. Les 6 et , après avoir vidé par gravité les siphons 1 et 2, deux plongeurs, Laurent Masselin et Alexandre Pougeoise, franchissent le siphon 3 et explorent de grandes galeries fossiles. En novembre 2007, les travaux de pompage (par gravité) des siphons 1 et 2 conduisent à la découverte d'éléments de plomberie (cuivre ou bronze), manifestement ancien, dans l'eau du siphon 1. Il pourrait s'agir d'une tentative de pompage en relation avec le captage de la source du Coulomp au début du XXe siècle. Le , Jean-Claude Nobécourt du CRESPE organise un héliportage depuis le col du Fa pour transporter un groupe électrogène dans la grotte des Chamois. Le , le siphon 3 est pompé mécaniquement et 400 m de galeries sont levés (réseau des Shadoks) jusqu'à un chaos de blocs.

Le , une galerie amont bien ventilée est explorée. Sur le chemin du retour à environ 400 m de l’entrée, Philippe Audra reçoit un bloc de 150 kg sur le dos, il a le bassin écrasé ; il faudra déclencher un spéléo-secours pour le sortir de la grotte[5],[6],[7]. Les explorations reprennent dans la grotte des Chamois avec la découverte des galeries des Anapophyses, des Onze Heures, et enfin des Hormones ; la grotte atteint le développement 3 031 m[8].

À partir de l'année 2009, un premier camp international d'exploration de la grotte des Chamois est organisé par le CRESPE, depuis cette date, un camp est organisé chaque été pour explorer les nombreuses galeries qui composent le réseau souterrain.

Les camps internationaux d'exploration modifier

Dès 2009, des camps internationaux d'exploration sont organisés par le CRESPE sous l'égide de la FSE (Fédération Spéléologique Européenne). Huit camps annuels seront nécessaires dont 6 seront labellisés FSE. Des spéléologues issus principalement de l'est de l'Europe (Italie, Allemagne, Autriche, Slovénie, Hongrie, Macédoine, Russie, etc.) participent aux explorations de la grotte des Chamois. L'apport des spéléologues étrangers permet de mener à bien les explorations et de partager une activité riche en découvertes. Les langues parlées lors des camps sont l'anglais et le français. Le concours des élus locaux et la participation des habitants d'Aurent ont été déterminants dans la réussite des camps d'exploration qui exigent une grande organisation logistique. Les découvertes les plus marquantes sont résumées ci-après par années :

2009 : La rivière souterraine du Coulomp est découverte lors du camp international réunissant 28 participants de 8 nationalités. La galerie des Hormones trouve des prolongements avec le "boulevard des Italiens". La cavité dépasse les 5 000 m de développement[9].

2010 : Des spécialistes de la radiolocalisation repèrent des galeries et entrées potentielles depuis l'éboulis extérieur de la grotte des Chamois. La désobstruction de l'étroiture au bout de la galerie des Hormones livre accès à une autre galerie dite Valette Highway. Les traces d'un animal, probablement un blaireau, sont identifiées dans une zone proche de la rivière souterraine. Un fumigène mis à feu dans la grotte permet d'identifier un trou étroit du ravin des Pasqueirets, le trou des Fantasmes, d'où s'échappe un légère fumée. La grotte atteint un développement supérieur à 8 000 m[10].

2011 : Le camp international d'exploration regroupe 31 spéléologues venant de 10 pays. L'utilisation d'une balise magnétique permet d'estimer la distance à 45 m entre l'entrée des Fantasmes, en cours de désobstruction, et les galeries de la grotte des Chamois. Une plongée des siphons amont et aval de la rivière souterraine est organisée. La galerie Thénardier est découverte et des escalades au bout de Valette Highway sont entreprises. La grotte dépasse 10 000 m de développement pour une dénivellation de 326 m. La cote de -42 est atteinte dans le siphon amont et celle de + 284 dans les escalades[11].

