Laurent Giovanninelli

général de division de l'armée française
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Laurent Giovanninelli
Laurent Giovanninelli

Naissance
Pastoreccia-di-Rostino, Corse
Décès (à 65 ans)
Frénois (Meuse)
Grade Général de division

Ange Laurent Giovanninelli, né le à Pastoreccia-di-Rostino en Corse et mort le à Frénois (Meuse), est un général de division français, grand-croix de la Légion d'honneur.

Biographie modifier

Il est admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1855 (promotion de Sébastopol) puis accompli toute sa carrière dans l'infanterie.

Sous-lieutenant à vingt ans, il sert en Algérie et combat en Italie en 1859 puis participe à l'expédition du Mexique, où il est blessé, au sein de la Légion étrangère jusqu'au grade de capitaine.

Promu chef de bataillon lors de la guerre de 1870, il commande le 2e bataillon de chasseurs à pied puis le 19e bataillon de marche de la même arme. Il est blessé le à la bataille d'Amiens, et sert au sein de l'armée versaillaise contre la Commune de Paris en 1871.

Promu colonel le , il prend le commandement du 128e régiment d'infanterie à Sedan.

En 1884, il est désigné pour commander au cours de l'expédition du Tonkin un régiment de marche du corps expéditionnaire formé de trois bataillons d'infanterie de ligne.

Lors de la guerre franco-chinoise, il fait partie des deux brigades françaises qui remontent le haut Tonkin et conquièrent en février 1885 la ville de Lạng Sơn, au nord de l'actuel Viêt Nam. La première brigade, dirigée par Giovanninelli, promu général de brigade le , et le général de brigade Louis Brière de l'Isle, quitte Lạng Sơn pour venir en aide aux assiégés de Tuyên Quang. Après le sanglant combat de Hoa Moc du 3 mars 1885, à la tête de sa brigade, Giovanninelli dégage la petite garnison de 600 hommes, commandée par le commandant Dominé, qui résistait depuis le mois de décembre aux attaques d'une armée de plusieurs milliers de Chinois. L'essentiel de ses troupes est ensuite confié le au général Giovanninelli pour rallier l'autre brigade, qui a auparavant opéré la très contestée retraite de Lang Son, et stabiliser la situation jusqu'à la signature d'un traité de paix en juin 1885.

Membre fondateur de la Société de géographie de Lyon, Giovanninelli est élevé au rang de général de division le . Après avoir successivement commandé la 13e division d'infanterie puis le 3e corps d'armée, il est nommé président du Comité de l'infanterie en 1894 et siège au Conseil supérieur de la guerre.

Il est présent lors de l'inauguration de l'Exposition nationale et coloniale de Rouen en 1896.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le 24 octobre 1899.

Il meurt le 28 août 1903 dans sa propriété de Frénois, près de Sedan, à 65 ans.

Affaire Dreyfus modifier

Supérieur hiérarchique du commandant Estherazy il lui octroya de bonnes notes de service et un temps s'efforça de le soutenir. Mais il sut se dégager à temps et sa fin de carrière ne parait pas en avoir souffert.[réf. nécessaire]

Décorations modifier

Bibliographie modifier

  • Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), « Giovanninelli, Laurent », dans Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9).

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