Gervin (évêque d'Amiens)

évêque catholique français du XIe siècle, originaire de Laon (Picardie, France), vingt-huitième abbé de Saint-Riquier, évêque d'Amiens

Gervin né à Laon au XIe siècle - mort en 1104 à l'abbaye de Marmoutier, fut abbé de l'abbaye de Saint-Riquier puis évêque d'Amiens.

Gervin
(évêque d'Amiens)
Biographie
Naissance XIe siècle
Décès
Abbaye de Marmoutier (Tours)
Évêque de l'Église catholique
Abbé de Saint-Riquier
Évêque d'Amiens
– vers 1100

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Abbé de Saint-Riquier

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Gervin fils de Haimon et de Rosseline était moine à l'abbaye Saint-Remi de Reims puis succéda à son oncle Gervin à la tête de l'abbaye de Saint-Riquier après que celui-ci eût résigné sa charge. Il utilisa les revenus de son abbaye pour se faire élire évêque d'Amiens[1].

Évêque d'Amiens

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Les accusations de simonie

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Il devint évêque d'Amiens en 1091 tout en restant à la tête de l'abbaye de Saint-Riquier. Il fut accusé de simonie par les moines et les chanoines du chapitre cathédral. Muni de lettres de recommandation de l'archevêque de Reims, il s'en fut à Rome pour obtenir confirmation de son élection par le pape Urbain II[2].

Au concile de Reims de 1094, il fut de nouveau accusé de simonie et s'en retourna alors vers le pape qui lui renouvela par écrit sa confiance.

Condamnation au concile de Clermont

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Mais, en 1095, au concile de Clermont, Gervin fut contraint par Urbain II de se démettre de son abbatiat de Saint-Riquier sur plaintes réitérées des moines de cette abbaye. Dans sa sentence, le pape précisait qu'il le privait de toute dignité parce qu'il avait mal acquis son évêché, parce qu'il avait enlevé les ornements de l'abbaye de Saint-Riquier et exilé les moines qui s'opposaient à ses exactions...

Déposition et pénitence

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Gervin abandonna donc l'évêché d'Amiens en 1100 après avoir tenté de garder secrète sa condamnation[3],[Note 1].

Au concile de Poitiers, il fut contraint de faire pénitence de ses fautes et pour ce faire se retira à l'abbaye de Marmoutier près de Tours où il finit ses jours en 1104[4].

Notes et références

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  1. Nicolas, moine de l'abbaye Saint-Médard de Soissons indiquait que Gervin n'était pas dans tout son bon sens.

Références

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Bibliographie

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  • Jean-Baptiste Maurice de Sachy, Histoire des évesques d'Amiens, Abbeville, Veuve de Vérité Libraire, 1770 - Lire en ligne

Articles connexes

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