2012 : 21 spéléologues ont rejoint le camp international comptant 7 nations. Les objectifs de repérages en montagne sont nombreux (pertes, lacs), les plongées continuent, la désobstruction de l'entrée des Fantasmes se poursuit. Enfin, le méandre Sulfurique, au fond de Valette Highway, est escaladé jusqu'à +170 m. Le développement de la cavité atteint 11 600 m pour une dénivellation de 325 m (-69 ; +284)[12].

2013 : Le camp international réunit 21 spéléologues issus de 5 pays. La principale avancée est la jonction du trou des Fantasmes (commune de Méailles) avec la grotte des Chamois. Le trou des Fantasmes, ouvert sur plus de 45 m de longueur, offre un accès direct à la rivière souterraine et facilite considérablement les explorations. La grotte des Chamois compte désormais deux entrées et 12 300 m de conduits pour une dénivellation de 353 m (-69,+ 284)[13],[14].

2014 : Le camp international a toujours lieu mais les découvertes de nouvelles galeries sont plus rares. Les travaux de balisage et de protection commencent, les observations et mesures scientifiques se poursuivent, les plongées profondes aussi mais sans succès. Enfin, une coloration est organisée aux lacs de Lignin où sont versés 3 kg de fluorescéine ; le traceur sort quelques jours plus tard à la source du Coulomp[15], [16].

2015 : 24 spéléologues issus de 4 nations sont au rendez-vous. Des plongées sont organisées et les travaux d'aménagement et de protection se poursuivent. Les explorations et désobstructions permettent néanmoins de porter le développement à 13 500 m[17].

2016 : C'est le 8e et dernier camp international d'exploration organisé à la grotte des Chamois, il compte 24 participants venant de 7 pays. La grotte N-I Nini est découverte dans le ravin des Pasqueirets (Méailles), elle constitue la troisième entrée au système souterrain. Toutefois, l'accès au système par cette grotte, défendue par plusieurs siphons, nécessite des équipements spéciaux de plongée souterraine. La révision topographique (double-visée) permet de repositionner les escalades de Valette Highway. Le développement de la cavité est de 13 900 m pour une dénivellation de 390 m (-67 ; +323)[18].

Hydrogéologie de la source du Coulomp modifier

À développer.

Une coloration réalisée le à la perte du lac de Lignin a prouvé une relation avec la source de Coulomp[15]. Une désobstruction dans la perte est en cours[19],[20].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.

Références modifier

  1. Bertrand Léon, Rapport géologique sur les eaux de la source du Coulomp, Nice, Ville de Nice édit., Imprimerie administrative Cagnoli & Giletta, , 32 p. (lire en ligne)
  2. Barbier Christian (1978) – Incursion spéléologique dans les Alpes de Haute-Provence. Hadès, Les Cahiers Spéléologiques de Lorraine, n° 5, pp. 11-37.
  3. Créac'h Yves (1987) – Grottes et gouffres divers des Alpes de Haute Provence. In Inventaire spéléologique des Alpes-Maritimes, tome IV, .pp. 915-967.
  4. Peyre Jean-Christophe (1982) – La grotte des Chamois au Coulomp. Spéléologie, Bull. Club Martel de Nice, n° 119, pp. 17-18, 1 plan (n. p.).
  5. Kerboua Narjasse (2008) – Un spéléologue blessé bloqué dans la grotte des Chamois. La Provence du 18 mars 2008.
  6. De Bouchony François (2008) – Le spéléo blessé ramené à la surface La Provence du 19 mars 2008.
  7. Spéléo Secours Français (2008), « opération de secours - Grotte des Chamois-(Castelet-les-Sausses - 04) », sur spéléo secours français.
  8. Jean-Claude d’Antoni-Nobécourt et Philippe Audra, Fédération française de spéléologie, « échos des profondeurs. France. Alpes-de-Haute-Provence. Grotte des Chamois. Castellet-lès-Sausses », Spelunca., Paris, Fédération française de spéléologie, no 112,‎ , p. 2-4 (ISSN 0249-0544, lire en ligne).
  9. Jean-Claude d’Antoni-Nobécourt et Philippe Audra, Fédération française de spéléologie, « l’évènement. Alpes-de-Haute-Provence. », Spelunca., Paris, Fédération française de spéléologie, no 116,‎ , p. 3 (ISSN 0249-0544, lire en ligne).
  10. Jean-Claude d’Antoni-Nobécourt et Philippe Audra, Fédération française de spéléologie, « échos des profondeurs. France. Alpes-de-Haute-Provence. Camp d’exploration international 2010 à la grotte des Chamois », Spelunca, Paris, Fédération française de spéléologie, no 119,‎ , p. 6-7 (ISSN 0249-0544, lire en ligne).
  11. Jean-Claude d’Antoni-Nobécourt, Philippe Audra et Jean-Yves Bigot, Fédération française de spéléologie, « échos des profondeurs. France. Alpes-de-Haute-Provence. Grotte des Chamois. 3e Camp international d’exploration FSE Castellet-lès-Sausses », Spelunca, Paris, Fédération française de spéléologie, no 123,‎ , p. 3-4 (ISSN 0249-0544, lire en ligne).
  12. (en)Audra Philippe, Nobécourt Jean-Claude & Bigot Jean-Yves, 4 th International Exploration Camp at the Grotte des Chamois (Castellet-lès-Sausses, Alpes-de-Haute-Provence, France), CRESPE, , 68 p. (lire en ligne).
  13. Jean-Claude d’Antoni-Nobécourt et Philippe Audra, Fédération française de spéléologie, « échos des profondeurs. France. Alpes-de-Haute-Provence. 5e Camp d'exploration FSE à la grotte des Chamois (Castellet-lès-Sausses, Alpes-de-Haute-Provence).  », Spelunca., Paris, Fédération française de spéléologie, no 131,‎ , p. 2-6 (ISSN 0249-0544, lire en ligne).
  14. (en)Audra Philippe & Nobécourt Jean-Claude, 5 th International Exploration Camp at the Grotte des Chamois (Castellet-lès-Sausses, Alpes-de-Haute-Provence, France), CRESPE, , 45 p. (lire en ligne).
  15. a et b Jean-Claude d’Antoni-Nobécourt et Philippe Audra, Fédération française de spéléologie, « Un –1 000 dans les Alpes-de-Haute-Provence? », Spelunca., Paris, Fédération française de spéléologie, no 133,‎ , p. 25-31 (ISSN 0249-0544, lire en ligne).
  16. Jean-Claude d’Antoni-Nobécourt, Philippe Audra et Jean-Yves Bigot, Fédération française de spéléologie, « Sixième camp international d'exploration "Chamois 2014". L'aventure continue ! », Spelunca, Paris, Fédération française de spéléologie, no 138,‎ , p. 31-40 (ISSN 0249-0544, lire en ligne)
  17. Audra Philippe (2015) - Camp Chamois 2015. Résumé des activités et résultats, CRESPE édit. , 4 p.
  18. (en)Audra Philippe & Nobécourt Jean-Claude, 8 th International Exploration Camp at the Grotte des Chamois (Castellet-lès-Sausses, Alpes-de-Haute-Provence, France), CRESPE, , 24 p. (lire en ligne).
  19. Philippe Audra et Jean-Claude Nobécourt, « Perte de Lignin -Extrêmes amonts de la rivière souterraine du Coulomp: le Génie des alpages se met à la désobstruction ! », Spelunca, no 149,‎ , p. 7-14 (lire en ligne, consulté le ).
  20. « La gazette des Tritons », (consulté le ), p. 11-13.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Bertrand Léon (1914) – Rapport géologique sur les eaux de la source du Coulomp. Ville de Nice édit., Imprimerie administrative Cagnoli & Giletta, Nice, 32 p., pl. h. t.
  • Philippe Audra, Jean-Claude D'antoni-Nobécourt et Jean-Yves Bigot, « Le karst du Grand Coyer. Explorations à la source du Coulomp (Alpes-de-Haute-Provence) », Actes de la dix-huitième Rencontre d'Octobre-Sorèze-11-12 octobre 2008, S.C Paris, no 18,‎ , p. 10-15 (lire en ligne, consulté le ).
  • Audra Philippe, Mocochain Ludovic, Bigot Jean-Yves & D’antoni-Nobécourt Jean-Claude - 2009 - The Grand Coyer Karst, exploration at the Coulomp Spring (Alpes-de-Haute-Provence, France). Proceedings 15th International Congress of Speleology, vol. 3, Contributed papers, Kerrville, Texas (USA), July 19-26 2009, IUS edit., p. 1755-1759.
  • D’Antoni-Nobécourt Jean-Claude & Audra Philippe - 2010 - Explorations en cours dans le karst du Grand Coyer (Alpes-de-Haute-Provence). Actes de la dix-neuvième Rencontre d'Octobre, Saint-Laurent-en-Royans, , S. C. Paris édit., n° 19, p. 8-16.
  • (en) Philippe Audra, Jean-Claude D'antoni-Nobécourt et Jean-Yves Bigot, 2nd International exploration camp at the Grotte des Chamois, CRESPE, , 26 p. (lire en ligne).
  • (en) Philippe Audra, Jean-Claude D'antoni-Nobécourt et Jean-Yves Bigot, 3rd International exploration camp at the Grotte des Chamois, CRESPE, , 39 p. (lire en ligne).
  • Philippe Audra, Jean-Claude D'antoni-Nobécourt et Jean-Yves Bigot, « Grotte des Chamois: 4e camp d'explo », Spéléo, Corenc, Spéléo magazine, no 79,‎ , p. 8-13 (ISSN 1629-1573, lire en ligne, consulté le ).
  • Audra Philippe & Nobécourt Jean-Claude - 2013 - Lag and transfer time inferred from melting cycles record in the Coulomp karst spring (Alpes de Haute-Provence, France). Proceedings 16th ICS, Brno 2013, p. 335-339.
  • Audra Philippe & Nobécourt Jean-Claude - 2013 - Rare sulfates (Mirabilite, Eugsterite) in the dry microclimate of Chamois Cave (Alpes-de-Haute-Provence, France). Proceedings 16th ICS, Brno 2013, p. 432-436.
  • Audra Philippe & Nobécourt Jean-Claude - 2014 - Flooding in epiphreatic passages. Analysis of the 4-5 Nov. 2011 flood in the Chamois Cave (Alpes-de-Haute-Provence, France). Akten des 13. Nationalen für Hohlenforschung, 2012 - Actes du 13e Congrès national de Spéléologie, 2012, p. 1-6.
  • Audra Philippe & Nobécourt Jean-Claude - 2014 - Rare sulfates (mirabilite, eugsterite) in a mountain cave due to dry microclimate (Chamois Cave, Alpes-de-Haute-Provence, France). Akten des 13. Nationalen für Hohlenforschung, 2012 - Actes du 13e Congrès national de Spéléologie, 2012, p. 1-6.
  • Audra Philippe & Nobécourt Jean-Claude - 2014 - The cave is warm in Winter! Role of geothermal gradient on the Chamois Cave climate. Akten des 13. Nationalen für Hohlenforschung, 2012 - Actes du 13e Congrès national de Spéléologie, 2012, p. 1-5.
  • Audra Philippe, Nobécourt Jean-Claude, Cathy Frison, Guy Demars & Christophe Bés, « Le système Lignin-Coulomp-Chamois –1000 en vue dans le 04 ! », spéléo Magazine, no 103,‎ , p. 8-20 (lire en ligne).

Vidéos modifier

[vidéo] Grotte des Chamois, Thierry Lamarque Consulté le . “12 min 43 s”.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier